Amusant avec cette rétrospective de constater l’évolution du groupe qui prend un virage différent à partir de l’album « Awake », album plus lourd, sombre et moderne, marquant le début de la 7 cordes pour Petrucci. Le groupe pour représenter cet excellent album sorti en 1994 va donc jouer la doublette sacrée The Mirror/Lie, dont la dernière interprétation parisienne doit remonter à quelques années (peut être même à la tournée de cet album). Sur The Mirror, Jordan Rudess s’éclate en improvisant quelques solos de clavier. Rudess, parlons en d’ailleurs. Par le passé l’homme réussissait le pari difficile de n’utiliser qu’un seul clavier, un Kurzweil doté d’une multitude de pédales, pour reproduire tous les claviers. C’est désormais chose révolu, car le virtuose est entouré aujourd’hui, en plus d'un Korg, d’une sorte de Moogs vintage et d’une lap steel. |
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Sur Lie, c’est l’excellent Mike Portnoy qui se fait remarquer, mais par pour la qualité de son jeu cette fois. Le batteur/choriste a toujours eu comme péché mignon de s’amuser à jongler avec ses baguettes (nldr : comme si il n’était pas assez occupé avec ses parties), souvent sans succès. Et bien sur ce titre enchaînant un festival de bourdes niveau jonglage, le batteur en rigolera et fera le mariol en lançant une multitude de baguettes dans toutes les directions. Au début du report je parlais d’un cadeau et bien le voilà. Quand le groupe s’attelle à son album « Falling Into Infinity » sorti en 1997, il propose tout d’abord un titre jamais interprété sur scène auparavant et ne figurant pas sur l’album mais venant des mêmes sessions. Les fans les plus acharnés auront donc eu le plaisir d’entendre Raise The Knife, même si ce titre n’est tout de même pas à la hauteur du reste de cet album et dont on comprend donc facilement l’éviction. |
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Cela dit, encore une fois Dream Theater prouve son attachement à Paris et prouve qu’il fait parti des rares groupes a encore surprendre son public fidèle. Evidemment cet album tant décrié, mais pour tant excellent, se devait d’être représenté par une chanson figurant dessus. C’est donc avec une joie immense que l’on retrouve Peruvian Skies, savant mélange des côtés mélodiques et metal du groupe. A l’époque de la tournée de cet album, le groupe insérait un bout de Have A Cigar de Pink Floyd et un d’Enter Sandman de Metallica. On reste toujours dans les mêmes albums et les mêmes groupes avec cette fois un extrait de Wish You Were Here et un de Wherever I May Roam. A noter également une intro supplémentaire au morceau pour au final une interprétation 2005 de Peruvian Skies tout simplement énorme. On arrive donc à 1999 avec le plus bel album du groupe, le conceptuel « Metropolis pt.2 : Scenes From A Memory » dont l’excellent Home sera extrait. Fin du premier set. |
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Après un entracte de 20 minutes qui nous aura laissé entendre une reprise acoustique sympathique de la pièce A Mind Beside Itself, le groupe revient et continue donc son voyage discographique avec « 6 Degrees Of Inner Turbulence » et son morceau d’ouverture le très heavy The Glass Prison. Constatation étrange en ce début de second set, le son semble être plus brouillon, et cela gène un peu le plaisir de retrouver cet excellent morceau, premier de la suite encore inachevé de Mike Portnoy sur les 12 étapes du programme des alcooliques anonymes. Comme on pouvait du coup s’y attendre sa suite, extrait de l’unidimensionnel « Train Of Thoughts », This Dying Soul s’enchaînera directement. Ce morceau laisse toujours la même impression, un bon début mais un passage instrumental où le groupe se perd quelque peu dans de la démonstration inutile. |
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Voilà le groupe a fini son voyage discographique et peut donc maintenant revenir sur son dernier album. C’est la sympathique ballade U2esque I Walk Beside You qui ré ouvrira le chapitre « Octavarium ». Sur ce titre l’écran du milieu laisse place à un back drop à l’effigie du dernier album jusque la fin du show. Chanson sans doute critiquée, ce titre se révèle tout de même des plus sympathiques avec notamment des parties subtiles de Mike Portnoy excellentes sur les couplets. Mais le meilleur reste à venir. Sur cet album les 2 pièces maîtresses sont les 2 derniers titres, et le groupe va les enchaîner. D’abord donc Sacrified Sons, avec en fond des images représentant les twin towers en feu. Un peu à l’image de Peruvian Skies, ce titre est parfait pour montrer les différents visages du groupe. |
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La grande pièce de 25 minutes que tout le monde attend suit ensuite. Le titre Octavarium est d’hors et déjà un classique, débutant par son intro à la Shine On Your Crazy Diamonds de Pink Floyd où Jordan Rudess peut montrer son nouveau talent de joueur de lap steel. Il ira plus tard dans le morceau jouer de son impressionnant moogs mais n’arrivera pas totalement à combler l’absence de l’orchestre présent sur les versions studio de ces 2 morceaux. Après l’interprétation excellente de ce morceau épique le groupe se retire. Il revient avec l’interprétation de The Spirit Carries On, splendide ballade fédératrice qui fera chanter tout le zénith et qui verra Petrucci nous gratifier dans joli solo plein d’émotion comme il sait les faire. |
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