MNEMIC PASSENGER

Beaucoup attendent au tournant ce troisième album des danois de Mnemic qui voit l’arrivée au poste de chanteur de notre Guillaume Bideau national. On savait déjà le groupe fortement influencé par Fear Factory (ndlr : Christian Olde Wolber produit d’ailleurs l’album !) mais il faut désormais rajouter aux panels des influences (trop ?) évidentes du groupe Meshuggah et Strapping Young Lad. Vous l’aurez compris, Mnemic peine toujours à se distinguer et manque singulièrement de personnalité, évoluant véritablement au croisement de ces 3 groupes. En partance de Scarve pour Mnemic, Guillaume montre une énorme motivation sur le disque et en fait d’ailleurs peut être un peu trop. En effet certains morceaux sont carrément surchargés de vocaux et auraient sans aucun doute mérités d’être plus aérés vocalement parlant. Toutefois cet album possède d’indéniables qualités. Tout d’abord il est résolument catchy. Les refrains plutôt pop se mémorisent très bien et font mouche, même si on leur reprochera malheureusement d’être mal amenés, Guillaume passant de hurlements presque vomis à des mélodies chantées de façon un peu grossière. Cela dit Guillaume éclipse assez facilement son prédécesseur au niveau du chant clair. Les riffs sont acérés et le groupe nous gratifie de quelques rythmiques plombés et barrées, comme en atteste le pont de In The Nothingness Black. Le disque est assez varié pour le style pratiqué, on passe par tous les tempos et par des formats de chansons différents. A noter la présence de Shane Embury (Napalm Death) et Jeff Walker (ex-Carcass) sur le titre Psykorgasm et la participation de Roy Z à l'écriture du single Meaningless. « Passenger » est donc un bon disque qui ne manquera pas de trouver un public. Toutefois son aspect convenu, formaté et impersonnel ne devrait pas séduire les plus éxigents d’entre vous.

NOTE : 13 / 20