Clutch sort en ce mois de mars 2007 « From Beale Street To Oblivion », son troisième album pour le label DRT en 3 ans. Le moins que l’on puisse dire est que le groupe est dans un élan très productif. Le groupe change cette fois ci de producteur et opte pour Joe Baresi (Tool, Kyuss, Queens Of The Stone Age) pour un son qui gagne en chaleur mais qui perd un peu d’impact. On reprochera également un mixage moins bien spatialisé que ceux réalisés par Machine sur les 2 derniers albums du groupe. Niveau musique, Clutch nous livre ici un album qui sonne encore plus live qu’à l’accoutumée. Ceci s’explique par 2 choses. Tout d’abord l’album a été enregistré entièrement de manière analogique, alors que depuis quelques albums le groupe utilisait des techniques digitales. Ensuite, bien qu’ayant toujours été influencé par le style, Clutch livre sans aucun doute son album le plus blues à ce jour. Moins explosif que l’excellent « Blast Tyrant » par exemple, « From Beale Street To Oblivion » est un album très chaud et bourré de feeling. Tous les morceaux sont placés sous le signe du riff et du swing et vous trouverez ici un large panel de ce dont le groupe est capable. Des titres uptempo et catchy comme You Can’t Stop The Progress et Power Player, du groove irrésistible avec le tonitruant The Devil & Me et Child Of The City. Des titres plus ambiants avec White’s Ferry ainsi que l’excellent Mr. Shiny Cadillackness ou bien encore des titres rock n’roll bluesy traditionnels avec Electric Worry et Black Umbrella. Clutch, sans se réinventer, continue dans sa quête du swing avec brio et nous livre ici un très bon album doté d’un doux parfum de jams. NOTE : 15 / 20
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