KEITH CAPUTO A FOUNDNESS FOR HOMETOWN SCARS

L’air de rien, Keith Caputo en est déjà à son 4ème album solo avec la sortie de A Foudness For Hometown Scars. Il s’agit d’ailleurs du deuxième qui sort depuis Broken Valley de Life Of Agony, à se demander si le cœur du chanteur balance encore pour la formation New Yorkaise. Caputo nous dévoile un album fragile, à des kilomètres de la puissance de Life Of Agony. Le petit chanteur s’entoure sur ce disque d’une pléiade d’invité de renom avec entre autre Flea (Red Hot Chili Peppers) qui lâche sa basse pour la trompette le temps d’un « Bleed For Something Beautiful », ou bien encore Gerry Leonard, guitariste attitré de David Bowie. Mais outre ses guests de prestige, nous pouvons saluer la performance des inconnus Michel Singor, Michiel Rietveld et Jochem Van Rooijen qui l’accompagnent tout au long du cd. Les mélodies sont belles, subtiles et l’ambiance résolument sombre et intimiste. On nage en effet ici dans une pop à l’atmosphère rêveuse, dotée d’arrangements somptueux. Comme toujours, Caputo exprime avec sensibilité ses blessures morales et va même jusqu’à évoquer ici la mort de sa mère par overdose pendant son enfance. Des titres tels que « Crawling » et « In December » donnent le ton d’entrée de jeu mais A Foudness For Hometown atteint des sommets au cours des titres poignants que sont « Nothing To Lose » et « Sad Eyed Lady ». On retrouve en revanche des titres à l’ambiance (musicale) plus légère avec par exemple « Silver Candy » et « Son Of A Gun ». C’est bien beau tout ça, me direz vous, mais n’y a-t-il pas quelques titres plus rentre dedans à se mettre sous la dent ? Et bien pas vraiment, car seuls « Troubles Down » et « Devil’s Pride » viendront satisfaire vos envies rock n’rollesques avec leur style fortement inspiré par Velvet Revolver. Ces titres ne s’incluent d’ailleurs pas forcement très bien au déroulement du disque mais lui font gagner assurément en diversité. Quoiqu’il en soit, Caputo signe ici un bien bel album dont le moindre détail a été travaillé et soigné. Pas de quoi suffire à faire patienter les fans de Life Of Agony, mais ces derniers feraient bien de jeter tout de même une oreille sur ce disque mature et profond.