CRADLE OF FILTH

Quand Fernando Ribeiro et sa bande arrivent, on sent tout de suite la volonté du groupe d’en découdre. Les musiciens ont l’air heureux d’être là, Fernando est ultra charismatique et communique à merveille avec la foule qui le lui rend assez bien dans les premiers rangs. De plus le son du groupe est assez proche de la perfection ce qui augmente davantage la qualité de la prestation du combo. Les titres recueillant le plus d’enthousiasme de la part du public sont Mephisto et Full Moon Madness tous 2 issus de l’album « Irreligious » et le groupe a largement convaincu ce soir. Etrange d’ailleurs d’encore retrouvé Moonspell en rôle de première partie.

Passons maintenant au groupe qu’un Elysée Montmartre rempli aux ¾ (la veille le show était complet) est venu voir. Dès que les lumières s’éteignent, le ton est donné : 2 gargouilles prennent place sur des podiums disposés de part et d’autres de la batterie. Chaque musicien arrive ensuite et Dani Filth est bien évidemment le dernier à rentrer sur scène sur le très péchu Gilded Cunt. D’entré le son est bien évidemment comme toujours critiquable mais toutefois meilleur que certaines prestations du passé. Cela dit toujours difficile de bien discerner les guitares qui sont comme à l’accoutumée très brouillonnes.

Le morceau qui suit Nemesis est également extrait d’un « Nymphetamine » qui sera plutôt bien représenté tout au long d’un set qui pioche de façon à peu près égale dans chaque album du groupe. Dani Filth de façon assez convenue et déplacée fait bien évidemment une dédicace au pape Jean Paul 2, décédé la veille, sur le titre Mannequin ce qui ravit l’assistance un poil puérile du concert. Les portugais de Moonspell ont eux aussi droit à leur dédicace mais celle là plus positive avec le morceau Black Goddes Rises pendant lequel une acrobate légèrement vêtue viendra tournoyer dans les airs autour d’un rideau. Arrive ensuite le meilleur moment du concert avec l’enchaînement du seul extrait du cultissime « Dusk And Her Embrace » Gothic Romance et le single de « Midian » Her GhostIn The Fog.

Ensuite un micro tombe du ciel et le groupe exécute son dernier single le titre Nymphetamine qui a au moins le mérite d’apporter un peu de dynamique à un show qui commence à en manquer singulièrement. Après cela on repasse en roue libre et le groupe se retire une première fois sur le très vieux The Forest Whispers My Name. Arrive alors une sorte d’automate géant, à la manière de l’Eddie d’Iron Maiden puis le groupe réattaque par The Promise Of Fever qui sera suivi par 13 Autumns And A Widow et Mother Of Abominations. L’automate réapparaît puis le groupe se retire à nouveau quelques instants avant de revenir une seconde fois très vite par le tube From The Cradle To Enslave pendant lequel des figurants se pressent une scie sauteuse sur l’estomac afin de faire des etincelles.

Alors soyons franc, une prestation de Cradle Of Filth cela reste toujours assez mal sonorisé même si le groupe a habitué à pire et toujours très peu dynamique. La linéarité est telle que l’on a beaucoup de mal à ne pas bailler arrivé aux ¾ du show. Cela dit le groupe bien que légèrement en pilote automatique, aura été plutôt convaincant, ne baissant pas la tension du show pendant 90 minutes tout de même ce qui est très rare chez un groupe de Black Metal. Dani Filth ressemble plus que jamais à un guignol, sautillant dans tous les sens et assurera son show malgré quelques faiblesses vocales. Le set du groupe n’oublie aucun album, et la production scénique fait vraiment moins cheap qu’auparavant. Bref Cradle Of Filth a toujours ses défauts mais a gagné certaines qualités. Toutefois il est indeniable que sans cette production massive Cradle Of Filth ne fait pas vraiment le poids fasse à Moonspell.

Setlist Cradle Of Filth :
01-Gilded Cunt
02-Nemesis
03-Mannequin
04-Black Goddes Rises
05-Gothic Romance
06-Her Ghost In The Fog
07-Nymphetamine
08-Tortured Souls Asylum
09-The Forest Whispers My Name
10-The Promise Of Fever
11-13 Autumns And A Widow
12-Mother Of Abominations
13-From The Cradle To Enslave