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PORCUPINE TREE

ANATHEMA

Novembre/Décembre 2007

Bruxelles & Paris

PORCUPINE TREE

ANATHEMA

22 Novembre 2007

Bruxelles - Ancienne Belgique

Comme lors de la tournée de « Deadwing » en 2005, Porcupine Tree invite leurs amis britanniques d’Anathema à se joindre à eux pour ce qui devrait être la dernière tournée européenne en promotion de « Fear Of A Blank Planet ». Une bien belle affiche qui emmène ces 2 groupes dans des salles plus grosses que d’habitude. Anathema, toujours sans nouvel album, commence leur concert dans une Ancienne Belgique assez vide. Cette tournée est l’opportunité pour la formation de Liverpool de roder ses nouvelles chansons et de collecter de l’argent afin d’enregistrer l’album eux même en début d’année prochaine. C’est donc un set étrange que le groupe nous livre ce soir, axé à moitié sur des nouveaux titres encore inédits, bien que l’on peut d’hors et déjà écouter certains d’entre eux sur le site internet d’Anathema. Comme lors de tous leurs derniers concerts, les anglais débarquent sur un Fragile Dreams forcement efficace. Il s’agira d’ailleurs pratiquement du seul classique de la soirée. Après un Closer un poil bancal isolé de Balance, le groupe s’essaie donc à quelques nouveaux titres. Tout d’abord avec celui qui se montre le plus marquant A Simple Mistake. Ce titre ambitieux est magnifique de mélancolie et de tristesse et devrait s’imposer prochainement comme un incontournable du groupe.
Le set se poursuit avec un Angels Walk Among Us mélodique et subtil. Vinnie Cavanagh, dans une bonne forme vocale, semble vivre pleinement ces nouveaux titres tant il a l’air possédé sur scène. Son frère de Danny quant à lui semble bien plus concentré et attentif à la réaction du public. Ce dernier semble d’ailleurs apprécier ces nouveaux titres. La salle se remplit petit à petit au moment où Anathema nous livre un Deep dont la présence surprend. Ce titre oublié de « Judgement » reçoit un très bon accueil de la part de l’assistance présente. Après l’indécrottable Flying, toujours aussi bon en live, les anglais finissent leur set en dédiant un nouveau titre à leur batteur John Douglas qui attend apparemment un enfant dans les jours qui suivent. Il s’agit d’un instrumental intitulé Hindsight. Très bon titre qui dévoile encore une nouvelle facette d’Anathema. Au final cette prestation de 40 minutes passe trop vite et malgré la réjouissance de découvrir de nouveaux titres du groupe, ce concert d’Anathema manque d’un petit quelque chose. Sans doute d’ambiance, la faute à une salle encore bien vide lorsque le groupe termine sa prestation.
Setlist Anathema :
01-Fragile Dreams
02-Closer
03-A Simple Mistake
04-Angels Walk Among Us
05-Deep
06-Flying
07-Hindsight
Habitués à jouer dans l’Hof Ter Loo d’Anvers lorsqu’ils viennent en Belgique, les londoniens de Porcupine Tree se produisent pour la première fois ce soir à Bruxelles. Si l’Ancienne Belgique était bien clairsemée pendant le set d’Anthema, la salle se remplit à toute allure lorsque les lumières s’éteignent pour afficher quasiment complet ! Conformément à leur habitude, Steven Wilson et sa bande nous livrent un set articulé autour de leur dernier album, mais aussi sur le nouvel EP « Nil Recurring », ainsi qu’une nouvelle sélection d’anciens titres et autres surprises. Tout commence donc sur un Fear Of A Blank Planet prévisible et qui dévoile d’emblée un Steven Wilson déterminé à en découdre. On enchaine très vite sur le meilleur titre de « Nil Recurring » avec un What Happens Now ? qui passe à merveille le test de la scène. Petite faute de gout, mais toujours utile pour insuffler de la dynamique, l’interprétation de Lazarus que l’on pensait passer aux oubliettes du répertoire du groupe. Titre non retenu pour « Fear Of A Blank Planet » mais déjà interprété lors de la pré-tournée de l’album l’année dernière, Cheating The Polygraph s’impose également en live.
Le son du groupe est comme toujours excellent, l’ambiance visuelle se concentre surtout sur les projections d’images sur écran géant avec un éclairage de scène très sombre. Le public est jusque là très attentif et timide. Ce dernier commence à se réveiller lorsque Wilson annonce la pièce maitresse de son dernier album avec un Anesthetize toujours aussi jouissif. Un des points culminants de la prestation du groupe à n’en point douter. Au milieu des titres prévisibles, mais néanmoins catchy, que sont Open Car et Blackest Eyes, le groupe vient combler les amateurs de « Signify » avec pas moins de 2 titres, injustement boudés des setlists du groupe depuis 2003, extraits de cet album. Tout d’abord avec l’épique Dark Matter que les amateurs redécouvrent avec plaisir notamment grâce à sa première moitié tout en ambiance et son excellent solo en fin de morceau. C’est ensuite le mélodique Waiting que le groupe nous interprète et là encore, difficile de ne pas être heureux de retrouver une si belle perle oubliée du répertoire de Porcupine Tree.
On continue dans le rare, avec un Half-Light ambiant non retenu pour « Deadwing » mais qui s’impose pourtant petit à petit comme un classique issus des sessions de cet album. On revient ensuite vers le dernier album « Fear Of A Blank Planet » avec le groupe qui nous en interprète les 2 derniers morceaux et un Steven Wilson blagueur qui salue le public en lui faisant comprendre qu’il y aura évidemment un rappel à suivre. Ce concert plus ou moins parfait jusque là, va malheureusement rencontrer quelques difficultés pendant le rappel. Lorsque Wilson arrive seul sur scène et chantonne les premières lignes de The Sky Moves Sideways, c’est peu dire que l’on est surpris. Difficile de retrouver sur quelle tournée le groupe s’est essayé à ce titre pour la dernière fois. Cependant le morceau sera vite abrégé à cause d’un problème technique sur l’ampli ou un effet de Steven Wilson. Après de veines tentatives pour régler le problème, le groupe finit par interpréter un Trains acclamé par le public auquel se suit un Halo pas très à sa place en fin de set. Au final c’est donc une nouvelle fois une excellente prestation que Porcupine Tree nous donne, mais malheureusement on ne peut pas s’empêcher d’être frustré par le rappel.
Setlist Porcupine Tree :
01-Fear Of A Blank Planet
02-What Happens Now ?
03-Lazarus
04-Cheating The Polygraph
05-Anesthetize
06-Open Car
07-Dark Matter
08-Blackest Eyes
09-Waiting - Phase One
10-Half-Light
11-Way Out Of Here
12-Sleep Together
Encore :
13-Trains
14-Halo

PORCUPINE TREE

ANATHEMA

03 Décembre 2007

Paris - Olympia

Une dizaine de jours après la date belge, Porcupine Tree et Anathema font escale dans la salle parisienne la plus ancienne et la plus culte  : l’Olympia. Malgré un tarif prohibitif, les places allant de 33 à 56 euros, la salle affiche presque complet ! Une surprise lorsque l’on sait que le dernier passage de Porcupine Tree remonte au mois de juillet. Les membres d’Anathema sont tout à fait conscient du prestige et de l’histoire de la salle et sont bien décidés à donner le meilleur d’eux même ce soir. Le groupe arrive sur scène avec quelques minutes d’avance, histoire d’allonger son set et de proposer plus de titres qu’à Bruxelles. Dès l’arrivée du groupe sur Fragile Dreams on constate beaucoup de concentration et de motivation de la part des anglais qui sont accueillis très chaleureusement par le public. John Douglas n’est pas présent ce soir, le batteur ayant du rejoindre sa petite amie pour accueillir l’arrivée d’un heureux évènement après la date belge.
C’est donc le drum-tech du groupe qui remplace ce dernier au pied levé et qui remplit honorablement sa mission. Un des avantages de l’Olympia est de proposer une acoustique irréprochable et Anathema peut donc en profiter pour dévoiler sa musique sensible et planante de façon optimum. Le groupe enchaine sur un Empty qui voit le duo Vinnie/Danny Cavanagh montrer toute leur détermination et l’on se réjouira d’ailleurs de l’excellente prestation vocale d’un Vinnie tout à fait sobre et maitrisant parfaitement son sujet. La beauté d’ A Simple Mistake semble convaincre les fans et ce titre progressif s’imposera sans nul doute comme un classique du futur album. A noter un enchainement efficace et cohérent avec Closer. Grosse cerise sur le gateau de ce concert parisien, la présence de Lee Douglas sur 2 titres.
La voix splendide et émouvante de la chanteuse se fait evidemment d’abord entendre sur A Naturel Disaster dans une belle version un peu réarrangée sur les vocalises des 2 frères Cavanagh sur la fin du titre. Lee reste sur scène et fait les chœurs sur le nouveau titre Angels Walk Among Us ce qui confère un plus indéniable à ce titre dédicacé aux parents de Steven Wilson. Comme en Belgique on poursuit ensuite sur la présence surprenante de Deep enchainé à un Flying prenant aux trippes. Le groupe est heureux, le public exulte et cette prestation peine de vie d’Anathema s’achève sur l’instrumental trippant Hindsight. C’est donc le jour et la nuit entre ce concert parisien et celui donné à Bruxelles quelques jours plus tôt. L’absence de John Douglas n’aura pas porté préjudice à Anathema qui a livré ce soir un excellent concert bourré d’émotions.
Setlist Anathema :
01-Fragile Dreams
02-Empty
03-A Simple Mistake
04-Closer
05-A Natural Disaster
06-Angels Walk Among Us
07-Deep
08-Flying
09-Hindsight
Après une courte pause de 20 minutes, l’Olympia est plongé dans le noir et la pochette de « Fear Of A Blank Planet » est projetée sur l’écran géant en fond de scène. Dès que Steven Wilson entame les premiers arpèges du titre éponyme, une grosse ambiance envahi la salle. Là encore, l’Olympia s’agit d’une salle parfaite pour accueillir un concert de Porcupine Tree. Le groupe nous habitue constamment à une acoustique quasi-parfaite et cette dernière se montre encore plus précise ce soir. En contraste avec le show plus humain et imparfait d’Anathema, Porcupine Tree est plus pro et en étant fidèle à sa ligne habituelle, toujours très propre. Le show du groupe, pourtant sobre, impressionne en utilisant seulement quelques lumières bien choisies et des projections sur écran. On peut apprécier pleinement l’univers du groupe grâce à ces conditions visuelles et sonores idéales. Peu de fans présents ce soir doivent posséder l’EP « Nil Recurring » mais l’excellent What Happens Now ? est tout de même bine accueilli.
On retrouve ensuite The Sound Of Muzak qui refait apparition dans la setlist du groupe et qui montre au passage qu’ « In Absentia » est un des albums favoris du public. Avant d’entamer un Lazarus un peu dispensable, Steven Wilson signale à son tour la joie de jouer dans une salle aussi mythique. Pas étonnant, lorsque l’on sait que le groupe jouait il y a encore 4 ans à la Maroquinerie. Signe d’une ascension fulgurante de Porcupine Tree ces dernières années. Après avoir salué ses parents, apparemment présents dans la salle, Wilson annonce Anesthetize, point culminant de « Fear Of A Blank Planet » et visiblement un des chouchous du public. Les 20 minutes de ce titre nous entrainent dans une ambiance noire au possible par le biais de ces 2 premières parties sombres et pessimistes additionnées au clip vidéo mettant en scène des gamins drogués en pleine frénésie devant leur écran de télé. La fin de la partie centrale du morceau est ovationnée par un Olympia à l’unisson avant que le groupe poursuive le titre avec sa fin planante illustrée par d’immenses vagues.
Après un Open Car attendu mais toutefois acclamé par le public, qui semble décidemment particulièrement apprécié les 3 derniers albums du groupe, on passe à un titre adressé aux connaisseurs du groupe avec Dark Matter issu du trop longtemps oublié « Signify ». Le groupe sait y faire pour varier les styles et la dynamique et nous entraine de ce titre épique et planant à un de ces titres les plus catchy avec le classique Blackest Eyes qui recueille sans aucun doute une des meilleures réactions de l’assistance et sur lequel on observe avec plaisir le jeu mirobolant de Gavin Harrison. Le groupe joue ensuite un autre extrait de son nouvel EP avec Cheating The Polygraph, titre qui avait déjà été interprété lors de la pré-tournée de « Fear Of A Blank Planet » en septembre 2006. On est également heureux de retrouver un bien trop rare A Smart Kid dans le set. Cette ballade tirée de « Stupid Dream » figure parmi les meilleurs titres du genre dans le répertoire du groupe et s’impose en concert, notamment grâce à ses splendides arrangements et son solo communicatif.
On revient ensuite sur le dernier album avec Way Out Of Here et Sleep Together joués d’affilé. Le son des guitares est particulièrement heavy sur ces morceaux, qui prennent décidemment toute leur dimension en live. Lorsque le groupe se retire de scène, le public est vraiment bouillant et l’on se met à espérer un retour sur The Sky Moves Sideways, sa tentative ayant été avortée à Bruxelles. Il n’en sera malheureusement rien, même si l’on se réjoui de revoir Waiting interprétée à Paris pour la première fois depuis mars 2003. Trains sera pour une fois joué sans accroc à Paris et c’est suffisamment rare pour le souligner ! Steven Wilson et sa bande finissent leur set de façon toujours aussi étrange par un Halo décidemment saugrenu à cet endroit du set. Mais qu’importe, malgré un rappel un peu décevant comme toujours, Porcupine Tree s’offre un concert culte notamment grâce à son ambiance et sa salle. Vraiment une bien belle soirée à l’Olympia, avec 2 groupes ambitieux, originaux et sensibles évoluant dans une salle de grand standing.
Setlist Porcupine Tree :
01-Fear Of A Blank Planet
02-What Happens Now ?
03-The Sound Of Muzak
04-Lazarus
05-Anesthetize
06-Open Car
07-Dark Matter
08-Blackest Eyes
09-Cheating The Polygraph
10-A Smart Kid
11-Way Out Of Here
12-Sleep Together
Encore :
13-Waiting - Phase One
14-Trains
15-Halo