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SEPULTURA

BETZEFER

FOREVER WE BURN

X-VISION

13 Mars 2007

Paris - Locomotive

En ce mois de mars 2007, Sepultura vient enfin nous rendre visite en tête d’affiche en Europe pour défendre l’excellent « Dante XXI ». Le concert donné l’année dernière à l’Elysée Montmartre en première partie d’In Flames, à qui Sepultura avait volé le show, laissait augurer du meilleur pour la suite. Malheureusement le départ d’Igor Cavalera peu avant l’été dernier est venu quelque peu assombrir le tableau. De plus si Roy Mayorga avait fait un très bon boulot en remplaçant Cavalera au pied levé, ce dernier étant occupé désormais avec Stone Sour, il fallait une nouvelle fois que les brésiliens nous prouvent qu’il y a une vie sans les Cavalera. Quoiqu’il en soit, tous ces évènements laissent forcément une partie du public sceptique, vu que ce soir Sepultura se produit dans une Locomotive, dont il n’est pas coutumier, loin d’afficher complet. En guise d’ouverture, nous noterons surtout une prestation des frenchies de X-Vision très pro et bénéficiant d’un bon son, dévoilant beaucoup de compositions de leur nouvel album à venir prochainement. Plus tard dans la soirée Betzefer nous offrira un set également efficace mais très convenu.
Pas de doute ce soir le gros morceau de la soirée c’est Sepultura. C’est vers les 23h00 qu’Andreas Kisser et sa bande débarque sur scène pour un début de set qui fait la part belle à son dernier album « Dante XXI ». Outre cet album, les albums les plus représentés dans le set seront « Arise », « Chaos A.D » et « Roorback ». Evidemment dès que le concert commence sur Dark Wood Of Error, celui sur qui tous les yeux se rivent est le batteur Jean Dolabella. Le jeune brésilien a tout de même la lourde tache de faire oublier Igor Cavalera, excusez du peu. Epreuve qu’il passe avec brio. Tout comme avec Mayorga, le tempo est ralenti et se rapproche davantage de celui des albums. Mais Dolabella par sa fougue, sa précision, sa puissance et surtout son envie, ne nous donnera aucune impression de manque et aucune occasion de le dénigrer, bien au contraire. Comme l’année dernière la prestation se poursuit sur le cultissime Refuse/Resist qui déclenche évidemment un raz de marée dans la fosse. L’ambiance est chaude, le groupe surmotivé et l’absence de barrières laisse la possibilité au public de s’adonner à un concours de slams depuis la scène. On continue avec quelques brûlots de « Dante XXI » tels que Convicted In Life et False, titre taillés pour la scène. Le groupe en plus d’être survolté et également décontracté au possible et ce concert est une véritable communion entre le groupe et le public présent. Andréas fait profil bas sur ses déclarations de l’année dernière à l’Elysée Montmartre, pronostiquant à l’époque une victoire du Brésil en coupe du monde, et avec humour déclare ne plus vouloir parler football. Après nous avoir décoché un Slave New World, au couplet accéléré, le groupe nous balance en pleine tronche un Dead Embrionic Cells des familles et en version intégrale, à l’image des concerts de l’année dernière.
Le groupe revient ensuite à « Dante XXI » en nous interprétant son nouveau single Ostia et l’enragé Crown & Miter. A noter la présence de samples des orchestrations présentes sur l’album. Après que Derrick Greene, décidemment très à l’aise, ne se plante en lisant sa setlist, on revient dans le back-catalogue du groupe avec un medley inespéré Desperate Cry/Escape To The Void. Le groupe nous offre ensuite 2 raretés de l’ère Greene avec tout d’abord Boycott extrait d’ « Against » qui fait particulièrement mouche et ensuite Activist histoire d’accélérer le tempo. Pour maintenir cet élan on poursuit avec Buried Words et on ralenti ensuite la cadence avec la reprise de U2 Bullet The Blue Sky. Petite pause salutaire où le groupe prend le temps de plaisanter un peu sur scène et qui permet au public de reprendre son souffle. Après une succession de riffs anciens joués par Kisser, dont Altered State que l’on aurait bien aimé entendre en entier, le groupe interprète son plus vieux classique Troops Of Doom. Certains membres du public clairvoyants réclament Beneath The Remains au bon moment puisque le groupe nous donne encore une occasion avec ce titre de constater la qualité et l’énergie du jeu de Dolabella. Le groupe quitte la scène de manière classique mais toujours diablement efficace avec Territory et Arise, où la encore le jeune batteur impressionne. C’est sur une version électrique et remaniée de l’instrumental Kaiowas que Sepultura revient avant de nous asséner 2 bonnes cartouches de « Roorback » avec Corrupted et surtout le désormais classique Come Back Alive. Bien évidemment pour finir la messe, rien de tel que Roots Bloody Roots, unique extrait de l’album du même nom et dont le public reprend le refrain à gorges déployées. Au final vous l’aurez compris, Sepultura décime tous les doutes sur scène, et nous administre un show toujours aussi intense et propre à la fois. Quel pied !
Setlist Sepultura :
01-Dark Wood Of Error
02-Refuse/Resist
03-Convicted In Life
04-False
05-Slave New World
06-Dead Embryonic Cells
07-Ostia
08-Crown & Miter
09-Desperate Cry/Escape To The Void
10-Boycott
11-Activist
12-Buried Words
13-Bullet The Blue Sky (U2 Cover)
14-Troops Of Doom
15-Beneath The Remains
16-Territory
17-Arise
Encore :
18-Kaiowas
19-Corrupted
20-Come Back Alive
21-Roots Bloody Roots