Neal Morse revient pour son troisième album post-Spock’s Beard qui succède ainsi à « Testimony » et « One ». Ces 2 précédents albums étaient loin d’avoir fait l’unanimité parmi les fans de Neal. Les paroles trop religieuses, ainsi qu’une musique stagnant quelque peu et présentant un caractère un peu indigeste en avaient rebuté plus d’un. C’est donc plein de mauvais préjugés que l’on se plonge dans ce « ? ». Et là c’est la grosse claque ! Quel effet de surprise ! Ce troisième album de Neal Morse est quant à lui très digeste. Une seule chanson de 55 minutes divisée en 12 plages et entraînant l’auditeur dans un voyage auditif ambitieux et riche tout en étant très fluide. Une multitude d’invités prestigieux apparaissent sur cet album dont la section rythmique est assurée tout du long par les excellents Mike Portnoy (Dream Theater) et Randy George. On retrouve également Jordan Rudess (Dream Theater) pour des solos de claviers endiablés sur In The Fire, le saxophoniste Mark Leniger, le guitariste culte Steve Hackett (ex-Genesis), le frère de Neal : Alan Morse (Spock’s Beard) et Roine Stolt (Flower Kings). Excusez du peu ! Conséquence un album plus orienté sur les guitares mais bien évidemment qui accorde toujours une part belle au clavier et aux mélodies vocales émouvantes de Neal Morse. Les paroles toujours autour du thème de Dieu, mais après tout qu’importe ? Quelle que soit la confession religieuse de l’auditeur, la musique passionnée et grandiloquente de Neal Morse se prête à merveille à ce thème. Il est ici question des mystères du tabernacle, antre mystérieuse d’une église où l’on range les ostie. Tout l’album tourne autour de la thématique du mystère, le rôle des invités est ainsi masqué, même si ces derniers demeurent reconnaissables. L’histoire raconte la découverte des mystères de Dieu à travers un autre monde caché derrière la porte du tabernacle. Neal nous offre une nouvelle fois des mélodies vocales épiques magnifiques qui donnent la chair de poule comme sur The Temple Of The Living God, Sweet Elation ou encore sur les 2 points culminants du disque In The Fire et Solid As The Sun qui forment littéralement la colonne vertébrale de ce disque. La section In The Fire est un chef d’œuvre comportant un gros passage instrumental où claviers et guitares s’affrontent en duel et qui débouchent sur Solid As The Sun, chanson comportant les meilleurs moments vocaux mais également un splendide solo de basse. La première moitié du disque est peut être meilleure que la seconde qui perd un tout petit peu en intérêt, mais à ce niveau d’excellence c’est vraiment pour chipoter. Que dire de plus ? Ce disque est un album de rock progressif varié, présentant beaucoup d’instruments, des musiciens d’exception, un chant merveilleux aidé par de jolis chœurs, bien produit de surcroît, tout simplement le meilleur album de rock progressif sorti en 2005. NOTE : 19 / 20
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