OCEANSIZE

Débutant en France par la mésaventure financière Metalliance, Oceansize finit également sa tournée européenne en France à Paris. A l’automne dernier les anglais avaient rempli le Nouveau Casino à la surprise générale et nous pouvions donc être sceptiques quant à l’affluence présente 6 mois plus tard dans la même salle et sans réelle promotion. Et bien force est de constater qu’Oceansize jouit désormais d’une fanbase non négligeable sur Paris car la salle de la rue d’Oberkampf, sans être pleine, se montrera bien remplie une nouvelle fois (ndlr : même si l’ambiance sera une nouvelle fois très timide). A noter que certaines personnes ont fait le déplacement de très loin ce qui ne manquera pas de toucher un Mike Vennart peu bavard, ému et qui montrera beaucoup de gratitude ce soir là. Le groupe va livrer son plus long concert parisien en date en puisant de façon équilibrée dans chacun de ses 2 albums.

Le concert débute par l’hypnotique One Day All This Could Be Yours, qui fait monter la tension crescendo, puis se poursuit par les rentre dedans Homage To A Shame et Amputee que l’on retrouve avec plaisir dans le set du quintet de Manchester. Premier constat : à l’image de la prestation donné au Metalliance, nous pouvons constater l’assurance nouvelle de certains membres du groupe comme Steve Durose et Gambler qui se montrent tous les 2 bien moins timides que par le passé. Nous pourrons identifier le nouveau bassiste cette fois-ci, un certain Steve qui palie sans aucun problème au départ de Jon Ellis. Evidemment Mark Heron se montrera une nouvelle fois tout simplement impérial à la batterie. Par contre un brin épuisé par la tournée, le chanteur Mike Vennart montrera des signes de faiblesse au niveau de la voix. La prestation du groupe continue avec un de ses meilleurs titres The Charm Offensive et le petit nouveau de la setlist No Tomorrow.

Le groupe, après avoir rendu hommage aux fans ayant fait le déplacement de loin, plonge l’audience dans l’ambiant Woman Who Love Men Who Love Drugs avant de mieux contre attaquer avec Catalyst titre figurant parmi les plus puissants du groupe. On reste dans le premier opus avec un retour qui fait plaisir également, celui de Massive Bereavement titre très progressif qui passe d’une ambiance calme et subtile à une tornade de décibels. Après l’intimiste et très calme Music For A Nurse les anglais contrebalance une nouvelle fois avec son titre le plus énergique One Out Of None extrait de l’EP « Music For Nurses ». Avant de se retirer, Oceansize interprète l’inattendu Ornament / The Last Wrongs, jamais joué en France jusque là. Ce titre voit Gambler prendre le clavier et nous délivrerons une mention spéciale à Steve et Mike pour avoir rendu avec brio les chœurs type Gospel de la fin du morceau.