The Dillinger Escape Plan Miss Machine

Mieux vaut tard que jamais ! Dillinger Escape Plan est enfin revenu avec un nouvel album sous le coude, car si la dernière réalisation du groupe « Irony Is A Dead Scene » enregistré avec Mike Patton est de grande qualité il ne s’agissait que d’un EP. Le dernier LP du groupe « Calculating Infinity » remonte à 1999, il aura donc fallu 5 ans au groupe pour livrer à ses fans une nouvelle offrande. Beaucoup de changement depuis 1999, un line-up bien remanié entre temps avec un nouveau bassiste Liam Wilson et surtout l’arrivée de Greg Puciato au chant, qui était déjà présent à l’époque de l’enregistrement de « Irony Is A Dead Scene » mais ne chantait pas une note sur l’album car le micro était occupé par le grand Mike Patton.

Le groupe qui est certainement un des plus originaux du circuit actuellement, étonne encore avec cet album. On savait que le groupe avait un talent très étendu, «Calculating Infinity » pouvant se définir comme une joyeuse mixture composée de Free-Jazz et de Hard-Core chaotique , mais la ou le groupe a bien joué le coup avec ce nouvel album « Miss Machine » c’est qu’il prend une nouvelle fois l’auditeur à contre-pied , en proposant une musique assez différente , beaucoup plus accessible(même si c’est un grand mot !) , plus accès sur les ambiances et les mélodies que par le passé et ou la violence et le chaos sonore et beaucoup plus contrôlé que sur « Calculating Infinity ». Certains reprocheront sans doute à cet album qu’il est moins déjanté que ses prédécesseurs , mais très franchement il aurait été stupide qu’un tel groupe si inventif refasse une copie de ses anciens albums , surtout après 5 ans d’attente. Le passage de Mike Patton a laissé beaucoup de traces manifestement car dans de nombreux moments les titres de « Miss Machine » on un petit parfum de Faith No More ou de Tomahawk. Autre facteur déterminant dans l’évolution du groupe : Greg Puciato , dire qu’il amène le chant du groupe à un autre niveau tient de l’euphémisme , alternant les vocalises hurlées auxquelles le groupe nous a toujours habitué avec des parties mélodiques de haute volée qui font souvent référence à Mike Patton , la musique s’en voit plus aérée et plus comestible (certains le regretteront peut-être !) . L’album au final est assez varié , lorsque l’on voit une chanson ultra violente comme Panasonic Youth côtoyer la très pop Unretrofied qui pourrait devenir un tube radio sans problème , cela donne une idée de du panel d’atmosphères dégagé par l’album. Au sein d’une même chanson le contraste peut s’avérer énorme également, mais toujours amené de superbe façon avec beaucoup de fluidité comme dans We are the storm ou Baby’s first coffin . Un album remarquable pour un groupe vraiment original et bourré de personnalité. A se procurer d’urgence !  

NOTE : 18 / 20