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PORCUPINE TREE
OCEANSIZE
13 Novembre 2005
Paris - Bataclan |
Comme à son habitude, le groupe Porcupine Tree revient une seconde fois cette année pour promouvoir son dernier album « Deadwing ». Après avoir eu une première partie de luxe en la personne d’Anathema en avril dernier pour un concert à l’Elysée Montmartre complet finissant la première tournée Européenne, c’est cette fois la formation talentueuse Oceansize qui accompagne la bande à Steven Wilson dans un Bataclan bien garni et qui ouvre cette fois la seconde tournée Européenne.
Quel plaisir de retrouver une seconde fois cette année Porcupine Tree dans une salle décente à Paris. Le Bataclan colle parfaitement au groupe, une bonne acoustique et suffisamment de place pour le traditionnel écran. A l’image de la tournée « In Absentia », le premier passage du groupe présente un set plus consensuel, davantage prévisible et doté de classiques tandis que le second passage, celui qui nous intéresse ici, s’adresse surtout aux connaisseurs. En effet beaucoup de raretés, de titres jamais joués ou alors ayant pris la poussières depuis de longues années, attendent le millier de personnes présentes au Bataclan ce soir. Toutefois le groupe concentre largement son set sur ses 2 dernières réalisations. Les albums « Up The Downstair », « The Sky Moves Sideway » et « Signify » seront encore oubliés mais le groupe piochera dans « On The Sunday Of Life », ce qui n’est pas arrivé depuis de nombreuses tournées. Mais nous y reviendrons. |
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La dernière fois que le groupe s’est produit, Steven Wilson était malade, et malgré une prestation vocale très largement correcte ce jour là, l’homme manquait cruellement de pêche. Constat inverse en ce concert avec un Steven Wilson déchaîné, bien plus mobile que d’habitude et headbanguant à plusieurs reprises, rappelant ainsi sa prestation énergique donnée au Trabendo en mars 2003. Outre la fougue assez rare de Wilson, on peut signaler la complicité entre Barbieri et Edwin qui ne cesseront de rigoler ensemble en se faisant des signes à distance. Harrison restera très concentré, tandis que John Wesley se montrera toujours aussi sympathique et prendra encore plus de places que d’habitude. Un invité live qui donne littéralement l’impression de faire parti du groupe. |
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C’est avec surprise que le concert débute par un très bon extrait de « Deadwing » non interprété lors de la première tournée du groupe, à savoir le très énergique Open Car. Un titre un peu incongru pour débuter le concert (tout comme Wedding Nails l’était pour ouvrir les concerts de la seconde tournée de 2003) et qui sera enchaîné par le déjà culte Blackest Eyes. Un début de concert très metal donc. Pour calmer le jeu et apporter de la dynamique, chose dont ce concert ne manquera pas comme toujours avec le groupe, c’est le single doux et calme Lazarus qui suivra. Titre qui aurait pu être écarté de la setlist surtout lorsque l’on sait que Deadwing et Shallow ne seront pas retenus cette fois pour représenter le dernier album du groupe. |
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Un des plus grands classiques live du groupe : Hatesong suit pour encore une fois mettre tout le monde d’accord, notamment avec son passage où Gavin Harrison se lâche derrière les fûts. Une réédition de l’excellent album « Stupid Dream » va sortir prochainement, l’occasion pour le groupe d’en jouer un titre très rare et surestimé : le touchant Don’t Hate Me. A signaler que le traditionnel Even Less sera écarté du concert cette fois mais qu’importe car Don’t Hate Me sera un des points culminants de la prestation du groupe, malgré l'absence du saxophone. C’est ensuite un titre quasiment inconnu, car uniquement présent sur les bonus du DVD-A de « Deadwing », qui poursuivra le concert. Ce titre se nommant Mother & Child est un instrumental rentre dedans doté d’un riff puissant et entêtant. Mais le meilleur reste à venir. |
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En effet le groupe va exaucer le vœux d’une multitude de fans, à savoir jouer Buying New Soul, titre présent sur la compilation « Recordings » et pas interprété depuis quelques temps maintenant. Peut être le titre qui a reçu le meilleur accueil du public et qui bien qu’étant assez atypique dans le répertoire studio du groupe, a tout a fait sa place en live. On reste dans le rare, avec un titre uniquement présent sur l’édition vinyle de « Deadwing » ainsi que sur un single Allemand. Le titre s’intitule So Called Friend et bien que sympathique ne marquera pas vraiment les esprits. Point culminant aussi bien en studio qu’en live, Arriving Somewhere But Not Here nous fait voyager pendant plus de 10 minutes alliant belles mélodies et puissance sur sa partie centrale. |
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C’est ensuite .3 issus d’ « In Absentia », jamais interprété avant cette tournée, qui poursuit le show tout en ambiance avant que le groupe se retire sur 2 extraits de « Deadwing » : The Start Of Something Beautiful et Halo. Le groupe réserve un sacré cadeau au public pour le rappel, en effet il va piocher dans l’album « On The Sunday Of Life », ce qui était par le passé un classique du groupe. Radioactive Toy suit donc avec un accueil montrant que les vieux fans sont toujours présents. La chanson ne fait pas tache du tout sur la setlist et se révèlera même être un des moments les plus intéressants du set, certainement grâce à un gros effet de surprise. Quand Steven Wilson reprend sa guitare électro-acoustique et annonce le dernier titre, on devine l’interprétation de Trains. |
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Un peu trop enthousiaste, Steven Wilson cassera une corde de sa guitare et le morceau sera donc interrompu, le temps qu’une guitare électrique vienne dépanner l’anglais. Voilà le concert est fini et on redemande encore. Un des meilleurs concerts donnés par le groupe dans la capitale et qui éclipse totalement celui donné en avril dernier, pourtant déjà très bon. A revoir au printemps prochain pour la promotion du premier DVD du groupe. Est ce que l'escalade des salles parisiennes va continuer pour Porcupine Tree ? Qui sait, peut être un Olympia la prochaine fois ! |
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