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THE GATHERING

PYRO

17 Septembre 2006

Paris - Elysée Montmartre

Les aimables hollandais de The Gathering ont sorti un petit bijoux en avril dernier nommé « Home ». Seulement voilà, coup du sort, les problèmes persistants de sinusites qui ont frappés la charmante Anneke ont contraint le groupe à annuler sa tournée européenne prévue à la base au printemps dernier. Après quelques festivals cet été pour se remettre d’aplomb, The Gathering pouvait donc enfin venir défendre dans notre beau pays son dernier opus en date. Et de quelle façon ! Le groupe n’avait pas caché sa volonté de revenir à quelque chose de plus mouvementé sur scène, en réaction à sa dernière tournée en date pour promouvoir « Sleepy Buildings ». Tournée qui voyait le groupe nous interpréter ces titres les plus calmes dans des versions épurées. Certains avaient apprécié, d’autres n’avaient pas hésité à qualifier ces prestations de soporifique.
C’est donc aujourd’hui un joli contre-pied que le groupe nous envoie en pleine face. Ce coup-ci, les hollandais puisent dans leurs titres les plus catchy avec au programme pas mal de vieilleries que l’on n’espérait plus entendre un jour dans un concert du groupe (ndlr : sauf pour ceux qui ont vu le groupe en festival cet été !) mais aussi évidemment avec beaucoup d’extraits de « Home ». A l’image du concert filmé en 2005 pour le DVD « A Sound Relief », le groupe dispose désormais d’un écran en guise de backdrop. Nous sommes encore très loin de Tool où même de Porcupine Tree quant à l’intérêt des animations diffusées, mais ces images apportent un plus indéniable à l’ambiance dégagée par le groupe en concert. Changement radical également au niveau du public qui visiblement possède les habilitées d’un caméléon.
En effet, lors des tournées « Souvenirs » et « Sleepy Buildings » l’Elysée Montmartre présentait une ambiance très religieuse. En ce 17 septembre 2006, avant même que le groupe entre sur scène, le public se montre chaleureux et bruyant. Dès que le groupe entame le riff de Shortest Day le public exulte mais ce n’est rien en rapport avec l’apparition sur scène d’une Anneke décidemment au sommet de sa séduction et de sa forme. La chanteuse se montre très mobile et dynamique ce soir et tient la foule avec toujours autant d’aisance. On sent également les musiciens du groupe montrer plus d’entrain dans leur jeu, voyant même Hans taper sur ses fûts avec force et conviction, c’est dire ! Le groupe enchaîne avec un In Between particulièrement efficace et sur lequel Marjolein vient poser des chœurs pendant la fin du morceau. Le groupe rappelle ensuite le public à son bon souvenir avec 2 vieilleries de « How To Measure A Planet ? » que l’on n’avait pas entendu en France depuis belle lurette.
Il s’agit des titres Liberty Bell et Probably Built In The 50’s qui ne manqueront pas d’embraser la foule comme il se doit. On refait ensuite une courte incursion dans le petit dernier « Home » avec le très sombre A Noise Severe qui prend littéralement sa dimension en concert, notamment grâce à une fin apocalyptique et lourde en émotion. L’énergie et la joie reviennent ensuite, avec 3 titres enchaînés qui se fondent à merveille. A savoir l’excellent Even The Spirit Are Afraid ainsi que Saturnine et Monster qui au passage ont subi un petit lifting et bénéficient de nouveaux arrangements. C’est avec plaisir que l’on peut entendre la sublime interprétation live de A Life All Mine tiré de « Souvenirs » et sur laquelle la voix d’Anneke fait des merveilles.
Le groupe nous délivre également 3 titres forts en émotions extraits de « Home » où encore une fois Anneke, décidemment très en voix ce soir bien que cette date soit la 5 ème de suite sans day off, tire son épingle du jeu avec brio et hypnotise littéralement l’assistance. Tout d’abord avec Home, puis avec le magnifique Box et enfin avec une des pièces maîtresses de l’album : l’ambitieux Waking Hour. Bien qu’Anneke peine un peu sur le refrain de ce morceau, l’interprétation du titre prend aux tripes et le public ne s’y trompera pas en réservant une véritable ovation aux hollandais à la fin de celui-ci. On a à peine le temps de souffler que le groupe nous balance le fameux Travel qui comme d’habitude provoquera de jolis frissons dans nos colonnes vertébrales notamment grâce à la seconde partie du morceau très épique.
Le groupe se retire en affichant beaucoup d’émotion sur les visages. L’Elysée est en forme ce soir et rappelle le groupe avec voix. Les hollandais reviennent avec un rappel 100% « Mandilyon ». Effet garanti chez les vieux fans ! Sur Eleanor l’intensité du show monte encore d’un cran et les connaisseurs apprécieront ensuite d’entendre le rarissime In Motion 1 sur lequel le groupe se retire une nouvelle fois. Quand les hollandais reviennent, c’est pour nous assassiner avec le retour de leur « ancien » plus gros tube : Strange Machine. La messe est dite ! The Gathering montre ce soir avec aisance qu’il faut aussi compter sur eux lorsqu’il est question de puissance et d’ambiance survoltée, le tout en conservant ce côté planant et fort en émotion si irrésistible. Qui sait ? Le groupe délivre peut être en ce moment sa meilleure tournée. Un des concerts de l’année à n’en point douter.
Setlist The Gathering :
01-Shortest Day
02-In Between
03-Liberty Bell
04-Probably Built In The 50's
05-A Noise Severe
06-Even The Spirit Are Afraid
07-Saturnine
08-Monster
09-Home
10-A Life All Mine
11-Box
12-Broken Glass
13-Waking Hour
14-Travel
Encore 1 :
15-Eleanor
16-In Motion 1
Encore 2 :
17-Strange Machine