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DREAM THEATER

SYMPHONY X

Octobre 2007

Anvers & Paris

 

DREAM THEATER

SYMPHONY X

4 Octobre 2007

Anvers - Lotto Arena

Après une première tournée européenne en promotion de « Systematic Chaos » en juin dernier qui avait soigneusement évité la Belgique, le groupe n’ayant cette fois ci pas joué au Graspop, Dream Theater vient en ce 4 octobre 2007 rendre visite à nos amis belges dans une toute nouvelle salle d’Anvers baptisée la Lotto Arena. La salle fait parti d’une énorme structure dans la quelle se trouve également le Sportpaleis dans lequel Gwen Stefani se produit également ce soir. Ce « Chaos In Motion World Tour » a pour première particularité de voir Dream Theater abandonner le format « An Evening With ». Durée de concert plus courte donc mais en ajoutant une première partie. En somme ce que le groupe faisait encore il y a 5 ans et demi. C’est Symphony X, chouchous à peine cachés de Mike Portnoy, qui ouvrent pour Dream Theater sur toute cette partie de la tournée. Jouissant d’une certaine notoriété dans cette salle qui affiche pratiquement complet, les américains bénéficieront malheureusement d’un son tout simplement abominable. Le set articulé autour des 2 derniers albums du groupe en souffre donc inévitablement avec notamment un Micheal Romeo à peine audible mais on signalera tout de même la performance très charismatique de Russel Allen. Le bougre chante merveilleusement bien, et sait se mettre le public dans la poche lorsqu’il incite ce dernier à surpasser les fans allemands, anglais et français. Une prestation gâchée par son acoustique.
Moins d’une demi heure après la fin du set de Symphony X, Dream Theater entre en scène avec leur désormais habituelle intro video qui retrace toute la carrière du groupe en quelques instants. Le groupe débarque tout en grandiloquence en exécutant les célèbres notes de la bande son de « 2001 : L’odyssée de l’espace », ici rebaptisé « 2007 : An Ant Odissey », et enchaîne directement sur un Constant Motion ravageur. Le groupe est en forme, James Labrie en tête qui affiche beaucoup de mouvement et de charisme et qui se montre surtout dans une excellente forme vocale. La réduction du temps de jeu du groupe lui a visiblement fait le plus grand bien. On reste dans la grosse énergie avec un Panic Attack emprunté au précédent album du groupe « Octavarium ». Si le son est évidemment bien meilleur que celui de la première partie, on ne peut pas pour autant dire que l’acoustique est au niveau. En effet le son est un poil brouillon et la guitare de John Petrucci peine à se faire entendre au profit d’un Jordan Rudess bien trop surmixé. La scène présente un décor à l’image de l’artwork de l’album. On retrouve donc des fourmis un peu partout sur scène ainsi que le feu de signalisation et le lampadaire. Après cette entame efficace et prévisible, le groupe revisite son passé en nous offrant quelques surprises dont il a l’habitude. C’est tout d’abord un inespéré Scarred, extrait trop longtemps oublié d’ « Awake », que le groupe nous sert avec une intro rallongé dans laquelle le groupe nous offre une jam bien placée.
On reste dans le mellow avec une autre vieillerie que le groupe va encore plus dépoussiérer. Il s’agit du rarissime Surrounded d’ « Images And Words » que Dream Theater nous livre dans une version 2007 pleine de nouveauté. Une intro rallongée, un Jordan Rudess qui va sur le devant de la scène équipé de son nouveau gadget (une guitare/clavier), et un monumental solo de Petrucci en guise d’outro, dans lequel s’insère de cours extraits de Mother de Pink Floyd et Sugar Mice de Marillion. Après ces 2 anciens titres, on revient sur le présent avec un fougueux The Dark Eternal Night qui vient insuffler beaucoup de dynamique au concert et sur lequel le public belge montre un enthousiasme tout particulier. A signaler un dessin animé, montrant les membres du groupe en caricature SD en train d’affronter d’horribles créatures, en projection pendant les passages instrumentaux époustouflants du titre. Poilant ! La fin du morceau voit Jordan Rudess se livrer à un solo de continuum particulièrement chaotique et la Lotto Arena donne une ovation bien méritée au groupe. Sans perdre de temps on enchaîne sur le classique absolu qu’est Home, où la encore le public exulte, mais l’interprétation surprise du trop méconnu Misunderstood se montre plus marquante de par sa rareté. L’occasion de se souvenir que ce titre, trop peu interprété en live, est un des plus ambitieux du groupe avec sa première moitié calme et mélodique et sa seconde partie sombre et inquiétante.
La chanson épique de « Systematic Chaos » s’intitule In The Presence Of Enemies et bien sur Dream Theater se devait de la jouer sur cette partie de la tournée. Contrairement à l’album les 2 parties sont ici réunies, ce qui emmène le compteur à 25 minutes ! Comme les autres titres de « Systematic Chaos », cette pièce épique prend toute sa dimension en live et recueille un accueil chaleureux du public. Sur la seconde partie Mike Portnoy s’en donne à cœur joie derrière son nouveau kit et réceptionne entre 2 roulements une baguette lancée à l’aveugle par son compère Petrucci sous les applaudissements d’une assistance conquise. Le groupe se retire de scène un petit moment et revient pour clore sa prestation pour un long medley. Ce dernier débute par le début de Trial Of Tears, sur lequel Petrucci rajoute le riff du Xanadu de Rush, mais malheureusement on se sent volé lorsqu’au moment de la partie centrale, Dream Theater enchaîne sur le final de Finally Free. C’est ensuite un bien trop court extrait de Learning To Live qui passe dans la moulinette et on débouche sur le duel de solo grandiose de In The Name Of God au cours duquel Petrucci et Rudess se tirent la bourre. Le medley se termine en beauté par le final d’Octavarium. Un medley qui présente de bons enchaînements certes mais qui se montre également très frustrant. On aurait peut être préféré voir un Trial Of Tears, un In The Name Of God ou bien encore un Learning To Live en entier. En bref, mis à part ce rappel discutable, Dream Theater donne à Anvers un show concis de 2h05 très efficace, dans une bonne ambiance et sans déchets.
Setlist Dream Theater (Anvers) :
01-Constant Motion
02-Panic Attack
03-Scarred
04-Surrounded
05-The Dark Eternal Night
06-Home
07-Misunderstood
08-In The Presence Of Enemies
Encore :
09-Medley : Trial Of Tears/Finally Free/Learning To Live/In The Name Of God/Octavarium

DREAM THEATER

SYMPHONY X

5 Octobre 2007

Paris - Zénith

Mike Portnoy m’avait confié la veille que le show de Paris serait une nouvelle fois un des plus longs de la tournée et il n’avait pas menti. 20 minutes de plus qu’à Anvers pour un concert assez différent. Après l’intro « 2007 : An Ant Odyssey » le groupe exécute d’entrée de jeu la longue pièce In The Presence Of Enemies acclamée par un public français toujours aussi communicatif et heureux de voir le groupe. On ouvre tout de suite après la séance de dépoussiérage avec tout d’abord un réjouissant Strange Déjà Vu pas joué à Paris depuis des lustres. Cet extrait de « Scenes From A Memory » s’attire les faveurs d’un public parisien chauffé à bloc et qui se montre connaisseur lorsque le groupe nous sort le sous-estimé Blind Faith extrait du non moins sous-estimé mais pourtant excellent « 6 Degrees Of Inner Turbulence ». Pas forcément évident à rendre en live, ce titre bénéficie ce soir d’une très bonne interprétation notamment au niveau du refrain qui explose autant que sur album. A ce moment du show, le son bien que largement meilleur que la veille, montre une nouvelle fois un Petrucci sous mixé. Heureusement tout s’arrange très vite dès la version 2007 de Surrounded, qui dispose du même lifting que’ à Anvers avec l’intro au mellotron de Rudess et le solo final de Petrucci.
Du son perfectible du début, on arrive progressivement à une acoustique quasi parfaite où même le discret John Myung est audible. C’est dire ! Le light show de la tournée est toujours aussi impressionnant, si bien qu’on se demande même si il ne s’agit pas du meilleur que le groupe a utilisé jusque là dans sa carrière. Mike Portnoy est toujours aussi impressionnant derrière les fûts quelque soit le registre. Parlons d’ailleurs de sa nouvelle batterie. Il s’agit une nouvelle fois d’un double kit monstrueux, entièrement translucide et qui change donc totalement de couleur selon l’éclairage. Le groupe nous décochent ensuite en pleine poire les 2 extraits les plus heavy de « Systematic Chaos » avec tout d’abord une version survitaminée de Constant Motion qui recueille pratiquement le meilleur accueil de la part du public. A en juger l’enthousiasme de l’intégralité du Zénith, peu nombreux sont les sceptiques de « Systematic Chaos » dans la salle. On reste dans la grosse patate avec The Dark Eternal Night sur lequel la tension monte encore d’un cran et l’on peut encore visionner le dessin animé amusant mettant en scène le N.A.D.S (North American Dream Squad). Le final apocalyptique au continuum fait encore mouche et après ces 2 titres de bravoure, qui mine de rien commencent déjà à s’imposer comme des classiques en live, Jordan Rudess revient sur le devant de la scène avec son nouveau jouet pour donner un solo de clavier assez court et franchement nous ne nous en plaindrons pas !
Lorsque ce dernier revient vers son rack de claviers et se remet derrière le continuum on peut discerner quelques notes de l’intro de l’excellent Lines In The Sand issus du controversé « Falling Into Infinity ». Là encore on retrouve ce titre avec plaisir. De l’intro majestueuse du titre jusqu’aux passages plus pop et au magnifique solo de Petrucci, vraiment rein à jeter dans ce morceau comme dans la plupart de ses compagnons extraits de cet opus injustement décrié. Jusque là le concert se montre compact, efficace et très satisfaisant en ne montrant aucun faux pas. Mais malheureusement les New-yorkais nous livrent le passable et largement dispensable The Ministry Of Lost Souls. Contrairement aux autres extraits de « Systematic Chaos », ce titre passe beaucoup moins bien le test de la scène même si une frange importante de l’audience semble apprécier. Après cette baisse de tension et ce solo final à rallonge c’est encore un titre qui est loin de faire l’unanimité qui suit avec I Walk Beside You. Souvent taxé d’être trop influencé par U2 à la sortie d’ « Octavarium », le titre est finalement bien accueilli ce soir avec notamment une bonne participation vocale de l’assistance lors du refrain et des chœurs sur le pont.
Le caractère différent et concis de ce morceau aide même quelque part le groupe à regagner en dynamique avant de se lancer, pour la plus grande joie du Zénith, dans un intemporel Take The Time, pas joué à Paris depuis 2002. L’intro est toujours chantée par un Portnoy décidemment omni présent et l’on se délecte de pouvoir enfin apprécier en live les nuances des lignes de basse de Myung sur un titre d’ « Images And Words ». Le public chante le refrain à gorges déployées, Rudess revient pour une troisième fois sur le devant de la scène lors d’un solo et Petrucci tire, comme sur la plupart des anciens titres, son épingle du jeu. Le groupe se retire alors de scène sous les vivas de la foule. En guise de final c’est l’indécrottable medley qui nous est encore offert dans une version totalement identique à celle de la veille. Toujours aussi bon par moments, toujours aussi frustrants par d’autres. Ce qui est sur c’est que le public, qui vous l’aurez compris était particulièrement bouillant hier, a apprécié. Au final ce show de Paris aura fait preuve d’une multitude de bons moments, ce sera montré plus long que la plupart des shows de la tournée. Doté d’une acoustique irréprochable et d’une ambiance de folie, cette date parisienne, sans s’imposer comme une des meilleures du groupe, aura tenue toutes ses promesses.
Setlist Dream Theater (Paris) :
01-In The Presence Of Enemies
02-Strange Déjà Vu
03-Blind Faith
04-Surrounded
05-Constant Motion
06-The Dark Eternal Night
07-Keyboard Solo/Lines In The Sand
08-The Ministry Of Lost Souls
09-I Walk Beside You
10-Take The Time
Encore :
11-Medley : Trial Of Tears/Finally Free/Learning To Live/In The Name Of God/Octavarium