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THE BLACK CROWES

WARPAINT

Les Black Crowes s’étaient offert quelques vacances en faisant un long break suite à Lions (2001) qui avait reçu à l’époque un accueil pour le moins mitigé ! Quelques années plus tard, la formation d’Antlanta reprend du service lorsque les 2 frères Robinson retrouvent les membres originaux Marc Ford, Eddie Harsch et Steve Gorman pour une tournée américaine pendant l’été 2005. La reformation, qui snobe évidemment l’Europe, est tarie d’éloge outre-Atlantique et l’idée d’un nouvel album commence à germer dans la tête des frangins. Ces derniers se lancent l’année suivante dans une tournée acoustique, en duo, sous le patronyme Brothers Of A Feather et dévoilent quelques nouveaux titres de The Black Crowes à l’occasion. Ils ne seront au final jamais utilisé sur ce nouveau disque intitulé Warpaint. Les revirements de line-up habituels pointent ensuite le bout de leur nez, avec les départs successifs du guitariste Marc Ford et du claviériste Eddie Harsch. Les Robinson décident donc de recommencer l’écriture à 0 et engagent Adam MacDougall aux claviers ainsi que Luther Dickinson du North Mississippi Allstars à la guitare. Le groupe, de nouveau au complet, rentre directement en studio dans l’état de New York pour accoucher avec spontanéité de ce très attendu Warpaint. Paul Stacey, qui avait dépanné la formation lors du départ de Marc Ford, produit l’album histoire de rester en famille. Si au départ on pourrait penser que Warpaint est un énième album politisé et contestataire, Chris Robinson préfères quant à lui le voir simplement comme une bulle, capable d’isoler l’auditeur de l’Amérique de George W.Bush le temps d’une heure. Niveau musique, les Black Crowes nous ont toujours habitués à puiser leur force dans le blues, mais jamais la formation n’a autant fait honneur à ce style traditionnel. Comment ne pas résister à la voix profonde et chargée d’émotion de Chris Robinson, dont la symbiose avec son guitariste de frère est restée intacte. Luther Dickinson, quant à lui, n’est pas en reste et nous gratifie tout au long de l’album de son excellent jeu de guitare slide. Jamais limité, le rock sudiste des Black Crowes s’exprime une nouvelle fois avec variété et authenticité. Warpaint fait la part belle à un blues rock bien catchy avec notamment le communicatif « Evergreen », le groove sulfureux de « Walk Believer Walk » ou bien encore un excellent « Wee Who See the Deep ».  Mais cette galette nous dévoile également quelques ballades splendides avec « Oh Josephine », « Locust Street » et un « There's Gold in Them Hills » qui prend aux tripes. Le côté jamband est de la partie et le sextet devrait, à n’en point douter, se lancer dans quelques improvisations en live. Warpaint se termine avec panache sur un « Whoa Mule » qui sent bon la musique traditionnelle du Mississipi. On retrouve donc un peu de tout dans cet opus, qui demeure toutefois relativement calme et qui s’éloigne nettement des influences hard rock des débuts. Pas sur donc qu’à l’image de ses prédécesseurs, Warpaint fasse l’unanimité, mais il s’agit pourtant d’un très bon album et d’un retour gagnant !

NOTE : 16 / 20

Produit & mixé par :
Paul Stacey
Line Up :
Chris Robinson - chant
Rich Robinson - guitare
Luther Dickinson - guitare
Steve Gorman - batterie
Adam Macdougall - claviers
Sven Pipien - basse
Tracklisting :
01-Goodbye Daughters Of The Revolution
02-Walk Believer Walk
03-Oh Josephine
04-Evergreen
05-Wee Who See The Deep
06-Locust Street
07-Movin' On Down The Line
08-Wounded Bird
09-God's Got It
10-There's Gold In Them Hills
11-Whoa Mule