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ALICE COOPER

REVENGE

11 Juillet 2005

Olympia - Paris

Après avoir évité la France sur la tournée de l’album « The Eyes Of Alice Cooper » l’année dernière, Alice Cooper n’oublie pas le public français cette fois-ci avec une date à l’Olympia (comme lors de la tournée « Brutal Planet »). 3 ans donc après son dernier passage remarqué au Zénith en 2002, qu’est ce que le père Vincent Furnier a de nouveau à nous proposer ? Pas grand-chose finalement malgré les 2 albums sortis entre temps. Le spectacle reste assez similaire depuis la tournée « Brutal Planet » et la setlist aussi. Toutefois n’y voyez pas un reproche mais juste un constat. Car cette soirée du 11 juillet a été comme toujours avec le maître du show rock splendide. De plus le show présente quand même certaines variantes.
La première partie de ce concert est assurée par le groupe français Revenge. Sorte de groupe ultra cliché du rock n’roll, presque une exagération de Spinal Tap, le groupe a beau être bourré de bonne humeur, il pratique tout de même une musique très stéréotypé et dénuée d’âme. Le groupe nous dévoilera un extrait de son quatrième album à paraître en septembre et recueillera tout de même un accueil chaleureux dans les premiers rangs. Tant mieux pour eux, mais Revenge n’avait quand même pas sa place ce soir en ouverture d’Alice Cooper.
Ce soir l’Olympia est en configuration entièrement assise et une bonne partie du public va se rebeller pour assister au concert debout collé à la scène qui ne présente pas de barrière, au grand dam de la sécurité qui s’avouera vite vaincue et finalement à mon grand bonheur car j’ai pu du coup rester dans la fosse aux photographes « virtuelle » pendant tout le concert.
Le groupe arrive de façon assez sobre sur un Department Of Youth, extrait de « Welcome To My Nightmare », qui fait plaisir à entendre. Ce titre moins connu du public s’enchaîne directement avec un gros hit : No More Mr Nice Guy, qui assurera à Alice Cooper et sa bande, menée par un Ryan Roxie surexcité et un Eric Singer de retour derrière les fûts, l’assurance d’avoir remporté la partie. Au menu du concert de ce soir, à l’image des précédentes tournées, beaucoup de titres issus des albums du Alice Cooper Band (« Love It To Death », « Killer », « School’s Out », « Billion Dollar Babies ») et des 2 premiers albums solo du chanteur aux yeux maquillés (« Welcome To My Nightmare » et « Go To Hell »), et franchement tant mieux car il est clair que le meilleur d’Alice se situe dans les années 70, seulement 3 titres (Lost In America, Feed My Frankenstein, Poison) pour représenter les années 80 et 90, et là encore tant mieux car à part l’album « The Last Temptation » les autres issus de cette période sont très dispensables.
En promo de son nouvel album « Dirty Diamonds », Alice Cooper ne joue pas franchement la carte de la nouveauté, puisqu’il ne puisera que 2 morceaux de cet album pourtant sorti la semaine précédente. Et c’est justement avec le titre éponyme Dirty Diamonds et son riff pompé aux Queens Of The Stone Age, que le concert se poursuit. Pour l’occasion Alice fait une grande distribution de diamants au public et l’hystérie s’empare de la salle, on assiste un peu à une bataille pour celui qui en récupérera le plus dans les premiers rangs. Le groupe qui joue désormais à 5, sans clavier comme à l’époque du Alice Cooper Band sauf que de nos jours l’interprétation live d’Alice Cooper est parfaite contrairement à ce qu’elle était par le passé, est généreux et décide donc d’offrir les traditionnels billets verts par l’intermédiaire de son hit Billion Dollar Babies sur lequel Cooper nous refait le coup de ses pas de danse.
Le moins habituel mais tout aussi réjouissant Be My Lover suit et c’est avec grand plaisir et surprise que l’on retrouve ce titre rare et méconnu issus du très bon « Killer ». Le très drôle Lost In America poursuit le show avec ses paroles hilarantes. L’ambiance des lumières devient ensuite plus intimiste, Damon Johnson se saisit d’une guitare acoustique puis les musiciens rejoignent le batteur Eric Singer sur l’estrade laissant Alice seul sur un tabouret pour chanter I Never Cry. L’occasion à la fin du titre pour le groupe de rebondir avec un nouvel et dernier extrait de son nouvel album, en l’occurrence Woman Of Mass Destruction qui a déjà des allures de classique. Classique certes, mais toutefois beaucoup moins que I’m Eighteen qui déclenchera l’hystérie dans le public, peut être même le titre le mieux accueilli de la soirée. Sur ce titre Cooper nous ressort sa traditionnelle béquille.
Avant de sortir « Dirty Diamonds », Alice Cooper a sorti il y a 2 ans « The Eyes Of Alice Cooper » et n’est pas passé par la France pour le défendre. L’occasion parfaite de jouer les 2 meilleurs titres issus de cet album avec What Do You Want From Me et Between High School And Old School. Du répertoire récent d’Alice Cooper, l’on passe à l’album « Love You To Death » avec la bombe rock n’roll Is It My Body qui ravira les connaisseurs. Vous me direz jusqu’à présent il n’y a l’air de ne pas avoir de mise en scène ? Et bien oui, cette première partie de concert, sans décor de surcroît, laisse penser que le groupe a délaissé le côté théâtral de ses prestations. Et bien il n’en est rien, c’est juste que le groupe met maintenant le paquet sur la seconde partie du set. Désormais outre l’aisance et l’attitude de Ryan Roxie, un autre élément contribue au fait qu’Alice Cooper ne soit plus totalement la seule et unique vedette du show : sa fille ! Calico Cooper fait donc sa traditionnelle entrée sur Go To Hell, avec son fouet pour défier son père. Petite nouveauté, elle gagne sur cette tournée le duel qu’elle avait l’habitude de perdre en faisant disparaître Alice dans les ailes de sa robe chauve-souris.
Alice Cooper n’étant plus là, le groupe entame son traditionnel passage instrumental en commençant par The Black Widow et en laissant enfin Eric Singer nous faire un solo de batterie assez peu passionnant mais impressionnant de maîtrise. Le groupe au complet refait apparition pour 2 titres beaucoup plus puissants et lourds avec le seul extrait de « Brutal Planet » : l’excellent Gimme qui est suivi de l’archi populaire Feed My Frankenstein pendant lequel Alice place les membres éparpillés d’un corps dans le cercueil placé à la gauche d’Eric Singer. Nous arrivons donc au traditionnel quart d’heure « Welcome To My Nightmare » avec tout d’abord le titre éponyme suivi de Steven sur lequel Calico refait une apparition en robe rouge et perd cette fois son duel. Après l’avoir terrassée le groupe joue la ballade Only Women Bleed et comme d’habitude, le pauvre Alice criant victoire trop vite se fait prendre au piège par Calico Cooper aidé par 2 acolytes qui emprisonneront Alice dans une camisole de force. Seul sur scène et désemparé Alice Cooper chante The Ballad Of Dwight Fry en prenant toujours son air de taré lorsqu’il hurle les paroles : « I got to get out of here ! ». Les acolytes de Calico reviennent ensuite avec cette dernière sur scène, équipés d’une guillotine et y place Alice le martyr. Ce dernier se fait trancher la tête et le groupe joue alors un I Love The Dead de circonstance tout en défiant Calico et ses acolytes.
Mais Alice revient habillé en costume blanc pour School’s Out, qui reçoit évidemment un des meilleurs accueils de la soirée, et qui se finit sur un éclatement de ballons géants qui laissent se répandre des paillettes dans toute la salle. Le groupe se retire.En guise de rappel il interprète Poison, titre pendant lequel l’ambiance va devenir torride et sexy. Une rareté pointe alors le bout de son nez, avec un I Wish I Was Born In Beverly Hills oublié extrait du sous-estimé « From The Inside ». La victime blonde d’Alice ne se nomme maintenant plus Britney Spears mais Paris Hilton. Calico arrive donc sur ce titre déguisé en Paris Hilton, et joue à merveille le rôle d’une pouf tapant la pose pour se faire photographier et reprochant dans la seconde qui suit aux photographes de l’avoir prise en photo. La chance passe du côté d’Alice en cette fin de show et la pauvre Calico « Paris Hilton » Cooper finit par se faire trancher la gorge par son nounours ! Calico et ses amis étant désormais un mauvais souvenir pour le groupe, le concert peu se finir en beauté avec Under My Wheels pendant lequel Alice présente tout son groupe et se fait prier par le public en lui demandant : « What’s My Name ? ».
Au final un spectacle magique, toujours aussi léger et doté d’une ambiance bon enfant à souhait et surtout de chansons qui sont de véritables leçon de rock n’roll. Calico prend de plus en plus ses aises et joue la comédie à la perfection, le groupe fait plus uni que par le passé et Alice Cooper assure toujours autant. Alice n’attend pas 3 ans pour revenir cette fois !
Setlist Alice Cooper :
01-Department Of Youth
02-No More Mr Nice Guy
03-Dirty Diamonds
04-Billion Dollar Babies
05-Be My Lover
06-Lost In America
07-I Never Cry
08-Woman Of Mass Destruction
09-I'm Eighteen
10-Between High School And Old School
11-What Do You Want From Me
12-Is It My Body ?
13-Go To Hell
14-Black Widow (instrumentale)/Drum Solo
15-Gimme
16-Feed My Frankenstein
17-Welcome To My Nightmare
18-Steven
19-Only Women Bleed
20-Ballad Of Dwight Fry
21-I Love The Dead
22-School's Out
Encore :
23-Poison
24-I Wish I Was Born In Beverly Hills
25-Under My Wheels