ACCUEIL
NEWS
INTERVIEWS
LIVE REPORT
CD REVIEWS
CONCERTS
FESTIVALS
BOUTIQUE
LIENS
E-MAIL

 

SOUNDS OF THE UNDERGROUND

MADBALL - CHIMAIRA

UNEARTH - TERROR

ALL THAT REMAINS - MANNTIS

14 Mai 2006

Bruxelles - Ancienne Belgique

Nouveau festival itinérant né l’été dernier aux Etats-Unis, le Sounds Of The Underground propose cette année, en préambule de sa nouvelle édition américaine, une édition européenne comprenant plusieurs groupes ayant participé à la colonie de vacance de l’année dernière.

Le bal commence avec le groupe inutile Manntis sur lequel nous ne nous attarderons pas. Enième formation de metalcore, le groupe utilise tous les clichés du genre et nous assène son répertoire insipide, handicapé de plus par un son horrible, pendant une demi heure qui parait longue, malgré l’attitude scénique pour le moins assez folle d’un des 2 guitaristes. Vient ensuite All That Remains qui lui aussi pratique un metalcore cliché. Toutefois le groupe appartient à la catégorie au dessus car au moins il a le mérite d’assurer clairement sur scène. Sous l’impulsion de sa pile électrique de chanteur Phil Labonte, le groupe du Massachusetts convaincra l’audience et jouera au passage quelques nouveaux titres issus de son prochain album « The Fall Of Ideals ». A noter également le super niveau technique du guitariste Oli Herbert qui enchaîne les solos en sweaping à la perfection.
Dans le genre Metalcore cliché il y avait également Unearth sur l’affiche. Aperçu pour une prestation sympathique l’année dernière en ouverture de Lamb Of God, le groupe a progressé énormément sur scène. Les guitaristes Buz McGrath et Ken Susi sont désormais intenables et n’arrêtent pas de faire les guignols en arborant les poses les plus ridicules possibles et en faisant le tour de la scène en courant pour le plus grand plaisir de Mark Hunter de Chimaira hilare sur le côté. Sur scène c’est carré et pourtant c’est le bordel général. De la bière balancée dans tous les sens, les retours et les pieds de micro sans cesse déplacés par les guitaristes hystériques, le syndrome Killswitch Engage n’est pas loin. Musicalement le groupe puise très logiquement dans son album « The Oncoming Storm », avec des titres comme The Great Dividers, This Lying World, Endless ou bien encore Black Hearts Now Reign en clôture de set, mais nous propose également quelques nouveaux titres issus de son prochain album «  III: In The Eyes Of Fire ».
A l’affiche également les hardcoreux de Californie : Terror. Jouissant déjà d’une bonne renomée le groupe arrive à Bruxelles en terrain pratiquement conquis. Mais le groupe a encore tout d’un outsider et à la manière de la tête d’affiche du soir Madball, les californiens donnent toute leur énergie pour un set rageur sous ambiance de circle pit permanant. Avec une entrée en matière tonitruante sur les titres One With The Underdogs et Spit My Rage, le groupe, sous l’impulsion de son chanteur Scott Vogel, embrase l’Ancienne Belgique. Sur le morceau Lowest Of The Low la tension atteint son paroxysme et la salle se transforme en circle-pit géant. Vogel n’hésite pas à se frotter au premier rang régulièrement pour faire participer le public de plus près et ses collègues de scène se démènent littéralement. La prestation aussi furieuse que réussie du groupe se termine par les titres Keep Your Mouth Shut et Overcome.
Setlist Terror :
01-One With The Underdogs
02-Spit My Rage
03-Push It Away
04-Lost
05-Out Of My Face
06-Better Off Without You
07-Lowest Of The Low
08-Strike You Down
09-Keep Your Mouth Shut
10-Overcome
Vient ensuite le premier des 2 headliners du festival : Chimaira. Après un très bon dernier concert parisien en date mais aussi un concert diablement sérieux où le groupe était resté très concentré, la bande de Cleveland se montre ce soir d’humeur plus propice à la décontraction. Le groupe entre en scène dans un enfumage total rendant la visibilité des musiciens difficiles. Faible visibilité renforcée par l’utilisation massive de stroboscopes pendant l’intégralité de Nothing Remains, premier titre du concert. Lorsque les lumières commencent à éclairer le groupe pendant Save Ourselves on peut constater que le chanteur Mark Hunter arbore avec fierté une énorme fausse moustache lui donnant des airs d’hurluberlu. Premier constat le groupe se libère plus sur cette scène de l’Ancienne Belgique contrairement à la prestation statique qu’il avait donné sur la scène exigu du Trabendo.
Pas une surprise, le groupe est en place et le retour d’Andols Herrick passe inaperçu, tant il restitue très bien les parties de Kevin Talley. Parlons d’ailleurs de ce retour. Peut être dans une volonté de montrer une complicité retrouvée, mais du moins tous les membres du groupe iront s’amuser à un moment ou à un autre du concert avec Andols qui gardera son sans froid tout en étant hilare. Egalement peut être une conséquence de ce retour, Chimaira jouera ce soir plus de titres issus de « The Impossibility Of Reason » que de titres issus de leur dernier album éponyme. A noter que seuls des titres de ces 2 albums ont été interprétés. Le groupe poursuit sur Cleansation sur lequel nous pouvons apprécier l’énergie du groupe ainsi que la qualité de son jeu de lumière.
Titre pas interprété lors du dernier passage du groupe à Paris, le groupe balance l’excellent Inside The Horror avant de calmer le jeu avec Down Again sur lequel Mark Hunter ne se révèlera pas particulièrement performant sur les voix claires. On revient dans le furieux avec The Dehumanizing Process qui reçoit un accueil chaleureux du public et le groupe enchaîne sur un titre rare du même album avec Pictures In The Gold Room, titre dont la présence surprend mais qui fonctionne bien en concert. A noter une bonne complémentarité vocale entre Mark Hunter et Chris Spicuzza sur ce titre.
La fin du set fera la part belle au côté le plus agressif du groupe en jouant tout d’abord Comatose, sûrement le titre le plus violent du dernier album, puis le groupe enfoncera le clou en jouant leur meilleure ballade, comme l’annoncera avec humour Hunter, avec Power Trip.Comme le veut la tradition c’est le bien nommé Pure Hatred qui viendra clore une prestation très efficace de Chimaira qui ne cesse de franchir des paliers et qui devient de plus en plus professionnel tout en restant très relax. Après que Mark Hunter nargue la foule en feintant de lui balancer des setlists ou autres peaux de batterie, le plateau peut laisser place au backdrop de Madball, ridiculement petit en comparaison avec celui de Chimaira.
Setlist Chimaira :
01-Nothing Remains
02-Save Ourselves
03-Cleansation
04-Inside The Horror
05-Down Again
06-The Dehumanizing Process
07-Pictures In The Gold Room
08-Comatose
09-Power Trip
10-Pure Hatred
Les vieux routiers du hardcore débarquent donc ensuite pour un show à l’opposé de celui des gars de Cleveland. Petit backdrop, peu de lumières, pas de fioritures, Madball est là pour l’amour du hardcore made in New York et pour celui des fans qui le lui rendent bien. Absent pour blessure de la main lors de la dernière tournée européenne du groupe, l’emblématique Hoya est de retour aux côtés de la boule d’énergie Freddy Cricien. Le groupe se concentrera comme lors de l’automne dernier principalement sur son dernier album « Legacy ». Un set qui débute sur les chapeaux de roue avec Adapt & Overcome et Can’t Stop, Won’t Stop. C’est une habitude Freddy est très en jambe et réussir à le prendre en photo tient toujours autant de l’exploit, tellement le bougre est mobile. Entouré de ses 2 pitbulls Hoya et Mitts, le groupe semble être increvable et nous délivre encore ce soir une leçon de hardcore.
Dès le début de la prestation, les new yorkais nous livrent Set It Off dont vous imaginez l’accueil dans le public : la guerre ! Comme à Paris en octobre dernier Freddy dédicace Heaven Hell à son père et Legacy à Agnostic Front sans qui Madball ne serait rien comme le déclara le chanteur. Behind These Walls, Final Round et For My Enemies s’avèrent également représenter avec brio le dernier album du groupe sur scène. Le batteur Rigg Ross est déchaîné ce soir et martyrise son kit de batterie avec force. Le groupe n’oublie pas de nous sortir quelques vieilleries telles que Down By Law ou bien encore New York City qui ne manqueront pas de ravir le public.
Le groupe enchaîne sur un Demonstrating My Style fougueux puis revient ensuite sur le dernier album avec le très court et jouissif Hardcore Pride chanté par Hoya et Mitts. Le groupe se retire une demi seconde avant de revenir interpréter Hardcore Pride une seconde fois. La prestation se termine comme à l’accoutumée avec Pride (Times Are Changing) au cours duquel Freddy partagera le chant avec un individu non identifié par votre serviteur. En bref avec Madball c’est toujours un peu similaire, le groupe ne change pas grand-chose à ses prestations, mais il n’y a rien à faire à chaque fois c’est toujours la grosse baffe assurée !