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THE BLACK CRUSADE

MACHINE HEAD

TRIVIUM - DRAGONFORCE - ARCH ENEMY

ZUUL FX

Novembre 2007

Lille & Paris

MACHINE HEAD

ZUUL FX

16 Novembre 2007

Lille - Le Splendid

L’acclamé « The Blackening » est sorti en début d’année et après une tournée des festivals d’été en juin dernier, Machine Head revient en Europe défendre son 6ème album. Les californiens partageront la tête d’affiche avec les jeunes loups de Trivium dans cette tournée intitulé en conséquence « The Black Crusade », qui compte également Arch Enemy, Dragonforce et Shadows Fall en ouverture ! Mais avant de débuter cette tournée ambitieuse, qui affiche complet pratiquement partout, Machine Head se chauffe avec une date à Lille et une date à Dublin sans le reste de l’affiche. Le concert de ce soir au Splendid est donc le premier de cette tournée européenne de Machine Head et c’est le groupe français Zuul Fx qui ouvre la soirée. Les frenchies avaient déjà marqué le coup avec leur premier album « By The Cross », en tournant massivement et en faisant quelques premières parties prestigieuses, et la sortie de « Live Free Or Die » a confirmé ces efforts en gagnant de nouveaux fans et en tournant encore plus. Gonflé à bloc par une tournée européenne donnée récemment en compagnie de Pro Pain, les Zuul Fx certainement très motivé à l’idée d’ouvrir pour Machine Head, veulent en découdre ce soir devant un Splendid plein à craquer.
La machine se met en route sur l’évocateur Here Is Pure Hatred et l’on remarque d’emblé qu’une bonne partie du public est fan du groupe. La machine Zuul Fx s’est encore améliorée en live. Le jeu de scène reste certes toujours très stéréotypé, mais les musiciens accompagnant Steeve Petit ont gagné en charisme et l’interprétation du groupe est d’une précision chirurgicale. A l’image du batteur Aurel, le groupe donne tout ce qu’il a dans un set de 40 minutes axé principalement sur son dernier album. Sur Get Away, Steeve fait ressurgir ses instincts d’ancien batteur tandis que Karim nous gratifie d’un court solo. Le public lillois est donc réceptif et ne se fait pas prier lorsqu’il est caressé dans le sens du poil avec une excellente reprise du Demanufacture de Fear Factory. Tout se passe donc très bien pour Zuul Fx jusqu’à un petit accroc survenu pendant le classique du groupe I 8 U. En effet Karim rencontre des gros soucis techniques avec sa guitare, et cette dernière sera inaudible sur la quasi-totalité du titre. Tout rentre dans l’ordre à la fin du morceau et Zuul Fx termine sa bonne prestation sur un Fuck Them All des plus directs.
Setlist Zuul Fx :
01-Here Is Pure Hatred
02-Fight For The Cause
03-I Never Forget
04-Behind The Lights
05-Get Away
06-Help Me
07-Demanufacture (Fear Factory cover)
08-I 8 U
09-Fuck Them All
Après une longue attente, les lumières s’éteignent mais Machine Head tarde à venir sur scène. Visiblement un problème technique doit retarder l’arrivé du groupe mais Flynn et consort débarquent avec rage et force sur un Clenching The Fists Of Dissent ravageur. Le groupe n’est absolument pas usé de ces récentes tournées données aux Etats-Unis et en Australie et dégage une énergie invraisemblable sous l’impulsion de son frontman d’exception. Flynn sait y faire pour véhiculer toute la rage que dégage sa musique mais commence à rencontrer quelques problèmes de justesse au niveau du chant clair comme en atteste la partie mélodique du morceau. Le public lillois s’illustre tout de suite en réservant un accueil très chaleureux au groupe et restera très communicatif jusqu’à la fin du concert. Comme sur les festivals d’été, le groupe enfonce le clou en nous assénant sans répit un Imperium colossal en pleine poire. Flynn, comme toujours très à l’aise lorsqu’il s’adresse à la foule, prend le soin de balancer quelques verres de vodka au public et écrase le splendid sous l’impulsion d’un Ten Ton Hammer particulièrement heavy.
Le public exulte et headbangue à l’unisson. Pour continuer ce set, qui fait l’impasse totale sur les albums décriés « The Burning Red » et « Supercharger », Machine revient sur son dernier album avec Aesthetics Of Hate, sans aucun doute le titre le plus violent de « The Blackening » et qui s’impose d’hors et déjà comme un classique en live. Robb Flynn fait monter la sauce en haranguant la foule sur Old dont le refrain est repris en chœur par le Splendid. Machine Head joue ce soir hors du cadre de la tournée « The Black Crusade » et a donc décidé de donner à Lille un set un peu plus long. Flynn évoque le dernier passage du groupe dans cette même salle en 2003 en rappelant l’épisode du stagediving à poil de Mark Mynett, guitariste de Kill 2 This à l’époque. Seule surprise de la soirée, le groupe s’essaie à A Farewell To Arms, interprété seulement pour la deuxième fois en live. Le titre est excellent sur album, mais peine à s’imposer ce soir. Sans doute car le groupe ne le maitrise pas encore.
Flynn et Demmel ne sont pas toujours à la fête lors des nombreux duels de solos présents sur « The Blackening » en live, mais le groupe se montre particulièrement brouillon et imprécis sur ce titre. Ajoutez à cela un chant assez faux sur les parties mélodiques et vous voyez la tension du public redescendre d’un coup. Toutefois on apprécie l’initiative et le titre devrait se montrer très efficace lorsque le groupe l’apprivoisera davantage en live, sa fin furieuse étant déjà dantesque. Après les habituels « Santé ! » que Flynn aiment dire au public et un « Death Metal Santé » guttural et improvisé qui vient insuffler une dose de bonne humeur dans le set, Machine Head s’exécute à un excellent Halo. De ce titre épique et ambitieux on passe à l’efficacité et l’agression pure de Take My Scars, de quoi insuffler une bonne dynamique dans le set. Le pit est furieux et on salut une nouvelle fois l’excellent public du nord.
Le groupe quitte la scène un très bref instant et revient équipé de guitare acoustiques annonçant Descend The Shades Of Night. Après avoir fait de l’humour en déclarant avec fierté « enculé » et « suce ma bite » en français dans le texte, Flynn devient plus grave et dédie le titre à tous ceux ayant connus un décès dans leur famille ou chez leurs amis. Ce titre épique de « Through The Ashes Of Empire » fait toujours mouche et son enchainement avec le tube Davidian fonctionne toujours aussi bien. Evidemment sur ce dernier titre de la soirée, le public épuise ses dernières ressources et Machine Head termine une prestation très énergique bien qu’un peu courte. Seulement 1h20 de jeu alors que le groupe nous a plutôt habitué à 1h40 ces derniers temps en tête d’affiche. Toutefois, hormis quelques approximations, ce concert aura été très bon de bout en bout et le groupe était visiblement content d’être là, à l’image d’un Robb Flynn touché par l’accueil lillois à la fin du concert.
Setlist Machine Head :
01-Clenching The Fists Of Dissent
02-Imperium
03-Ten Ton Hammer
04-Aesthetics Of Hate
05-Old
06-A Farewell To Arms
07-Halo
08-Take My Scars
Encore :
09-Descent The Shades Of Night
10-Davidian

MACHINE HEAD

TRIVIUM

DRAGONFORCE - ARCH ENEMY

29 Novembre 2007

Paris - Elysée Montmartre

2 semaines après le warm up show de Lille, Machine Head était de retour en France mais cette fois dans la capitale pour 2 dates de la tournée Black Crusade à l’Elysée Montmartre. Sans doute à cause d’une limitation de temps, Shadows Fall saute de l’affiche. La première date n’a parait il pas tenu toutes ses promesses que ce soit au niveau de la prestation des groupes et surtout au niveau de l’ambiance apparemment molle du public. Comme la veille c’est Arch Enemy qui débute les hostilités à 18h00. On peine à comprendre la position du groupe sur l’affiche car on le rappelle, Arch Enemy peut se produire tout seul dans cette même salle sans trop de problèmes. Toujours est-il que Mike Amott et sa bande disposent d’une petite demi-heure pour proposer leur death mélodique devant un public forcement peu présent contenu de l’horaire. Le court set s’articule exclusivement sur l’ère Angela Gossow et débute par Blood In Your Hands, unique titre tiré du dernier album « Rise Of The Tyrant ». Le groupe est comme toujours bien en place, les frères Amott sont impeccables techniquement, mais comme toujours Arch Enemy est une machine vraiment trop carré et stéréotypé.
Aucune spontanéité ne ressort du show du groupe et ce petit set se révèle finalement assez insipide et ce malgré une très bonne présence scénique d’Angela Gossow. Un set qui frustre les fans de par sa durée, et qui ennuie probablement les autres. Bref le Black Crusade n’était pas forcément une bonne opportunité pour Arch Enemy. On passe ensuite dans un tout autre registre, avec l’erreur de casting de l’affiche Dragonforce. A des lieux du thrash puissant pratiqué par les autres groupes, Dragonforce évolue dans un speed metal clichesque au possible, mais les bougres ont au moins le mérite d’amuser la galerie. En effet si la musique du groupe ne suscite guère l’intérêt; les musiciens, tous plus techniques les uns que les autres, s’éclatent littéralement sur scène et ça fait plaisir à voir. Entre le claviériste bondissant, le guitariste poseur aux diverses coups spéciaux et le chanteur qui passe son temps à demander de l’eau à un roadie pour asperger le public, on en prend plein les yeux. Heureusement que le ridicule ne tue pas ! Le groupe recueille par ailleurs un certain enthousiasme de la part du public et salue cet accueil apparemment meilleur que celui de la veille. En bref, pour peu que vous ayez un peu de second degré, un show de Dragonforce se révèle finalement être un bon moment même si on commence un peu à regarder sa montre pendant les dernières minutes.
Setlist Arch Enemy :
01-Blood In Your Hands
02-Dead Eyes See No Future
03-Ravenous
04-Nemesis
05-We Will Rise
Comme tout au long de la soirée, le changement de scène entre les groupes est assez rapide, et Trivium arrive rapidement sur scène. Dernière escapade de la tournée intensive qui a suivi la sortie de « The Crusade », les jeunes floridiens débarquent en trombe sur To The Rats. Premier constat malheureux : le son est médiocre, la faute à des guitares très brouillonnes, et cela ne s’arrangera pas vraiment tout au long du set du groupe. Le set s’articule évidemment sur les 2 derniers albums du groupe, mais Trivium lâche également un extrait de « Ember To Inferno » avec Pillars Of Serpents. Titre qui voit le guitariste Corey Beaulieu se charger du chant en live comme sur l’ensemble des titres pré « The Crusade », Matt.K Heafy laissant dorénavant le chant hurlé à son compère et préférant se concentrer sur les parties chantées. Ces 2 là affichent d’ailleurs une bonne complémentarité au niveau des solos de guitare ou du chant, avec en plus l’apport des chœurs du bassiste Paolo Gregoletto. Il n’y a pas à dire, Trivium fait du bon boulot sur scène en affichant une grosse envie de jouer couplée à une interprétation des plus précises mais il n’y a rien à faire, le bât blesse sur les compositions du groupe vraiment trop impersonnelles. L’acoustique fâcheuse n’arrange rien et ce show de Trivium, même s’il semble ravir les nombreux fans présents ce soir, est quelque peu en demi-teinte.
Setlist Trivium :
01-To The Rats
02-Entrance Of The Conflagration
03-Pillars Of Serpents
04-A Gunshot To The Head Of Trepidation
05-Becoming The Dragon
06-Anthem (We Are The Fire)
07-Rain
08-Pull Harder On The String Of Your Martyr
Arrive déjà le moment où va débarquer ceux qui ont plus que largement contribué à afficher l’Elysée Montmartre complet 2 soirs de suite. Machine Head débarque comme on pouvait le prévoir sur un Clenching The Fists Of Dissent épique et ambitieux et d’entrée de jeu le groupe dissipe les doutes. Car doutes il y avait, Robb Flynn ayant été victime d’un déplacement de côte peu avant cette date. Mais l’excellent frontman n’en a cure, peut être aidé par une bonne dose d’anti-inflammatoire, et délivre comme d’habitude une prestation larger than life, même si moins fougueuse qu’à Lille. Le groupe enchaine avec force sur son hymne à la rébellion Imperium, et l’on se réjouit de constater un son bien meilleur que pour les autres groupes de la soirée mais également supérieur à celui du concert de Lille. Pour rester dans les comparaisons, la prestation de Machine Head est ce soir un peu plus sage que celle donnée à Lille mais elle gagne au passage en précision.
La paire Flynn/Demmel fait beaucoup moins de pains sur les titres de « The Blackening » est c’est tant mieux. De plus, en passant derrière de telles machines de technique, cela aurait fait mauvais genre de voir Machine Head délivrer une prestation brouillonne, même si la furie de show lillois avait largement compensé ces quelques approximations. Visiblement réjoui et surpris du large enthousiasme du public, Flynn déclare avant Aesthetics Of Hate que les parisiens de ce soir écrasent à plate couture ceux de la veille. Il poursuit en insistant sur le fait de ramasser les quelques personnes tombant par terre dans l’action du moshpit en déclarant : nous ne sommes pas dans un show de Limp Bizkit ou Linkin Park ! Un peu démago le père Robb, mais qu’importe, Aesthetics Of Hate tient comme toujours toutes ses promesses en live. Signalons au passage un Phil Demmel plus jovial que d’habitude sur cette date parisienne. Le guitariste ne cesse de chanter les paroles et de communiquer avec les premiers rangs.
Old est un classique absolu du metal des années 90, et ce titre dispose toujours d’un accueil particulier de la part du public parisien, décidemment très réactif ce soir. S’ensuit un Flynn qui insiste encore sur l’excellent public du soir, contrairement à la veille, et qui s’adonne avec humour à un récital de son vocabulaire français (ndlr : sacrebleu, enculé, suce ma bite, fromage). Une guitare en carton à l’effigie de la flying V de Flynn débarque alors sur scène pour la plus grande joie de ce dernier. Halo est ce soir bien maitrisé et le public ne se fait pas prier pour reprendre en chœur le refrain. S’en suit un Take My Scars ravageur qui voit l’ensemble de la salle sauter à l’unisson. Impressionnant ! On le savait déjà le show de ce soir sera court, Machine ne jouant qu’une heure sur ce Black Crusade et on arrive donc vers les derniers moments du set. Comme à Lille, Machine Head s’essaie à A Farewell To Arms, il s’agit aujourd’hui de la 4 ème tentative du groupe, et la version de ce soir se montre bien meilleure que celle de Lille.
Un chant mieux maitrisé, un public qui pousse davantage le groupe et cet excellent titre prend par la même occasion la dimension qu’il mérite en concert. On enchaine sans répit avec le classique absolu Davidian qui s’impose sans aucun problème comme le moment fort de la soirée. Flynn, remonté comme une boussole, veut voir l’intégralité de la fosse de l’Elysée se transformer en circle-pit et y met les moyens en insistant jusqu’à ce que le public s’exécute. Le résultat est hallucinant, avec une salle presque entièrement entrainé dans un tourillon humain, et l’on peut dire qu’il s’agit tout simplement de la meilleure version de Davidian que l’Elysée Montmartre est connu. C’est dire lorsque l’on connait le nombre de concerts que Machine Head a donné dans cette même salle ! Robb Flynn, tellement heureux, reste sur scène pour faire participer le public à une petite ola. Pour faire simple, Machine Head s’impose ce soir par KO en renvoyant tous les autres groupes de l’affiche à leurs études. Le groupe aura été plus propre qu’à Lille, avec une meilleure interprétation mais aussi un peu moins d’énergie, et dans les 2 cas le public aura été excellent. On a maintenant hâte de revoir Machine Head dans une vraie tournée en tête d’affiche, pour promouvoir « The Blackening » avec des concerts plus longs. Machine Fuckin’ Head !
Setlist Machine Head :
01-Clenching The Fists Of Dissent
02-Imperium
03-Aesthetics Of Hate
04-Old
05-Halo
06-Take My Scars
07-A Farewell To Arms
08-Davidian