ACCUEIL
NEWS
INTERVIEWS
LIVE REPORT
CD REVIEWS
CONCERTS
FESTIVALS
BOUTIQUE
LIENS
E-MAIL

 

DANNY CAVANAGH

MICK MOSS

SEAN JUDE

THE LAST EMBRACE

Danny Cavanagh, guitariste et compositeur principal d’Anathema, vient nous rendre visite une semaine avant Noël dans une scène bastille pleine à craquer. Pour cette date acoustique en solo, Danny a ramené avec lui dans ses bagages ses potes Sean Jude (Leafblade) et Mick Moss (Antimatter) en guise d’ouverture. Egalement au programme les habitués de The Last Embrace. Arrivé sur le set de Sean Jude, il me sera malheureusement impossible de commenter le set des français. Intéressons nous donc directement à la musique de Leafblade interprété par Sean et Danny. Les 2 compères dévoilent donc leur projet pour la première fois à Paris et le moins que l’on puisse dire est qu’il s’agit là d’une bien belle découverte. La voix de Sean Jude est remplie d’émotion et les compositions du groupe se révèlent intimistes et sensibles comme en atteste le splendide Sunset Eagle. Danny épaule Sean, tantôt à la guitare tantôt au clavier, tout en assurant quelques chœurs bien sentis. Une symbiose évidente règne entre ces 2 là et après avoir fini son set sur la reprise de Led Zeppelin Going To California, Sean Jude se retire en ayant sans aucun doute converti quelques fans à Leafblade. Belle surprise !
Danny reste sur scène et invite cette fois le costaud Mick Moss pour un set, durant également 30 minutes, consacré à la musique d’Antimatter. Cavanagh restera pendant ce set derrière le clavier et viendra ajouter aux compositions raffinées d’Antimatter sa voix angélique pour un résultat là encore magique. Le début de set souffre malheureusement de quelques problèmes techniques. La voix magnifique de Mick Moss, très convaincante ce soir, souffrira d’un larsen permanant lors des 3 premiers titres. Cela perturbe quelque peu Danny, tandis que Mick reste jovial en déclarant à chaque fois entre les morceaux : sacrebleu ! (En français dans le texte). Bien plus attendu au tournant que Sean Jude, Mick Moss et Danny Cavanagh combleront les fans avec de belles interprétations de Saviour, Legions ou bien encore The Weight Of The World. Danny totalement pris dans l’ambiance des chansons d’Antimatter finira le set en hurlant un gros « fuck ! » dans son micro. Un set envoûtant mais qui aurait du être encore meilleur si il n’y avait pas eu ces satanés problèmes techniques. A noter la présence d’Olivier et Alexis de The Last Embrace sur certains titres.
Vient ensuite le tour de Danny, cette fois seul, de proposer son set composé en grosse majorité de titres issus du répertoire d’Anathema. Au démarrage de son set sur Fragile Dreams, l’ambiance devient des plus religieuses et attentives. Tout le monde est là ce soir pour entendre les classiques d’Anathema joués et chantés par Danny. Pour cela, à l’image de ce qu’il avait fait il y a un an aux caves Saint Sabin, Danny dispose de pédales pouvant enregistrer des boucles, de façon à juxtaposer plusieurs parties de guitare à la fois. Danny joue également certains titres au clavier. Le set de ce soir sera d’ailleurs assez similaire à celui donné l’année dernière, mais en plus court pour cause de couvre feu. Du coup Danny déroulera sa setlist et ne demandera pas au public quelques suggestions comme il peut en avoir parfois l’habitude en solo. Après le tube d’ « Alternative 4 » dont le refrain sera timidement repris en chœur par le public, le guitariste roux nous joue le joli Forgotten Hopes enchaîné avec l’instrumental Destiny Is Dead. Le public, et ce jusqu’à la fin, demeure impeccable. Silencieux et très attentif, ce dernier est en totalement communion avec Cavanagh et montre de la voix lorsqu’il le faut. Le guitariste déclare ensuite vouloir jouer une magnifique chanson écrite par un ami. Ce dernier est Duncan Petterson, ex-Anathema et ex-Antimatter et la chanson se nomme Lost Control.
Le début de ce titre sera quelque peu gâché du fait que les applaudissements du public ont été enregistrés dans une boucle et reviendront donc par conséquent à chaque début de mesure sur la première moitié du morceau. Mais heureusement sur le moment crucial, plus de problème à signaler, et même si Danny ne parvient pas à insuffler toute l’émotion que son frère Vinnie transmet, la fin de ce morceau demeurera un des moments forts du concert. Cavanagh se met ensuite derrière son clavier pour une version réussie d’Angelica enchaînée à un Inner Silence que l’on retrouve avec plaisir. Mais le moment fort du concert arrive ensuite. Danny reprend la guitare et entame l’émouvant One Last Goodbye sur lequel il deviendra totalement possédé, la symbiose avec le public aidant. Ce titre se révèle toujours comme un incontournable live d’Anathema, et malgré l’absence des autres membres ne perdra rien de sa force. Un grand moment d’émotion. C’est ensuite 3 titres plutôt rares ces derniers temps qui se suivent avec Hope, le peu convaincant Are You There ? et l’excellent Temporary Peace, seul extrait de « A Fine Day To Exit » interprété ce soir. Danny revient une nouvelle fois derrière la clavier pour nous gratifier d’une belle reprise du Enjoy The Silence de Depeche Mode. Il enchaîne avec l’inattendu Electricity issus de « A Natural Disaster ».
Comme à son habitude le guitariste se retire sur le classique du groupe le plus récent, à savoir Flyin’ dont la boucle finale conservera un joli pain de Danny qui rencontrera également quelques problèmes de jack sur sa guitare electro-acoustique, perdant ainsi considérablement de volume à certains moments. Mais qu’importe, Cavanagh arrive tout de même tout seul à tenir parfaitement la scène. Il revient pour nous proposer un duo inédit en rappel. En effet, il appelle la chanteuse de The Last Embrace, Sandy, pour nous interpréter Parisienne Moonlight. Moment touchant où la frêle chanteuse assure son duo avec brio. Le genre de collaborations spontanées et magiques qui deviennent trop rares. La fin du concert sera une série de reprise avec tout d’abord How To Disappear Completely de Radiohead que Danny introduira en rappelant qu’il s’agit là dans de ses groupes favoris. Ce dernier nous explique qu’il a maintes fois interprété dans l’indifférence totale le prochain titre dans des pubs de Liverpool. Il s’agit de l’entraînante reprise de Fleetwood Mac Big Love. Et puisqu’il est question d’amour, pour finir le concert Mick Moss revient sur scène et joue avec Danny The Power Of Love de Frankie Goes To Hollywood, qui prend toute l’assistance à contre-pied ! Au final un très bon concert, même si les conditions de la scène bastille ne sont pas des plus idéales. Il valait mieux être près de la scène pour profiter du concert, mais ce soir là Danny et ses camarades nous ont assurément offerts une bien belle soirée !
Setlist Danny Cavanagh :
01-Fragile Dreams
02-Forgotten Hopes
03-Destiny Is Dead
04-Lost Control
05-Angelica
06-Inner Silence
07-One Last Goodbye
08-Hope
09-Are You There ?
10-Temporary Peace
11-Enjoy The Silence (Depeche Mode cover)
12-Electricity
13-Flyin'
Encore :
14-Parisienne Moonlight
15-How To Disappear Completely (Radiohead cover)
16-Big Love (Fleetwood Mac cover)
17-The Power Of Love (Frankie Goes To Hollywood cover)