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ILL NINO

ZUUL FX

18 Février 2006

Paris - Elysée Montmartre

2 ans et demi après son dernier passage à Paris dans ce même Elysée Montmartre, Ill Nino revient pour défendre son nouvel album « One Nation Underground » mais également pour palier à l’annulation du concert de juin 2004.

C’est le groupe français Zuul FX qui ouvre à Strasbourg et également ce soir à Paris devant un Elysée Montmartre grande configuration rempli aux 2 tiers, malgré le prix élevée de la place. Un bon moyen donc pour la bande à Steve Petit d’élargir son public dans cette salle culte. Et pour le coup le groupe ne passera pas à côté de l’occasion en offrant un set d’un grand professionnalisme. Les progrès de Steeve sur le chant clair sont évidents sur ce concert et son charisme n’est plus à démontrer. Musicalement le groupe est carré au possible, avec notamment un Aurel impeccable à la batterie. Le groupe devient une véritable machine de guerre en rythmique, et même si l’on peut toujours reprocher à la musique de Zuul FX un certain manque d’originalité, le concert de ce soir aura tenu toutes ses promesses en présentant un des groupes français les plus professionnels. Il serait temps maintenant de s’atteler à la composition d’un second album.
Passons maintenant à Ill Nino. Le groupe débarque sur scène, introduit par un français qui chauffe le public en lui demandant d’être le meilleur de la tournée. Etrange ! Les latinos débarquent donc sur This Is War, tiré de son nouvel album « One Nation Underground ». Pas de changements chez Ill Nino, on privilégie toujours le jeu de scène, quitte à inclure énormément d’overdubs. Le groupe saute donc sans arrêt à l’unisson avec son public, en abusant de samples d’infrabasse au volume excessif. L’attitude poseur du groupe fait sourire et la palme revient à l’ex-Machine Head, Arhue Luster qui enchaîne les poses pathétiques tout en arborant sur son visage des expressions de caïds. Visiblement le groupe pense toujours être en promotion de son premier album, vu que la moitié de la setlist y est consacrée. Tous les 2 titres, le show s’interrompt avec un petit interlude pour repartir de plus belles sur des titres jumpy tous calibrés de la même façon.
Les parties de guitare acoustique sont comme toujours en play-back et Christian Machado utilise une multitude d’effet sur sa voix pour un rendu franchement très peu naturel. Finalement dans ce groupe, seul Dave Chavarri reste crédible, très poseur lui aussi avec ses tournoiements de baguettes incessants, le batteur assure néanmoins une prestation sans accroc. Signalons d’ailleurs une petite jam percussions/batterie du meilleur effet, mais malheureusement trop courte. D’autres jams auront également lieu avec le reste du groupe, mais demeureront quant à elles beaucoup plus poussives. Très vite Ill Nino donne l’impression d’une grosse blague et une fois lassé d’assister au spectacle de poses, offertes par Arhue Luster et les siens, le groupe pense à vous pour relancer l’intérêt de la farce.
Christian Machado prend la parole pour une petite séance de démagogie où il déclare que ce concert est le meilleur que le groupe ait connu ici à Paris, la ville de l’amour. Il poursuit en dédicaçant If You Still Hate Me à la presse qui critique le groupe de façon négative, en déclarant que les personnes critiquant ce groupe, le font uniquement parce que certaines autres personnes leur dictent leur conduite. Poilant également lorsque ce même Christian dit à son public de ne suivre aucune mode, de rester vrai et de continuer à supporter la musique originale tout en carrant un doigts dans le cul de la presse. Le groupe se retirera de scène, puis reviendra pour une jam un poil reggae, où le technicien d’Arhue Luster passera beaucoup de temps à régler des problèmes techniques avec la guitare acoustique.
Toutefois on se demande encore pourquoi puisque sur le morceau suivant, qui sera le dernier de la soirée, les parties de guitare acoustique seront une nouvelle fois en play-back. Ce Liar sera d’ailleurs introduit par un Machado décidemment très démago, qui signalera au public que le groupe a beau être américain, il déteste George Bush et il lui dédicace ce morceau. Au final Ill Nino a beau séduire un public assez jeune par ses morceaux formatés et son jeu de scène très sportif, passé un certain âge (ndlr : 20 ans ?), il semble difficile de considérer le groupe comme étant autre chose qu’une vaste fumisterie, certes amusante mais à plus de 28 euros, cela fait cher la plaisanterie.

Setlist Ill Nino :
01-This Is War
02-I Am Loco
03-How Can I Live
04-God Save Us
05-Turns To Gray
06-Cleansing
07-Predisposed
08-Unreal
09-Drum Jam
10-What You Deserve
11-Te Amo...I Hate You
12-What Comes Around
13-Corazon Of Mine
14-Lifeless...Life
15-If You Still Hate Me
Encore :
16-Liar