DEEP PURPLE

Toujours en promotion de son dernier album « Rapture Of The Deep », Deep Purple fait cette fois étape dans la province française en évitant ainsi Paris. En ce 4 novembre 2006, le sympathique Zénith de Lille est plein comme un œuf pour assister à 1h45 de hard rock prestigieux. Le groupe entre en scène sur Picture Of Home, un des nombreux extraits qui seront tirés du classique « Machine Head », album joué quasiment en intégralité ce soir. Ce titre illustre parfaitement la force et la richesse de la musique du Deep Purple MK.2 avec ce swing si particulier, les solos de guitare, basse et clavier et la voix élégante de Ian Gilliam. Au passage signalons d’ailleurs l’excellent état de forme du classieux frontman de Deep Purple, tant au niveau de son impressionnante technique vocale qu’au niveau de sa condition physique.

Comme dit précédemment « Machine Head » est à l’honneur mais le groupe puisera évidemment quelques pépites issues des autres albums du MK.2 comme un Into The Fire réjouissant, un Fireball détonnant ou bien encore Perfect Strangers qui recueillera un des meilleurs accueils de la soirée et qui sera précédé d’un amusant solo de clavier de Don Airey, où ce dernier reprendra la marseillaise, le thème de « Star Wars » mais aussi Alouette, gentille Alouette. Effet garanti ! Le dernier album « Rapture Of The Deep » est bien représenté, avec en tête le titre éponyme très oriental et le plus heavy Wrong Man. En revanche aucun autre album de l’ère Steve Morse ne sera représenté. Et après tout peu importe car le public reste surtout réactif aux tubes de « Machine Head », que ce soit le magnifique et bluesy When A Blindman Cries, le swing de Lazy, l’intensité d’ Highway Star et évidemment surtout la renommée d’un titre comme Smoke On The Water qui ne manque pas d’embraser le public de Lille.

Steve Morse, comme à son habitude, impressionne tout au long du concert et montre une grande complicité avec Ian Gilliam. Ce dernier assure littéralement toutes ses vocalises avec brio, que ce soit dans les graves ou dans les aigues, toujours avec ce joli timbre qui est le sien. On pourrait chipoter et dire que le chanteur accroche quelque peu sur le refrain de Space Truckin’ ou encore celui d’Highway Star, mais ce ne sont la vraiment que des détails. Ian Paice, véritable métronome ambulant, est impeccable et imperturbable derrière ses lunettes noires et son kit de batterie, tandis que son partenaire de la rythmique Roger Glover assure un groove omniprésent au groupe et montre quant à lui une grande complicité avec Don Airey.

Ce dernier réussit le difficile tour de force de faire oublier Jon Lord et fait honneur à au style des claviers de Deep Purple. En rappel le groupe interprète la reprise Hush disponible sur le tout premier album du groupe et nous envoie surtout une excellente version de Black Night en ajoutant une très bonne intro à la basse signée Glover. Même si le groupe n‘improvise pas comme à sa grande époque et que les prestations durent aujourd’hui moins de 2 heures, avec Deep Purple on frise tout de même l’excellence. Du swing à l’état pur, du riff en veux tu en voilà, Deep Purple c’est juste la classe quoi !