Mine de rien peu de temps s’est écoulé entre l’album éponyme « Chimaira » et ce nouvel album « Resurrection ». En effet seulement une année et demie sépare les 2 albums. Et pourtant pas mal de changements chez Chimaira durant cette courte période. Tout d’abord le retour du batteur Andols Herrick. Ensuite un changement de label et pour finir une nouvelle équipe à la production et au mixage. Chimaira avait franchi un pas de géant en 2005 avec son troisième album, résolument plus technique, complexe et épique, mais le dynamisme du groupe et sa fougue habituelle faisait quelque peu défaut à cet album. C’est sans doute en partant de ce constat que « Resurrection » a été conçu. On reprend ici la complexité et le côté épique de l’album précédent mais en insufflant également la rage et le côté catchy de « The Impossibility Of Reason ». L’album n’a pas été composé uniquement par Rob Arnold, qui au passage signe une nouvelle fois d’excellents solos, et cette fois Mark Hunter et Matt Devries ont également apportés leurs idées sur la table. Conséquence logique : un album beaucoup plus varié que le précédent. On retrouve donc quelques nouvelles influences comme du hardcore sur Worthless, de l’indus sur Killing The Beast ou bien encore du death metal sur Empire. Le retour d’Andols est des plus probants. Le batteur se surpasse tout au long de cet opus et montre qu’il est le vrai catalyseur du groupe, faisant oublier l’excellent Kevin Tailley sans aucun problème. Autre réjouissance, Chris Spicuzza apporte enfin quelque chose au groupe. Ses parties de claviers et ses samples sont mixés très en avant et procurent à « Resurrection » une ambiance singulière. Vous l’aurez compris, le gang de Cleveland surpasse une nouvelle fois son album précédent et nous propose ici une large palette de ce dont il est capable. Plus puissant, plus mélodique, plus varié, plus sauvage, plus digeste, « Resurrection » est l’album le plus ambitieux du groupe à ce jour. NOTE : 16 / 20
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