HATEBREED SUPREMACY

« Supremacy », le 4 ème album d’Hatebreed, arrive enfin dans les bacs après une quantité de concerts donnés sur les tournées « Perseverance » et « The Rise Of Brutality » pratiquement imbattable. En effet depuis de nombreuses années le groupe ne cesse pas de tourner, si bien que l’on en vient à se demander où la formation de New Haven trouve le temps de composer. Bien que le groupe ait toujours montré beaucoup de force et de caractère sur chacune de ses prestations scéniques, son leader Jamey Jasta est entré dans une phase dépressive qu’il décrit dans le livret de « Supremacy » et qu’il parvenait à cacher avec aisance sur scène. Aujourd’hui le jeune hurleur a pratiquement chassé tous ces démons (dépression, dépendance, perte du goût de la vie…) et la plupart des morceaux de « Supremacy » parlent de la renaissance de Jamey Jasta. Pour résumer, le thème abordé dans cet album est tout simplement la quête de l’état de grâce personnel. Mais intéressons nous à la musique. On pouvait craindre qu’Hatebreed tombe dans le défaut de la plupart des formations hardcore, à savoir se répéter et proposer un album réchauffé. Il n’en est rien ici. Le groupe, sans changer sa formule et en restant toujours aussi agressif, a su apporter beaucoup de fraîcheur à cet album en nous proposant une musique plus aboutie et dotée de plus de dynamique. Jasta hurle plus que jamais avec conviction et propose des vocalises moins monotones, tandis que le jeu de Sean Martin et de Chris Beattie se montre plus riche et varié. Cette galette ne contient que du bon et un titre comme Defeatist ne tardera pas à devenir un classique du groupe sur scène. Ajoutez à cela que la production de Zeuss n’a jamais été aussi bonne avec le groupe et le mixage rend justice à tous les instruments. Sans aucun doute le meilleur album hardcore de 2006 avec le « Always The Hard Way » de Terror.

NOTE : 16 / 20