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LAMB OF GOD

CALIBAN

UNEARTH

EVERYTIME I DIE

10 Juin 2005

Bataclan - Paris

Affiche béton dans le style metalcore/new wave of american heavy metal, Lamb Of God accompagné des allemands de Caliban et de leurs compatriotes de Unearth et Everytime I Die ne réussiront pourtant pas à engendrer foule au Bataclan en ce 10 juin 2005. Plusieurs raisons à cela, tout d’abord Lamb Of God, groupe énorme aux Etas-Unis, jouit en Europe d’une réputation infime et de plus le dernier album du groupe « Ashes Of The Wake » n’est pas sorti en France. Ajoutez à cela un prix exorbitant, une salle trop grande et vous obtenez tous les ingrédients d’un concert raté au point de vue de l’organisation. Heureusement le label Roadrunner Records a eu la bonne idée de proposer 400 places gratuites histoire de faire jouer les groupes de ce soir devant une salle décemment remplie.

Cela dit dans la grande mode du moment, Everytime I Die jouera avant l’heure d’ouverture des portes indiquée sur le billet, ce qui ne sauvera donc pas le groupe du fait de jouer devant une faible affluence. Mais le chanteur n’en a cure, et dit qu’il se fout royalement du nombre de personnes présentes dans la salle. Le groupe donne tout avec un son quelque peu bordélique mais qui colle plutôt bien avec son rockin’ hardcore. Un groupe qui mériterait d’être revu dans de meilleures conditions.
Unearth arrive sur scène très vite après la fin d’Everytime I Die pour nous assener sa musique ravageuse en pleine poire. Le groupe a envie d’en démordre et ça envoie sévère sur scène ! Les titres de « The Oncoming Storm » dévastent tout avec comme meilleures cartouches This Lying World et Zombie Autopilot. Randy Blythe de Lamb Of God viendra même à un moment prêter main forte au groupe au chant. Un show violent, efficace sans temps mort qui ne laissera pas le public indifférent.
Mais une bonne partie du public s’est déplacé pour les allemands de Caliban qui débarquent au son d’un I’ve Sold Myself qui laisse déjà quelques traces dans la fosse. Le groupe va naturellement axé son set sur son dernier album « The Opposite From Within » qui divise tant ses premiers fans. Le chanteur Andy Dorner est un bon frontman qui sait faire bouger la foule comme il le désire, lui faisant le coup du wall of death. Plus le show avance et plus la fosse devient intense et les premiers signes de KDS et de slams se manifestent. Le guitariste Denis Schmidt aura parfois du mal à assurer ses parties de chant clair, mais assurera quand même globalement ces dernières. Le single The Beloved And The Hatred rencontre un franc succès dans la fosse tout comme My Little Secret, puis le groupe se retire sur le bien nommé Goodbye. Caliban aura sûrement déçu ses fans les plus anciens et contenter les plus récents mais quoiqu’il en soit le groupe aura délivré une prestation honnête.
Changement de style avec la grosse machine Américaine de Lamb Of God qui pratique une sorte de thrash old school made in Bay Area. Le son pour la tête d’affiche devient bien meilleur et les Américains assènent d’entrée les 2 premiers titres (Laid To Rest, Hourglass) de son dernier album « Ashes Of The Wake ». Le groupe est solide sur scène, moins fougueux que ses prédécesseurs, mais davantage carré et professionnel. Les guitaristes Mark Morton et Willie Adler sont impeccables aussi bien en rythmique qu’en solo, le batteur Chris Adler martyrise ses fûts avec une précision métronomique tandis que Randy Blythe crache ses tripes avec conviction. Le frontman harangue régulièrement la foule, comme par exemple quand il déclare que malgré des difficultés plus grandes à trouver de l’herbe qu’en Hollande ; Paris n’est quand même pas si mal !

 

Tantôt avec une Kronenbourg à la main ou tantôt une clope au bec, le chanteur assure le show mais présente tout de même quelques faiblesses vocales. Le single Something To Die For réveille le public qui en opposition avec la prestation de Caliban préfère s’adonner au pogo plus traditionnel et surtout à de nombreux circle pit. Dans les autres extraits de « Ashes Of The Wake », l’on retrouve Omerta qui calme le tempo, What I’ve Become qui l’accélère et The Faded Line qui est un des points culminants de la prestation du groupe. Tout s’achève en trombe sur Black Label. Difficile en Europe de croire que des groupes comme Fear Factory et Machine Head assurent la première partie de Lamb Of God aux Etats-Unis, mais nous sommes obligés de constater le caractère très professionnel des musiciens, leurs techniques et la qualité de leurs compos.