FEAR FACTORY

ARCHETYPE

Après une année 2001 marqué par un album médiocre , une tournée aux concerts bien inférieurs à ceux donnés en 98 et 99 , et visiblement des tensions internes au sein du groupe , Fear Factory a décidé de splitter en 2002 .

Seulement voila, le groupe devait toujours fournir à son label de l'époque Roadrunner au moins une demo, conformément à son contrat.

Donc Burton C.Bell, le chanteur du groupe, a décidé de remettre le couvert à condition de travailler sans Dino Cazares , c'est donc Christian Olde Wolbers qui passe de la basse à la guitare , puis qui compose avec Raymond Herrera cette fameuse demo et la donne à Roadrunner débarrassé ainsi de toute obligation envers le label .

Ensuite le groupe reformé pour des raisons strictement contractuelles, a été plutôt enthousiasmé par le résultat de cette demo et a décidé de poursuivre l'aventure en signant sur un nouveau label (Liquid 8) et en faisant des compos de cette demo , un album.

Nous voila donc confronté à ce Archetype que l'ensemble de la presse compare déjà à Demanufacture.

Inutile de faire durer le suspense, cet album n'est pas un Demanufacture bis (heureusement !), certains éléments renvoient à cet album, mais c'est tout. Le groupe a su évoluer comme toujours et n'a pas fait une redite de son classique paru en 1995.

La production a été assuré par Fear Factory , et on peut dire que les bougres se débrouillent très bien , en effet les samples n'ont jamais été aussi bien intégrés dans la musique du groupe , les arrangements au niveau des chœurs sont du plus bel effet sur des morceaux tels que : drones , default judgement , par contre le groupe est retombé dans un de ces défauts majeurs , à savoir des refrains aux mélodies quelques peu mal amenées! Mais en même temps c'est un défaut présent sur tous les bons albums du groupe sauf peut être sur le moyen Digimortal , donc rien de très choquant , mais l'on peut dire qu'il est dommage que le groupe ne se soit pas servi de la seule vraie progression effectué avec cette album.

Ce disque possède 2 facettes, des morceaux plutôt violents et d'autres plus mélodiques pour aboutir à l'album le plus varié de Fear Factory .

Tout commence avec un slave labor du plus bel effet, riffs acérés, samples inquiétants, double pédale métronomique, on sait que la machine est bel et bien de retour dès les premières secondes du morceau !

Le tout se poursuit avec un cyberwaste d'une violence inouïe, premier single de l'album, ce titre est également en décalage total avec le reste du CD , un peu à l'image de Edgecrusher dans Obsolete . Les parties de batteries de Raymond Herrera sont vraiment inhumaines dans cette chanson, et il y a fort à parier que ce titre devienne un des gros classiques du groupe !

La brutalité mécanique et cybernétique continue son chemin avec act of god , titre qui martèle l'auditeur à l'aide d'une batterie massue !

Ensuite l'album prend une tournure plus mélodique au niveau du chant, dans certains cas, le résultat est très concluant comme pour drones et default judgement , 2 des titres forts de l'album grâce notamment à des cœurs sublimes, et dans d'autres cas moins probant comme corporate cloning et bite the hand that bleeds , malgré de bonnes idées, ces titres sentent quand même un peu le remplissage !

Le titre Archetype est également assez osé, et pourra plaire tout autant que déplaire aux auditeurs du groupe.

La chanson bonescraper ramène beaucoup de dynamique à l'album , avec ses rythmes agressifs et le tout se finit par 2 titres liés , à l'image de la fin d'Obsolete , Human Shields et Ascension , ou l'ambiance atteint le paroxysme du pessimisme .

En résumé un album de Fear Factory , très réussi , sombre au possible , qui laisse l'espoir de revoir un jour le groupe redevenir ce qu'il était jusqu'en 99 .

A voir en tournée bientôt !

A noter , que la reprise de Nirvana, school est plutôt anecdotique , ainsi que le DVD bonus de l'édition limité qui possède pourtant un superbe digipak !

NOTE :15 / 20