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OPETH

GHOST REVERIES

Après un petit break, Opeth nous revient avec un huitième album qui présente pas mal de nouveautés. Tout d’abord Opeth est désormais composé de 5 personnes, avec l’addition de Per Wiberg au clavier. Ensuite, le groupe est maintenant signé chez Roadrunner et devrait par conséquent disposer d’une bien meilleure distribution. Ce n’est pas vraiment la première fois, mais il est vrai que l’on était habitué à voir le groupe travailler avec Steven Wilson de Porcupine Tree ces derniers temps.A cause d’un conflit d’emploi du temps ce n’est pas le cas cette fois-ci. Pour les mauvaises langues disons le d’entrée, Opeth reste Opeth et sa signature chez Roadrunner ne fait pas de lui un groupe de metalcore ou encore de neo-metal. Côté production, le disque sonne de façon très lisse et claire avec un bon mixage efficace. Opeth conformément à son habitude va de l’avant avec ce « Ghost Reveries ». Le groupe ne continue pas sur la lancée de « Damnation » et revient à son death progressif tout en y ajoutant tout de même les acquis de « Damnation ». Ce disque, un peu à l’image de « Blackwater Park », se digère finalement assez facilement. Cela signifie-t-il qu’il n’y a rien dedans ? Pas du tout, la musique d’Opeth est toujours aussi dense. Les compositions sont fluides, cohérentes et superbement arrangées. Sur ce disque il y a de façon très logique beaucoup plus de claviers que par le passé, et cela ajoute un gros plus à la musique du groupe. Les sons de Per Wiberg sont très bons, le sample de Mellotron sonne bien et ce clavier est idéal pour donner plus d’émotion aux parties mélodiques d’Opeth. Aussi incroyable que cela puisse paraître, Mikael Akerfeldt a encore progressé au chant, notemment sur le chant clair où il prend plus de risque et où il arrive à faire passer encore plus d’émotion dans sa voix comme dans le très mellow Isolation Years. Le groupe semble s’être drogué à la musique de Led Zeppelin pendant les sessions de ce « Ghost Reveries », où même plus exactement à l’album « No Quarter » de Page/Plant. En effet l’aspect oriental que l’on pouvait trouver par le passé sur des titres comme BleakClosure est désormais bien plus poussé et mis au premier tableau. De plus beaucoup de sons de clavier dans cet album rappellent le titre No Quarter de Led Zeppelin. En réalité les influences sont apperemment plus à chercher du côté des musiciens Georges Wassouf et Ibrahim Tatlises. L’album d’une durée de 65 minutes, est diablement bien équilibré et dispose d’une dynamique parfaite. On trouve à peu près tout ce qu’Opeth sait faire la dedans. Une entrée en matière avec 2 titres typiques (Ghost Of Perdition, Baying Of The Hounds), longs, tantôt enragés, tantôt sensibles, dotés de ponts instrumentaux splendides, ces titres sont le reflet parfait de ce qu’est Opeth et reprennent un peu tous les ingrédients du groupe. Ensuite on trouve sur cet album 2 tires plus atypiques, d’influence orientale avec les aériens Beneath The Mire et Atonement. Le groupe propose également 2 titres mellow (Hours Of Wealth, Isolation Years) qui sont dans la continuité de « Damnation » et qui disposent d’un sublime travail sur la voix. Enfin on retrouve 2 autres titres denses et longs avec les antagonistes Harlequin Forest et The Grand Conjuration. Là où le premier se trouve davantage du côté mélodique et triste du groupe, en faisant la part belle à la voix claire de Mikeal, le second quant à lui montre le côté agressif et sombre d’Opeth en se concentrant cette fois vocalement davantage sur le growl. L’interprétation sur ce disque est toujours très bonne, la section rythmique composé de Martin Lopez et Martin Mendez fait toujours parti de l’élite, en alternant violence et subtilité tout en swinguant. Les parties de guitare sont bien sur sublimes et comme plusieurs fois mentionnées dans cette chronique, Mike Akerfeldt n’a tout simplement jamais aussi bien chanté. Opeth réussit l’exploit de ne toujours pas faire de faux pas et on est pourtant déjà au 8 ème album du groupe. Rare sont les groupes à pouvoir se vanter de cela. Opeth suit son chemin sans se répéter et en continuant de marier technique et sens de la mélodie avec le meilleur rendement possible et le tout joué avec une émotion palpable.

NOTE : 19 / 20

Produit et mixé par :
Opeth & Jens Bogren
Line Up :
Mikeal Akerfeldt - Chant, Guitare, Mellotron
Peter Lindgren - Guitare
Per Wiberg - Claviers
Martin Mendez - Basse
Martin Lopez - Batterie, Percussions
Tracklisting :
01-Ghost Of Perdition
02-Baying The Hounds
03-Beneath The Mire
04-Atonement
05-Reveries/Harlequin Forest
06-Hours Of Wealth
07-The Grand Conjuration
08-Isolation Years