CLUTCH

Suite à la portion britannique de sa tournée en promotion de « From Beale Street To Oblivion », Clutch se rendait en ce 17 avril à Gand en Belgique. Dans un environnement très lointain du concert londonien complet à l’Astoria, les membres de Clutch se produise ce soir dans un bar nommé le Charlatan. En ouverture ce sont les très appréciés Witchcraft qui chauffent la foule avec leur musique old school teinté de Black Sabbath auxquels suivent le son puissant et lourd de The Sword qui font belle impression dans un Charlatan rempli comme un œuf. Mais le gros morceau de la soirée est évidemment Clutch. Neil Fallon et sa troupe nous envoient pendant 90 minutes, forcément trop courtes, un concert dynamique et bourré de feeling en pleine poire. Le groupe fait ce soir la part belle à son nouvel album « From Beale Street To Oblivion » mais aussi au classique « Blast Tyrant ». C’est donc au son d’un Promoter que l’on attendait pas forcement que les américains débarquent. On continue dans les raretés avec le titre Slow Hole To China. Neil Fallon est en voix, le groupe bénéficie d’un son rond, puissant et clair et Jean Paul Gaster s’impose comme un batteur d’exception capable de s’enflammer à tout moment tout en gardant un swing omniprésent. Le groupe continue dans les titres catchy avec Pure Rock Fury avant de nous asséner le groove irrésistible de The Devil & Me, premier titre de la soirée issus du nouvel opus. Quelques titres inhabituels qui font plaisir suivent ensuite avec Army Of Bono et The Dragonfly et le groupe pioche 2 extraits de son album précédent « Robot Hive/Exodus ». Tout d’abord avec l’endiablé Burning Beard, qui s’impose de plus en plus comme un classique du groupe et ensuite avec l’excellent blues de Gravel Road sur lequel le chanteur de Five Horse Johnson, Eric Oblander, fait une apparition sur scène à l’harmonica. Ce dernier restera d’ailleurs prêter main forte à Clutch, à l’harmonica et choeurs, sur la majorité de la seconde moitié du set.

On revient enfin à « From Beale Street To Oblivion » avec les 2 titres entraînants qui ouvrent le disque, à savoir You Can’t Stop Progress et Power Player. 2 titres qui passent le test de la scène avec brio. Mais le moment fort de la soirée reste sans aucun doute l’interprétation de Big News, issus de l’album éponyme du groupe, et qui verra JP nous gratifié d’un excellent solo de batterie. Notons au passage, et comme toujours avec Clutch, d’excellentes jams ici et là qui viennent s’insérer au milieu des morceaux. Après un Swollen Goat surprenant, c’est le communicatif Big Fat Pig qui continue la prestation pour le moins conviviale du groupe. The Mob Goes Wild reçoit évidemment un très accueil et ce classique de « Blast Tyrant » est suivi d’une rareté réjouissante issue de ce même album, avec La Curendera. Le groupe se retire sur son nouveau single Electric Worry, sur lequel l’apport d’Oblander à l’harmonica est évidemment primordial, et qui sera enchaîné comme sur l’album à la nouvelle version de One Eye Dollar. Le groupe revient peu de temps après sur scène, pour un rappel non prévu sur la setlist, avec le seul morceau agressif de la soirée A Shogun Named Marcus, issus du tout premier album du groupe. Au final rien à redire sur Clutch, qui s’impose toujours comme un groupe d’exception et dont les prestations sont à chaque fois passionnante grâce à un set en perpétuelle évolution et de nombreuses improvisations. Finalement le seul bémol à ce concert est sa durée, qui frustre forcement en comparaison aux concerts de plus de 2h30 que le groupe livre de temps à autre, lorsque les couvre feu le permettent.

Setlist Clutch :
01-Promoter
02-Slow Hole To China
03-Pure Rock Fury
04-The Devil & Me
05-Army Of Bono
06-Burning Beard
07-The Dragonfly
08-Gravel Road
09-You Can't Stop Progress
10-Power Player
11-Big News
12-The Swollen Goat
13-Big Fat Pig
14-The Mob Goes Wild
15-La Curendera
16-Electric Worry
17-One Eye Dollar
Encore :
18-A Shogun Named Marcus