ACCUEIL
NEWS
INTERVIEWS
LIVE REPORT
CD REVIEWS
CONCERTS
FESTIVALS
BOUTIQUE
LIENS
E-MAIL

 

UMPHREY's Mc GEE

16 Mars 2006

Paris - Boule Noire

De passage pour 5 dates en Europe pour la première fois de sa carrière (en faisant exception du concert donné l’année dernière dans le cadre du Jam In The Dam), le jamband Umphrey’s McGee était en escale à la Boule Noire de Paris. Totalement inconnu de ce côté de l’Atlantique avec seulement un album distribué, à savoir « Anchor Drops » sorti chez nous l’année dernière mais disponible aux Etats-Unis depuis 2 ans, le groupe a tout de même presque 10 ans de carrière derrière lui et une réputation assez importante au pays de l’oncle Sam. Pas étonnant donc de voir une Boule noire très aérée, affichant une centaine de personnes qui sont pour la plupart…des américains justement ! Pas de première partie, le sextet joue 2 sets plus un rappel. Le nouvel album du groupe « Safety In Numbers » ne sortant qu’en avril, les Humphrey’s McGee feront la part belle à « Anchor Drops » de façon logique.
Le concert débute par une longue pièce instrumentale où le groupe, en se laissant aller dans une grosse improvisation, fera atteindre les 30 minutes à ce morceau. Dès le début le ton est donné : Humphrey’s Mc Gee allie groove, mélodie et intuitivité. La rythmique du groupe est béton avec les très bons Ryan Stasik, Kris Meyer et Andy Farag, respectivement bassiste, batteur et percussionniste de la formation. Le guitariste Jake Cunninger possède un style personnel très intéressant, notamment sur ses nombreuses utilisations de tapping. Membres fondateurs du groupe, Brendan Bayliss et Joel Cummins se partagent la majorité des lignes vocales tout en assurant leurs rôles respectifs de guitariste rythmique (même si Brendan exécutera lors du concert quelques bons solos) et claviériste.
Le premier set, qui durera une heure pour 4 morceaux joués, se concentrera davantage sur l’aspect calme et jazzy du groupe dans une ambiance intimiste. Après la pause, le groupe reviendra pour un second set plus long, avoisinant les 90 minutes et débutera par un morceau nettement plus funky. Second set plus énergique donc avec une teinte plus funk et même parfois reggae tout en gardant le côté progressif du groupe, ce qui a pour conséquence de réveiller la salle pour carrément finir le concert dans une ambiance de feu, contenu de la faible affluence. Le groupe commencera également à montrer son côté déconneur, avec par exemple Brendan qui agitera de temps en temps une affiche avec l’inscription « Fuck Yeah » afin de faire participer le public.
En fin de set le groupe nous comble avec une reprise de The Song Remains The Same de Led Zeppelin qui sera suivi de l’intro de Rain Song de ce même dirigeable exécutée par Jake Cunninger. Le groupe revient pour un rappel acclamé par le public qui chantera les célèbres paroles de Funkadelic : We Want The Funk ! Rappel en conséquence dans une petite hystérie sympathique. Au final un très bon concert de la part d’un groupe qui gagne à être connu par ici. Chose qui devrait peut être arriver avec la sortie en avril de « Safety In Numbers » et les rééditions prochaines des anciens albums du groupe.