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SEPULTURA

STORMRIDER

AFTER ALL

04 Aout 2007

Torhout - De Mast

Mine de rien, cela fait déjà 3 fois que Sepultura foule le sol européen pour promouvoir son dernier album « Dante XXI » en moins d’un et demi. Très rapproché de leur dernière escapade européenne en tête d’affiche, les brésiliens jouent cet été dans des endroits plus inhabituels dont une grande majorité n’ont jamais été visités par le groupe. C’est le cas par exemple de cette petite ville belge de Torhout qui accueille Sepultura dans sa salle appelé De Mast. On pouvait s’attendre à un show assez intime dans un endroit minuscule, mais en réalité la salle est grande et affiche pratiquement complet ce soir ! Pour accompagner Sepultura, ce succèderont quelques formations belges anecdotiques. Après avoir manqué la prestation de Spoil Engine, c’est After All qui se charge des hostilités devant une salle peu peuplée, la moitié du public préférant rester dehors à manger des frites sur le parking. Le thrash mélodique du groupe est bien exécuté mais ne se distingue pas par sa personnalité et souffre en plus d’un son médiocre. Pas désagréable en soi mais vite lassant car trop prévisible et impersonnel.
C’est ensuite le groupe de reprise Stormrider qui entre en scène pour un set sympathique grâce à une avalanche de classiques interprétés. Certes on est ici dans la facilité, mais au final difficile de ne pas faire participer le public lorsque l’on interprète des tubes légendaires tels que Master Of Puppets (Metallica), Wasted Years (Iron Maiden), Alice In Hell (Annihilator) ou bien encore le Victim Of Changes de Judas Priest, le tout très bien interprété par les musiciens. Le chanteur de la formation se montre quant à lui un peu plus pénible en essayant à tout prix de caser ses aigus bien maîtrisés, mais sans prendre aucun risque, Stormrider fait passer un moment agréable au public. Sepultura était prévu sur scène à 23h10 mais ne fera son entrée qu’aux alentours des minuits, à cause d’un problème technique des lumières. L’attente peut paraître interminable car la salle, désormais pleine, commence à prendre de plus en plus l’allure d’une fournaise ! Mais ce n’est rien en comparaison avec la tension qui se dégage du public sur l’entrée du groupe qui enchaîne Dark Wood Of Error et Refuse/Resist. A quelques mois de la dernière tournée du groupe, le set n’évolue pas beaucoup à quelques rares exceptions.
Le groupe mise toujours beaucoup sur son dernier opus en date en piochant les très bons brûlots que sont Convicted In Life, False, Ostia ou bien encore Crown & Miter. Petite différence avec la date parisienne du mois de mars, le groupe délaisse totalement ce soir le médiocre « Roorback » au profit d’anciens titres (Sepulnation, Spit, Biotech Is Godzilla) que l’on retrouve avec plaisir. Andréas Kisser tient une nouvelle fois la scène de sa seule présence et s’impose aussi bien par son jeu de guitare que par son charisme. Derrick Greene est fidèle à lui-même mais une nouvelle fois c’est Jean Dolabella que l’on attend au tournant. Comme en mars dernier à Paris, le bougre fait oublier Igor Cavalera sans aucun problème et livre une prestation impeccable et passionnée. En s’imposant si vite, Jean est sans aucun doute le batteur qu’il fallait à Sepultura pour pouvoir continuer l’aventure. Le set très équilibré entre toutes les époques du groupe ne peut que contenter tout le monde et on passe ainsi du thrash endiablé de Dead Embryonic Cells au basique et rageur Spit en passant par l’orchestral Ostia. La reprise de U2 Bullet The Blue Sky recueille ce soir un excellent accueil de la part du public qui participe activement sur ce titre qui apporte beaucoup de dynamique au set des brésiliens.
Après avoir congratuler son équipe de foot nationale pour sa victoire face aux argentins à la copa america, Andreas se lance avec décontraction dans une série de riffs empruntés aux premiers albums du groupe. Parmi ceux-ci on trouve From The Past Comes The Storm, Altered State ou bien encore l’Orgasmatron de Motorhead dont le premier couplet est interprété par le groupe au complet. Après ce petit moment de détente qui permet au groupe de pouvoir respirer un peu dans cette chaleur infernale, Les choses sérieuses reprennent avec une avalanche de classiques des familles. On se prend successivement dans la tronche le préhistorique Troops Of Doom, la violence de Beneath The Remains, le mid tempo ravageur de Territory qui est sans aucun doute le titre le mieux accueilli par le public ce soir et enfin l’intense rapidité d’Arise qui voit le groupe quitter la scène. Les musiciens reviennent pour une petite jam sur Kaiowas avant d’être rejoint par Derrick qui annonce un Biotech Is Godzilla des plus tonitruants ! La célébration se termine comme à l’accoutumée sur le fédérateur Roots Bloody Roots et Sepultura nous inflige une nouvelle fois une grosse baffe dans la gueule, n’en déplaise aux détracteurs. Vivement le prochain album et la prochaine tournée des brésiliens !
Setlist Sepultura :
01-Dark Wood Of Error
02-Refuse/Resist
03-Convicted In Life
04-False
05-Dead Embryonic Cells
06-Sepulnation
07-Ostia
08-Crown & Miter
09-Desperate Cry/Escape To The Void
10-Spit
11-Boycott
12-Buried Words
13-Bullet The Blue Sky (U2 Cover)
14-Troops Of Doom
15-Beneath The Remains
16-Territory
17-Slave New World
18-Arise
Encore :
19-Kaiowas
20-Biotech Is Godzilla
21-Roots Bloody Roots