VELVET REVOLVER LIBERTAD

Après l’énorme succès de leur premier album, l’all-star band Velvet Revolver a connu vraisemblablement toutes les difficultés du monde à sortir ce second album intitulé « Libertad ». D’abord annoncé par Scott Weiland comme un concept album, qui devait être produit par Rick Rubin, le groupe a tout simplement connu une phase de stagnation et n’a jamais vraiment réussi à avancer sur le projet. Après avoir abandonné le concept initial et la collaboration avec Rubin, le groupe a été sorti du doute et de la panne créative sous l’impulsion du producteur Brendan O’Brien. C’est donc en total contre-pied que Velvet Revolver aborde alors la genèse de « Libertad », album résolument fun et léger, très loin d’un concept album. Le début du disque emmène l’auditeur en terrain connu. Les 4 premières compositions s’inscrivent dans la lignée du hard rock catchy de « Contraband » et sont des plus efficaces. Ces titres sont taillés pour la scène avec en tête l’excellent single She Builds Quick Machine, doté d’un refrain imparable et d’un solo diabolique de Slash. Le groupe nous emmène ensuite vers d’autres contrées en élargissant son spectre d’influences. En effet ce « Libertad » possède un petit côté rétro très typé années 60 comme en atteste le prochain single The Last Fight. Mais c’est malheureusement là que le bat blesse. La plupart des titres de la seconde moitié de l’album dévoilent un groupe en roue libre, qui livre le strict minimum. On attend évidemment autre chose d’une formation réunissant 3 ex-Guns N’Roses et l’ancien frontman de Stone Temple Pilots. Ce « Libertad » débute bien, mais avec des titres prévisibles et se montre un peu poussif sur les titres les plus novateurs. Dommage car cet album aurait pu être très bon mais se révèle finalement un peu décevant et ne confirme pas les qualités de « Contraband ».

NOTE : 13,5 / 20