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PERSISTENCE TOUR 2007

HATEBREED

AGNOSTIC FRONT

IGNITE

EVERGREEN TERRACE

30 Novembre 2007

Paris - La Cigale

A peine plus d’un an jour pour jour, Hatebreed revient à Paris après un show complet à Locomotive l’année dernière. Aidé certes par l’apport de 6 autres groupes, dont les cultissimes Agnostic Front, la bande à Jamey Jasta réussit le tour de force de remplir la Cigale pour cette escale du Persistence Tour 2007 ! On se demande même si hors festival, la France a connu un tel rassemblement dans le milieu Hardcore ? La soirée commence très tôt et votre serviteur arrive sur la prestation des floridiens d’Evergreen Terrace, dont le nom est probablement familier aux amateurs des Simpsons (ndlr : il s’agit en fait du nom de la rue où habitent les Simpsons). Niveau musique, le groupe évolue dans un mix pénible entre punk, screamo et metalcore, le tout sans trop d’originalité bien sur. Une frange du public semble apprécier, mais la majorité de l’assistance préfère squatter du côté du bar et franchement on ne lui en voudra pas tant la prestation d’Evergreen Terrace n’est guère passionnante. Suivent ensuite les californiens d’Ignite. Le groupe est très logiquement beaucoup plus attendu que ces prédécesseurs, et sous l’impulsion de son chanteur Zoli Téglás, nous propose son florilège de punk/hardcore mélodique à tendance engagée. Le groupe est en effet plein de bonnes intentions et dédient leurs titres tantôt aux pays d’Europe de l’Est, tantôt à Greenpeace et Médecins Sans Frontières ou bien encore aux personnes victimes d’addictions diverses et sans oublier bien sur aux copains, la camaraderie étant un élément essentiel de l’esprit hardcore.
Le set du groupe ravit les fans qui n’ont pas souvent l’occasion de voir Ignite se produire sur Paris, mais le style très particulier de la formation se montre des plus hermétiques pour les autres. Petit clin d’œil sympathique lorsque Zoli se remémore que Jamey Jasta d’Hatebreed est la première personne ayant booké un show d’Ignite. En bref, une prestation bon enfant qui a sans doute comblé les fans mais ennuyer à mourir les autres. On arrive ensuite aux pères du hardcore, les new-yorkais d’Agnostic Front. Avant même l’arrivée du groupe, l’impayable Vinnie Stigma vient déjà faire le pitre en faisant dépasser sa tête du rideau et en gratifiant le public de ses meilleures grimaces. Mais lorsque la bande à Roger Miret monte sur scène, ça ne plaisante plus et la grosse fiesta hardcore commence ! Le groupe concentre son set sur plusieurs extraits de ses 2 derniers albums, mais c’est bien sur les titres cultes tels que Crucified ou Gotta Go qui mettent littéralement le feu à la salle. La cigale est blindée et l’ambiance de plus excellentes. Malgré un son brouillon, ce retour d’Agnostic Front en terre parisienne se montre fracassant. Des circle-pit en veux-tu en voilà, du stage-diving à profusion, les jeunes membres du groupe bondissants et les parrains Miret et Stigma fidèles à leur réputation. Vraiment un très bon concert d’Agnostic Front.
Les plus âgés verront toujours d’un mauvais œil qu’un groupe comme Hatebreed puissent jouer derrière Agnostic Front, et pourtant si l’ambiance délivrée pendant le show d’Agnostic Front était déjà excellente, cette dernière se décuple encore lors de la prestation d’Hatebreed. Dès l’entrée fracassante sur le groovy Never Let It Die, Jasta et les siens mettent tout le monde d’accord. C’est la guerre totale dans la salle, l’intégralité de la fosse de la Cigale se transformant en moshpit pour un rendu pour le moins impressionnant. Côté scène, Hatebreed livre sans aucun problème un concert surpassant de la tête aux pieds la prestation un peu molle qu’ils avaient donnés l’année dernière à la Locomotive, malgré un set plus court. De plus l’absence pour blessure de Chris Beattie s’était fait sentir l’année dernière. Comme d’habitude le groupe pioche de façon équilibré dans tous ces albums et l’on ne notera pas de surprises particulières ce soir. La sécu essaie tant bien que mal d’éviter les nombreuses intrusions sur scène mais c’est peine perdue.
Jasta est tout sourire devant le millier de personne qui s’agite dans tous les sens devant lui au rythme des classiques que sont Proven, Before Dishonour, To The Threshold, Last Breath (dédié à Vitek de Decapited et à Dimebag Darrell), Perseverance, Doomsayer ou bien encore Hollow Grounds sur lequel Jasta fait participer le public. Ce dernier en plus de transformer la salle en un véritable champ de guerre, hurle tous les chœurs du groupe à gorges déployées. Le groupe quitte brièvement la scène et revient de plus belle pour un Live For This forcement efficace et surtout un I Will Be Heard qui voit même les gens du balcon se lever et montrer un gros enthousiasme. Au final on a beau chercher, difficile de trouver un plus gros rassemblement dans l’histoire du hardcore parisien. Certes la présence d’Hatebreed y est pour beaucoup, mais c’est quand même là le signe d’une scène qui se porte mieux que jamais.

Setlist Hatebreed :
01-Never Let It Die
02-Proven
03-Beholder Of Justice
04-Before Dishonour
05-Tear It Down
06-To The Threshold
07-Last Breath
08-Perseverance
09-Empty Promises
10-Doomsayer
11-Destroy Everything
12-Hollow Grounds
13-This Is Now
Encore :
14-Live For This
15-I Will Be Heard