BLACK LABEL SOCIETY

Enfin ! Black Label Society et son leader de Zakk Wylde daignent tourner en Europe. Cerise sur le gâteau le groupe passe même à Paris pour un show complet à l’Elysée Montmartre, filmé pour le prochain DVD du groupe. Avant le show à l’extérieur de la salle, l’ambiance est déjà très chaleureuse (à l’image de la météo ce jour là), des techniciens montrent le bout de leur nez avec des caméras pour déclencher l’hystérie des fans qui s’en donnent à cœur joie. Lorsque l’on rentre dans l’Elysée, un groupe français dont je ne connais malheureusement pas le nom entre sur scène en lieu et place de Meldrum qui apparemment s’est fait jeté de la tournée ou du moins n’était pas prévu ce soir. Les français en question donnent dans le rock n’roll/hard FM, avec un gros professionnalisme mais manquent cruellement de personnalité.

Quand les lumières s’éteignent, la musique du parrain se fait entendre puis Black Label Society débarque accueilli comme le messie dans une ambiance de feu (dès qu’il y a des caméras le public sait se montrer chaud bouillant !). Zakk démarre le concert par un solo à rallonge (la rallonge sera le leitmotiv de la soirée !) puis le groupe exécute d’entrée 2 titres de l’album « The Blessed Hellride » avec les très rentre dedans Stone And Drunked et Destruction Overdrive. Le groupe lui aussi montre beaucoup d’entrain et prépare au public une débauche de rock n’roll bien gras centrée principalement sur les albums « The Blessed Hellride » et « Mafia » (5 extraits chacun) en omettant de jouer des titres de « Stronger Than Death » et « Hangover Music Vol.6 » et seulement 2 titres pour « Eternal 1919 » et 1 pour « Sonic Brew ». Les fans des premiers albums du groupe ont donc du être très déçu, mais le bon coté de cette démarche est que le DVD sera totalement complémentaire de celui déjà sorti.

Quand l’imposant Zakk Wylde s’éclipse une première fois de scène son collègue Nick Catanese, qui jouera presque tout le show avec une guitare modèle Dimebag Darrell, jamme avec le reste du groupe sur Iron Man de Black Sabbath, et balance derrière 2 autres pépites de « The Blessed Hellride », qui décidément est très à l’honneur en ce début de set, avec le lourd Funeral Bell et l’ultra groovy Suffering Overdue. Ensuite le guitariste qui ressemble de plus en plus à un grizzli, fait un discours sur Dimebag Darrell et lui rend hommage à travers In This River dans une version rallongée et modifiée ou le guitariste finit par un solo à la Hendrix en jouant tout d’abord la guitare dans le dos et ensuite avec les dents. Le single tonitruant de « Mafia » Suicide Messiah suit ensuite dans une version à la fin rallongée ou Zakk peut encore profiter de l’occasion pour épater la galerie avec ses solos et où un roadie vient chanter avec un mégaphone sur le refrain. Le temps d’un titre on quitte un peu les dernière réalisations du groupe avec Demise Of Sanity puis après un Spread Your Wings très teinté Alice In Chains, les camarades de Zakk disparaissent.

Le guitariste prend alors une guitare acoustique et nous balance une sorte de medley, mêlée d’improvisation blues, et qui rencontrera un certain succès lorsque le guitariste jouera un bout de Mama I’m Coming Home d’Ozzy Osbourne. Le tout se finit par un Spoke In The Wheel qui réveille quelque peu une partie du public qui commençait à s’endormir. A partir de ce moment là, le groupe décide de mettre le paquet, le nouveau single Fire It Up nous ai asséné, avec le roadie qui revient pour faire des chœurs cette fois et pour chauffer la salle. La fin de ce morceau ressemble à une jam interminable et pourtant après Stillborn le groupe enfonce le clou. La fin du concert ne semble jamais se finir pour le bonheur de tout le monde et se transforme surtout en gros bordel : le groupe joue un dernier titre Genocide Junkies qu’il fera durer près de 20 minutes en restant bloqué sur un riff, pendant que Zakk fait monter pleins de monde du public sur scène et en finissant le gig par un lancé impressionnant de tête d’ampli et d’enceintes dans le public ! Alors il en aura fallu du temps pour voir Black Label Society par chez nous mais le moins que l’on puisse dire, c’est que ce concert marquera les esprits pour très longtemps ! Un vrai moment de rock n’roll !