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UNHOLY ALLIANCE TOUR

SLIPKNOT/SLAYER

MACHINE HEAD

MASTODON

Paris - P.O.P.B - 23/10/04

Le voila enfin le jour J , la grosse affiche Metal de l’année en France, le Unholy Alliance Tour pose ses valises à Paris en ce 23 octobre pour sa dernière date Européenne. L’affiche ce soir toujours composé de Mastodon,Slayer et Slipknot voit aussi uniquement pour le show de Paris Machine Head se rajouter à l’affiche(certainement car le groupe devait être prévu à Paris le même soir mais ne voulait pas faire concurrence à cette grosse affiche).

C’est dans un Bercy bien rempli que Mastodon commence son set à 18h30, le groupe pratique une musique très originale, une sorte de Motorhead qui copule avec Neurosis et le groupe bénéficie d’un son acceptable. Le groupe est content d’être la évidemment et donne au public un très bon set équilibré entre « Remission » et le petit dernier « Leviathan ». Les titres de ce dernier album comme Megalodon ou Blood Of Thunder qui clôturera le set passent très bien l’épreuve de la scène. Mastodon sur scène sonne beaucoup plus metal d‘ailleurs que sur album, et l’on peut s’attrister du fait que le groupe commence vraiment à convaincre au moment ou il se retire. Quoiqu’il en soit mission accomplie pour Mastodon.

Viens ensuite l’heure de Machine Head, et disons le d’entré j’ai été extrêmement déçu de la prestation du groupe. Ce n’est pas tous les jours que Robb Flynn est cie peuvent se payer le luxe de jouer dans une salle comme Bercy, et je m’attendais donc à une motivation supplémentaire de la part du groupe. Il n’en fut rien, Machine Head a joué à la perfection son set malgré un Robb Flynn à la voix fatiguée ce soir, mais l’envie du groupe était la même que sur n’importe quel show en club. De plus une setlist à l’identique de celle pratiqué sur les festivals d’été 2004. Si l’on découvrait le groupe pour la première fois on avait toutes les chances d’être bluffé par la qualité de la prestation du groupe et par Robb Flynn qui sait toujours aussi bien haranguer la foule mais très franchement lorsque que l’on est habitué au groupe on ne peut qu’être déçu de la prestation de ce soir, tout simplement pas à la hauteur de l’évènement pour le groupe surtout qu’uniquement 45 minutes des 50 allouées au groupe auront été utilisées. Fait amusant avant d’entamer Block, Robb a parlé de la tournée de 95 avec Slayer et a dit que c’était un grand honneur de partager à nouveau une scène avec eux et Slipknot (la hache de guerre est donc bien enterré pour Robb entre lui et Kerry King). Donc rien d’exceptionnel à par que Dave Mc Clain fêtais son anniversaire. A signaler également qu’aucun nouveau morceau par rapport au concert de 2003 à Paris n’aura été joué. Bref à oublier.

On passe de Machine Head et de son Robb très communicatif à Slayer et son Tom Araya dont la communication avec le public semble être quelque chose qu’il ne connaît plus du tout. Lors de son dernier passage à Paris en septembre 2001, l’homme avait plutôt été bavard et bien ce soir juste un petit mot décroché au public avant d’entamer le rappel et c’est tout. Bref le groupe débarque avec un son abominable sur Disciple et le vacarme brouillon va continuer sur War Ensemble. Heureusement pour nous tout s’arrange avec la première rareté de ce soir At Down They Sleep que le groupe a trop mis de coté ces dernières années. Le son devient même très bon et l’on peut apprécier à sa juste valeur le jeu de Dave Lombardo qui n’avait pas joué à Paris avec Slayer depuis au moins 13 ans. Le groupe qui n’a pas d’album à promouvoir va donc se concentrer sur les morceaux de l’époque Lombardo et va sortir outre At Down They Sleep , 2 autres morceaux plus inhabituels comme Fight Till Death et surtout Hallowed Point qui massacrera tout sur son passage. Malheureusement après nous sommes confrontés à tous les classiques du groupe qui font toujours leur effet mais que l’on a entendus des tonnes de fois. Slayer scéniquement ne bouge pas, le jeu de scène reste toujours le même, le seul fait étonnant est que Tom Araya est pour une fois très en voix ce qui n’était plus vraiment le cas lors des 2 dernières fois que j’avais vu le groupe(Graspop 2002, Paris 2001). De plus on pouvait être sceptique quant à ses capacités vocales vu que Araya avait eu une extinction de voix à Munich sur cette même tournée. Le concert à partir de Dead Skin Mask(enchaîné à Season In The Abyss qui ne sera pas amputé de son intro cette fois ci) prend des allures de best of consensuel( cf. setlist). Mais celui qui restera sans aucun doute l’homme du soir chez Slayer est Dave Lombardo qui visiblement semble être le seul qui s’amuse, changeant carrément ses parties de batteries et impressionnant à chaque break. Vraiment un batteur d’exception qui fait beaucoup de bien au groupe.Passons maintenant au coté plus négatif de la prestation du groupe : fait assez etonnant Kerry King et Jeff Hanneman nous gratifirons de gros pains auquels ils ne nous avaient pas habitués jusque là(Angel Of Death,Raining Blood). Sinon à l’image de Machine Head mais même plus encore, Slayer n’a pas trop l’habitude d’être en position d’outsider et l’on pouvait s’attendre à une motivation supplémentaire de la part du groupe : que nini, rien, nada, le groupe joue en roue libre quelque soit sa position sur une affiche visiblement et ne prend pas de risque, nous sommes bien loin du Slayer qui voulait voler la vedette de Metallica à Donington 95. On n’aurait pu également s’attendre à un nouveau morceau du prochain album, il faudra repasser pour ça aussi. Bref Slayer a assuré son show comme d’habitude ni plus ni moins, toujours au top, renforcé par l’apport de Dave Lombardo, mais dont la motivation n’est plus là depuis longtemps.

Pour clôturer cette soirée que l’on aurait préféré largement au Zenith et non à Bercy et cette nouvelle mode de la fosse séparée en 2, c’est Slipknot qui a la lourde tache de passer derrière Slayer. Comme d’habitude avec le groupe le son est approximatif et doit ressembler à une bouillie pour les personnes ne connaissant pas le répertoire des 9 masqués (8 ce soir là car Craig le sampler était malade mais qui s’en plaindra ?). Cela dit il est clair que Slipknot a beaucoup plus l’envie d’en découdre que Machine Head et Slayer. Le groupe est motivé, Sid Wilson sera la vedette ce soir là, enchaînant les pitreries inutiles mais amusantes tout au long du show avec une mention spéciale pour ses sauts du haut des enceintes pendant Vermillon Part 1 (morceau durant lequel le groupe mettra ses masques "humains"). Chris Fein est toujours aussi arrogant, enchaînant les bras d’honneur au public quand celui-ci ne chante pas assez fort et martyrisant sans cesse ses roadies en leur jetant baguette et autre batte de base-ball en pleine poire quand celles-ci ne lui servent plus. Le groupe contrairement à sa tournée du printemps/été dernier mise enfin sur son nouvel album en articulant la majorité du set sur des titres de « Vol.3 ». Corey Taylor à l’inverse de Tom Araya sait tenir une foule de presque 17 000 personnes dans sa main avec grande facilité, l’homme communique sans cesse et en français s’il vous plait avec le public qui le lui rend bien. Il sait jouer avec ses fans et les fait participer tout au long du show, un grand frontman. Mais cela dit pour revenir à ses qualités de chanteur, il semble vraiment que Corey aura été un bon hurleur uniquement sur la tournée Iowa car la on revient aux essoufflements de la tournée de l’album éponyme et de plus sa voix part dans un espèce de cri de chat éventré lorsqu’il pousse trop dessus. Il devrait faire attention car son organe en voix claire est parfait et il risquerait de l’abîmer en trop poussant sur la bouille qu’il sort de sa bouche sur les parties hurlées. Joey Jordison martèle ses fûts avec toujours autant de classe et est définitivement le joyau de ce groupe. Pour revenir au set pratiqué par le groupe les fans se plaindront sûrement de l’absence de classiques tels que Eyeless ou Purity, mais on se réjouira de nouveaux titres qui marchent à la perfection en concert comme Pulse Of The Maggots par exemple. Apres nous avoir fait un rappel qui se termine de façon archi classique par Surfacing le groupe se retire.

Bref nous repartons de cette soirée avec l’impression de ne pas avoir assisté à un si bon concert que ça, Slipknot a remporté la partie haut la main grâce à sa détermination et son envie de convaincre et de botter des culs. Surtout en comparaison avec les 2 grosses cylindrés que sont Machine Head et Slayer, qui laissent une impression de groupes blasés, dénué du petit zeste de folie qu’ils avaient avant et dont les tournées ne doit plus ressembler a autre chose qu’à un gagne pain.

Setlist Machine Head :
01-Imperium
02-Take My Scars
03-The Blood The Sweat The Tears
04-Ten Ton Hammer
05-Descend The Shades Of Night
06-Davidian
07-Block

Setlist Slayer :
01-Disciple
02-War Ensemble
03-At Down They Sleep
04-Fight Till Death
05-Mandatory Suicide
06-Hallowed Point
07-Dead Skin Mask
08-Season In The Abyss
09-Chemical Warfare
10-Hell Awaits
11-South Of Heaven
12-Angel Of Death
Encore :
13-Postmortem
14-Raining Blood

Setlist Slipknot :
01-The Blister Exists
02-Sic
03-Disasterpieces
04-3 Nil
05-Vermillon Part 1
06-Pulse Of The Maggots
07-Iowa
08-Heretic Anthem
09-Duality
10-Spit It Out
Encore :
11-People=Shit
12-Wait&Bleed
13-Surfacing