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DILLINGER ESCAPE PLAN

PUPPETMASTAZ

AS WE SPEAK

23 Mars 2005

L'Abordage - Evreux

Grosse tournée française pour Dillinger Escape Plan, qui décidemment n’arrête plus de tourner, mais aucune date sur Paris. Du coup la ville la plus proche de la capitale ou le groupe se produit est Evreux. C’est donc à l’Abordage, salle d’une contenance d’environ 500 personnes et situé au sous-sol d’une salle de Basket-Ball, que le groupe se produit en ce 23 mars 2005 en compagnie des français de As We Speak et des marionnettes de Puppetmastaz.
C’est aux metalcoreux de As We Speak que revient la tache d’ouvrir la soirée. Supporté par un nombre non négligeable de fidèles adeptes de KDS, le groupe va déverser sa haine tout au long de son set sympathique et dynamique bien que très conventionnel. En effet si le groupe est bien en place et bénéficie d’un certain charisme sur scène, la musique du groupe donne l’impression d’avoir été entendu des millions de fois. Et quand un des chanteurs fait un speach déjà culte : « la musique, c’est pas une histoire de sapes, c’est une histoire de couilles et de riffs » et bien on serait tenté de lui souffler à l’oreille que les couilles sont peut être bien présentes mais coté riff il faudra repasser. Et vu ce que votre serviteur vient de dire, cela nous emmène directement au speach suivant : « Les gens qui font des chroniques ne sont que des musiciens frustrés qui passent leur temps à se masturber dans les salles de répète ! ». Peut être que les gens qui font des chroniques sont aussi des passionnés dont le but est de promouvoir la musique qu’ils aiment et au passage un style comme le notre ne peut pas survivre sans les medias underground que sont les magasines spécialisés, les fanzines et les webzines. Bref As We Speak est tout de même un groupe qui ravira les fans du style qui ne demandent rien d’autre qu’à se défouler avec un bon petit KDS des familles.
Passons maintenant au second groupe du soir qui lui par contre est très original. Les Puppetmastaz comme leur nom peut le laisser penser est en fait une combinaison Hip-hop/spectacle de marionnettes ! Un DJ sur scène et un rideau comme chez Guignol. Le groupe pratique un Hip-hop archi classique mais le fait que l’on ne voit jamais les protagonistes et que ceux-ci se cachent derrière des lapins, grenouilles, magiciens, chiens et autres sangliers fringués en bon gangsta augmente tout de suite l’intérêt de la chose. De plus le groupe ne manque pas d’humour et fait beaucoup d’efforts pour parler français, ce qui augmente une communication omniprésente avec le public. En rappel on nous annonce l’arrivée de Yoda et quand ce dernier nous dit qu’il rejoint les Puppetmastaz car Georges Lucas l’a viré lui préférant les images de synthèse sur les derniers Star Wars difficile de ne pas être hilare. En bref un show un peu longuet sur la durée mais vraiment bon enfant et qui a le mérite d’être amusant et original.
Bon passons aux choses sérieuses, les cinglés, les bêtes de foire : Dillinger Escape Plan. Le groupe arrive sur scène comme à son habitude sur un Panasonic Youth déjanté ou tout le monde lâche tout ce qu’il a, sauf peut être Ben Weinman qui reste en ce début de show un peu timide par rapport à ses habitudes. Rien ne s’arrange avec la suite du show puisque 43% Burnt, Mullet Burden (qui sera le seul titre antérieur à l’album « Calculating Infinity » joué ce soir) et Baby’s Forst Coffin suivent. A ce moment du show le son est un poil approximatif et le groupe enchaîne sur When Good Dogs Do Bad Things ou l’on peut constater les progrès en chant clair de Greg Puciato, toujours en manque de puissance sur les parties en chant clair certes mais nettement plus juste qu’il y a moins d’un an au Fury Fest par exemple.
Après quelques réglages le son devient enfin meilleur et le groupe après un petit souffle insufflé par l’interlude Calculating Infinity pour se remettre de ce début de show déjà très énergique, exécute avec furie son dernier single Setting Fire To Sleeping Giants sur lequel Ben probablement soulagé de ses problèmes de guitare commence à se lâcher beaucoup plus. Le titre Perfect Design enfonce le clou avec sa fin écrasante et là encore pas le temps de souffler une minute que le groupe est déjà parti sur Destro’s Secret sur lequel Ben pètera définitivement une durite enchaînant sans cesse les projections sur les retours, et la batterie ainsi qu’en multipliant des lancés de guitare et le tout en jouant très bien ! Ce type est un fou ! Phone Home viendra calmer le jeu, redonner un peu de dynamique au concert et un peu de calme salvateur pour les musiciens avant que ces derniers n’enchaînent une doublette de démence avec Sugar Coat Sour et Sunshine The Werewolf.
Le groupe se retire puis revient très vite avec un rappel rageur tout d’abord sur Running Board ou le batteur Chris Pennie impressionne une nouvelle fois tout le monde, puis ensuite avec le très bon Jim Fear. Voila terminé, la messe est dite. Ces musiciens sont vraiemnt uniques, Chris et Ben sont vraiment 2 joyaux inclassables, des musiciens probablement un poil sous estimé, et on a beau réfléchir, qui aujourd’hui est en mesure de proposer des prestations scéniques aussi intenses que Dillinger Escape Plan ? La réponse est certainement : personne. Maintenant le tout est de savoir combien de temps ou de tournées le groupe pourra tenir cette cadence infernale qui risque fort de lui procurer certaines douleurs physiques à l’age de la retraite… si ils arrivent jusque là !
Setlist Dillinger Escape Plan :
01-Panasonic Youth
02-43% Burnt
03-Burden Mullet
04-Baby's First Coffin
05-When Good Dogs Do Bad Things
06-Calculating Infinity
07-Setting Fire To Sleeping Giants
08-Perfect Design
09-Distro's Secret
10-We Are The Storm
11-Phone Home
12-Sugar Coat Sour
13-Sunshine The Werewolf

Encore :
14-Running Board
15-Jim Fear