Le troisième album est souvent un cap important dans la carrière d’un groupe. Il peut même parfois faire décoller la renommée d’un groupe ou au contraire la diminuer. Les califroniens de Devildriver arrivent aujourd’hui à ce cap en ayant sorti un très bon premier album et un second essai beaucoup moins réussi. Avec « The Last Kind Words », Devildriver franchi une étape et établi son style. En effet les influences trop évidentes sur « The Fury Of Our Maker’s Hand » sont ici bien mieux digérées et on peut facilement identifier un style « Devildriver » dans les compositions du groupe. Ce troisième album est sans aucun doute le plus sombre de la jeune carrière du groupe et également le plus rapide. Parfois teinté d’influences extrêmes, la bande à Dez Fafara est restée le pied appuyé sur l’accélérateur cette fois ci. Il en résulte peut être moins de dynamique dans l’album, mais une intensité accrue. Le batteur John Boecklin en fait encore des tonnes sur cet album et s’impose comme une valeur montante dans le style. Au niveau des guitares, le groupe effectue ici une grosse progression en incorporant de vrais solos et des riffs plus compliqués. Au niveau du chant, Dez continue dans la lignée de « The Fury Of Our Maker’s Hand » en utilisant des vocalises plus extrêmes. Certaines idées nouvelles font également leur apparition comme l’atypique Monsters Of The Deep, titre presque indus d’une lourdeur inouïe. Devildriver est un groupe qui s’impose en concert, et même si « The Last Kind Words » ne dispose pas de titres aussi catchy et évidents que sur les 2 premiers albums, nul doute que le public s’éclatera sur Not All Who Wonder Are Lost, Clouds Over California, Bound By The Moon ou Burning Sermon. Un troisième album plus sombre, agressif et abouti qui montre un Devildriver plus personnel et ambitieux. NOTE : 15 / 20
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