ACCUEIL
NEWS
INTERVIEWS
LIVE REPORT
CD REVIEWS
CONCERTS
FESTIVALS
BOUTIQUE
LIENS
E-MAIL

 

DOWN

Entretien avec Phil Anselmo (chant)

06/04/08 - Bataclan - Paris

Phil Anselmo apparaît aujourd’hui comme un homme neuf, sain et guéri de ses blessures. Et pourtant le chanteur aura traversé bien des épreuves comme le montre le récit qui suit. Du meurtre de Dimebag Darrell, son partenaire dans Pantera, jusqu’à l’ouragan Katrina en passant par des sérieux problèmes dorsaux, Anselmo a choisi de faire face à ses démons plutôt que de les contourner et s’enfermer dans ses addictions du passé. Tel que vous avez pu le constater sur la récente tournée de Down en Europe, Phil retrouve une seconde jeunesse du haut de ses 40 ans. Fini les speachs à rallonge et les prestations en dent de scie, Anselmo et consort proposent désormais de longs concerts qui montrent le musicien au meilleur de sa forme que ce soit au niveau de sa voix ou de sa motricité. Preuve que le travail sur soi a largement payé !

Down a commencé cette tournée européenne en Russie, ce qui est plutôt inhabituel. Tu as déjà joué là bas en 1991 avec Pantera. Comment était-ce cette fois ?

Le pays a radicalement changé en 17 ans. Surtout Moscow. La partie de la ville où nous étions était plus occidentalisée que n’importe quelle ville d’occident. Tu vois des gens habillés avec des fringues hors de prix à tous les coins de rue qui se rendent dans des endroits luxueux. Ils ne semblent pas comprendre que beaucoup détestent cet aspect de la culture américaine. Leurs centres commerciaux m’intimideraient presque (rires). J ’ai trouvé le public de St Petersburg beaucoup plus fou et passionné. Ils étaient géniaux là bas alors qu’à Moscow c’était un public metal de base. Mais c’était un bon moment quand même, c’est toujours super d’être sur scène et de jouer pour un public. J’apprécie chaque soir et il y a toujours différentes émotions qui me viennent.

J’aimerai me concentrer sur les paroles de Over The Under car ce sont les meilleures, les plus honnêtes et les plus touchantes que tu aies écrites à ce jour. Mes lecteurs étant français, je n’aimerai pas qu’ils passent à côté…

Même les anglophones peuvent ne pas saisir le sens de ces paroles. Ils vont devoir retourner faire leur devoir pour tout comprendre (rires). C’est totalement conscient de ma part. J’ai voulu élever le niveau de mes capacités au lieu de servir à nouveau dans une petite cuillère des paroles rock clichées. Ca aurait été ennuyeux. Je te remercie pour ton compliment, j’apprécie vraiment et je suis totalement d’accord. Il s’agit sans aucun doute des paroles les plus éprouvantes que j’ai écrites mais aussi des meilleures.

Quand as-tu décidé de te concentrer sur des choses positives plutôt que d’écrire des paroles négatives, ce qui aurait été facile compte tenu des malheurs qui te sont arrivés ces dernières années…

Pour faire simple : j’ai déjà fait ça avant. J’ai déjà été un frontman négatif et injurieux. J’ai été cette espèce de monstre. Une icône du heavy metal. Je connais déjà tout ça et j’ai tellement de facettes différentes en musique que le public, en tant que masse, ne connaît pas encore. J’ai expérimenté tant de styles différents. Il faudrait être fou pour ne pas agir ainsi lorsque l’on connait mon amour de la musique. Se limiter à un style est idiot. Comment suis-je parvenu à me concentrer sur le positif ? Katrina a ramené tout le monde, chaque couleur et chaque classe au même niveau. Nous avons tous été baisés. Peu importe l’aspect politique et le racisme qu’ils ont essayés d’introduire dans le drame, chaque individu s’est fait baisé par l’ouragan (il marque un long temps d’arrêt). J’ai été chanceux, ce qui n’a pas été le cas de certains amis. (Sa voix flanche) Ca n’a pas été le cas de la majorité de ma famille. Cette expérience m’a appris l’humilité et la compassion car j’étais un évacué parmi tant d’autres. Lorsque je suis parti à Houston, mes voisins de chambre étaient des mecs qui venaient des ghettos. Un soir, j’ai entendu une vieille dame se plaindre vraiment fort car elle était en manque de cigarette. Je suis venu taper à sa porte pour lui donner un paquet. Nous avons commencé à parler, à montrer de la solidarité l’un envers l’autre et nous avons pleuré ensemble. Cela m’a vraiment appris la compassion. Il n’y a aucun statu financier qui peut définir la réalité d’une vie. Il y a un but dans les yeux de chacun. Chaque personne fait quelque chose de sa vie. Katrina est un nom grec dont le sens est : purifier. C’est vraiment significatif pour moi. « On March The Saints » parle de la purification. (Sa voix flanche à nouveau) Concernant le meurtre de mon guitariste (ndlr : Dimebag Darrell). J’ai choisi d’affronter ça à ma manière. Pas par le biais des magasines. Je venais d’avoir mon opération du dos lorsque j’ai commencé à faire ce disque. La douleur est toujours présente aujourd’hui, mais je peux te dire qu’ils m’ont réparé. Le processus de reconstruction de mon corps et de moi-même, le travail mois après mois, le fait de devenir de plus en plus fort. Tout cela a été extrêmement positif pour moi. Je me suis inspiré de l’aspect purificateur de tout cela. Ca m’a frappé. Je ne pouvais plus faire autrement que d’écrire là-dessus. Est-ce que la musique ne peut pas apporter plus à la vie de chacun que le fait de parler de nichons et de cul ou d’haine et de malheur ? Je pose cette question à tous ces groupes de gamins déjantés qui parlent de conflit et de haine. (D’un air un peu menteur) Je plaisante bien sur (rires). « Never Try » parle du fait de faire quelque chose jusqu’au bout au lieu d’essayer. You either do it or don’t waste your time. C’était mon leitmotiv pendant que je reconstruisais mon corps, mon esprit et ma vie. Il n’y a que comme ça que tu peux t’insérer à nouveau dans la société. Lorsque tu ressens une douleur intense et que tu es sous traitement médical quotidien, tu perds vite ta vie sociale car tu restes tout le temps chez toi. Tu t’enfuis de tout rassemblement jusqu’à un point où ça en est presque choquant. Ca m’a fait rechercher le savoir et la connaissance. Je n’ai pas arrêté de lire et d’écrire pendant cette période. J’ai d’ailleurs commencé l’écriture d’un livre depuis 2 ans, une expérience apaisante pour moi. Ce n’est pas un recueil de paroles. Cela ressemble plus à un ensemble de poème en quelque sorte. Mais je suis loin d’avoir terminé ! Nous verrons bien un jour (rires).

Il y a des titres plus mystérieux comme « 3 Suns And 1 Star »…

Effectivement. Cette chanson est totalement inspirée de la mémoire de mon guitariste, et de mon sentiment vis-à-vis du cycle : naissance-vie-mort. Il y a le levé du soleil, le prolongement du soleil, puis le couché de soleil. Cela fait 3 soleils, l’étoile étant Dimebag. Mais tu peux également y voir une métaphore, car avec ma prononciation cela donne « 3 Sons And 1 Star ». Les 3 fils étant Vinnie Paul, Rex Brown et moi-même. L’étoile étant qui tu sais.

« Mourn » est sans doute le plus évident. Cela semble être le sentiment que tu as ressenti lorsqu’il t’a été interdit d’assister aux funérailles de Dimebag…

Exact…

« The Path » semble traiter de ta quête de spiritualité…

C’est un conglomérat de plusieurs choses. Cela parle de la tristesse que j’éprouve à propos de mon éloignement avec Vinnie et d’au combien je me sens mal à l’idée d’imaginer sa peine. Mais quoique fasse Vinnie… lorsque je chante To The Path Of The Righteous, je veux dire que tant que tu empreintes un chemin qui est le bon, ou que tu crois être le bon, qui est le tiens et seulement le tiens ; je veux dire par là que celui que les autres te dictent n’est pas le bon ; si jamais tu suis celui qui te semble être juste, seules des choses positives en déboucheront. Cela renvoi au Karma, même s’il y a des moments dans la vie où le Karma ne peut pas t’aider à choisir entre le bon et le mauvais chemin. Mais est ce qu’un tel concept existe ? Est-ce qu’il y a réellement un bon et un mauvais chemin ? Non ! Tout cela est uniquement dans ton cœur et dans ta tête.

A quoi renvoie « N.O.D » ?

(D’un air amusé) Je suis sur que Pepper aimerait que je dise que cela renvoie à un mot mystique, bizarre et imprononçable avec lequel je suis arrivé, quelque chose d’ancien et punk-rock, mais en réalité cela ne veut rien dire (rires).

Evidemment il ne m’a pas échappé que ces 3 lettres forment le mot nod (ndlr : approuver d’un signe de la tête en anglais)…

C’est juste. Mais ces initiales ne veulent rien dire. Cependant, les paroles de « N.O.D » sont pleines de sens pour moi. J’espère que les gens ont suffisamment écouté ce titre pour le comprendre. Cela parle d’un sentiment que je ressens en tant qu’américain. Le système nous tire vers le bas dès notre sortie de l’utérus. Notre héritage et nos liens du sang me font penser à cette image : un rat arrive à retrouver du fromage dans un dédale. Toutes les générations suivantes, issues de ce même rat, retrouveront exactement de la même manière leur morceau de formage. Nous avons des notions préconçues dans notre tête qui se transmettent au fil des générations. « N.O.D » évoque le fait qu’en Amérique, nous vivons dans un système qui nous fait prêter allégeance à un drapeau sous la tutelle de Dieu. Rien que de le dire, je trouve ça étrange. Je chante dans le premier couplet Stamped out curriculum ce qui signifie en d’autres termes que l’on t’apprend ce que l’on veut bien t’apprendre. Si tu prends par exemple l’histoire des Etats-Unis. L’esclavage est arrivé et cela a causé une séparation immédiate qui dure car on continue à inculquer aux gens une partie de l’histoire tout en occultant une autre. L’Amérique a échoué sur beaucoup de choses mais je ne devrai pas en parler car c’est de la politique et je suis un chanteur de rock. Revenons donc au rock n’roll si tu veux bien (rires).

Je suppose que « Beneath The Tides » est une allusion à Katrina, n’est ce pas ?

Absolument. J’adore cette chanson. Ca peut avoir l’air scandaleux, mais j’ai fini par accepter Katrina. Pourtant je peux te dire que je hais ce nom, que je hais cette malédiction ainsi que celle de l’année d’avant (ndlr : faisant référence à l’assassinat de Dimebag), mais j’ai finit par accepter son effet purificateur, bien que certains « n’ont pas pu ressortir intacts des marées de la catastrophe » (ndlr : couldn’t come clean beneath the tides of the washout). J’exprimais avec force à l’époque que je sentais que je pouvais profiter de cette occasion pour récupérer ma vie et changer. Mais personne n’était encore prêt à penser ça visiblement.

Peux-tu me parler de « Nothing In Return » qui a l’air plus vague ?

Le titre commence avec les paroles A cleansed soul rebirthing, see and understand your flip side. Tout le monde possède un mauvais côté (ndlr : flip side en anglais) et lorsque tu commences à le comprendre, cela t’apprends de nombreuses choses sur toi. Lorsque je chante you want nothing in return, je veux dire que si tu n’agis pas pour toi-même, qu’auras tu à donner et que recevras tu en retour ? Rien du tout ! Et si tu n’arrives pas à régler tes problèmes personnels, les proches qui t’aiment et t’entourent te tourneront le dos (ndlr : the closest who love you and surrounding you, will walk away). Cela renvoi au combat contre la dépendance qui est une putain de bataille, si difficile à vaincre ! A chaque fois que tu en défaits une, une autre pointe le bout de son nez. Je ne dirai pas aujourd’hui que j’ai cessé de boire, mais j’ai désormais la capacité de me modérer. Je peux boire une bière devant un combat de boxe de Joey Casey et ne pas en boire d’autres pendant les 3 mois qui suivent. C’est un choix, c’est mieux pour ma voix. Tout comme la cigarette (rires). Plus sérieusement, cette merde est la dernière chose qu’il me reste à vaincre (ndlr : Phil consomme environ la moitié d’un paquet pendant l’interview). Je veux maintenant aider tous ceux que j’aime. La plupart de mes proches ont bien compris aujourd’hui qu’ils doivent mettre fin à toutes leurs dépendances. Mais il y a aussi d’autres gens pour qui je ne peux pas tendre ma main et pour qui je ne suis d’aucune aide. Dans mon cas j’ai fait ça avec des amis. On se soutenait mutuellement. Cela m’a donné de la force. Mais il y a toujours ces quelques personnes que tu ne peux pas atteindre. Tu leurs donnent tellement de chances et lorsqu’ils se font du mal, cela te fait du mal. Tu te sens poignardé dans le dos car il y a toujours une promesse. Je te promets d’arrêter ci ou ça. Tu peux me croire car j’étais le roi des menteurs ! Tu ne peux pas me mentir (rires). Je connais toutes les astuces. Personne ne peut se foutre de ma gueule sur ce sujet, alors tu sais quoi ? Si quelqu’un me ment la dessus, je lui tournerai le dos (ndlr : will walk away). Mais je ne fermerai pas la porte, et s’il reprend ses esprits et qu’il est prêt à laver son âme, je serai là.

Tu dédies « Lifer » tous les soirs à Dimebag Darrell. Pourquoi avoir choisi ce titre en particulier ?

Parce qu’être un lifer signifie que tu as consacré entièrement ta vie à quelque chose. C’est ce que tu fais l’intégralité de ton temps, que ca t’apporte du pain sur la table ou non. C’est tout ce que tu connais et c’est tout ce qui compte. C’est ça qui définie un lifer et il en était un. Tu ne pouvais pas lui enlever sa guitare des mains (sa voix vacille à nouveau). Il était une guitare. Un homme et une guitare moulés ensemble à la perfection…

Il y a ce sketch dans la video 3 : Watch It Go de Pantera, où l’on peut te voir être catastrophique à la guitare, la batterie et le piano. Du coup, beaucoup doivent penser que tu n’es pas capable de jouer d’un instrument. Pourtant lorsque l’on regarde les crédits dans Down, on peut voir que tu as écrit tout seul des titres comme « In The Thrall Of It All » ou « Landing Mountains Of Meggido »…

Oui et j’ai aussi écrit sur « 3 Suns And 1 Star » (ndlr : il se met à chanter le riff du pont). C’est moi qui joue la guitare en studio sur « The Path » tout comme sur « Landing Mountains Of Meggido ».

Je suppose donc que tu es un guitariste tout à fait respectable…

Et bien il suffit d’écouter mes autres groupes. Je joue toutes les parties de guitare sur les 2 albums de Superjoint Ritual. Je joue sur le premier album de Down. C’est moi qui aie enregistré « Pray For The Locust » et j’ai toujours écrit beaucoup de parties de guitare dans Down. Pepper, Kirk et moi-même jouons de la guitare, sans oublier Jimmy. Tout le monde joue de cet instrument dans ce groupe. J’aimerai pouvoir être batteur, mais je dois admettre que c’est mon point faible en musique avec le piano même si j’en ai écrit quelques parties ci et là dans ma carrière. Mais je vois de quel sketch tu parles, il est amusant (rires).

En parlant de piano, pourquoi ne pas faire venir en tournée Ross Karpelman qui joue du clavier sur album. Vous pourriez ainsi jouer des titres comme « Stained Glass Cross » ou « Nothing In Return » par exemple…

C’est quelque chose que l’on pourrait effectivement faire mais Ross est un grand bébé de 6,8 pieds (ndlr : environ 2 mètres) qui ne rentreraient pas dans le bus (rires). Plus sérieusement, il est très attaché à sa famille et il a un job régulier qui l’empêche de pouvoir s’absenter lorsqu’il le souhaite. Mais si nous venions à faire ça, il faudrait que ce soit pour plus que 2 titres. Nous aimerions vraiment incorporer un claviériste si cela fonctionne. Il faudrait quelqu’un qui arrive à s’élever à notre niveau et qui propose également des riffs. Nous avons déjà eu ce souhait mais ce n’est pas à l’ordre du jour.

Tu viens de sortir récemment Arson Anthem qui ressemble beaucoup à la vision originale de Superjoint Ritual que tu évoquais tout à l’heure…

(Réjouit) C’est marrant que tu dises ça ! Car à l’époque de Superjoint Ritual, je voulais uniquement jouer la guitare mais nous ne pouvions pas trouver de chanteur. Je voulais déjà Mike Williams pour occuper le poste mais il était vraiment trop occupé avec EYEHATEGOD. Nous avions toutes ces démos sans chant. Je crois que je possède une démo où je chante des paroles de The Smiths par-dessus pour meubler car nous n’avions pas encore de paroles. Ensuite ce groupe est devenu ce qu’il est devenu. Je ne suis d’ailleurs pas particulièrement satisfait des paroles de Superjoint Ritual. Surtout celles du second album. C’est de la merde. La performance musicale aussi est minable. Par contre, j’adore toujours le premier disque que je considère comme un classique. Mais Arson Anthem représente vraiment cette vision que j’avais au départ.

Peux-tu me parler de tes autres groupes Christ Inversion et Body And Blood ?

Ils sortiront sur mon propre label Housecore Records. Nous n’avons malheureusement pas encore de distribution européenne à ce jour. Ca viendra. J’ai tellement de démo pour Body & Blood, que je songe à en sortir une compilation avant de proposer ce véritable premier album que je veux vraiment faire. C’est un groupe extrêmement différent. Beaucoup de gens seront surpris mais ça montrera ma flexibilité lorsqu’il s’agit de musique. J’aime tellement de trucs différents. Christ Inversion sortira 2 albums. J’ai aussi ce groupe qui s’appelle Disembody. Mais il y a également d’autres formations dans lesquelles je ne joue pas comme Evil Army. Ils sont jeunes, ils ont 20 ans et ils ont la rage ! Arson Anthem a joué avec eux. En regardant ces enculés, je me disais : mon dieu comment pouvons nous jouer après ça ? Il y a 2 jumeaux dans le groupe, ils ne savent même pas à quel point ils sont bons. Mais ce label n’a pas pour mission de sortir uniquement du metal. Tout ce qui me plait est susceptible d’être signé. Si je veux à tout prix signer du metal, je peux prendre ce groupe de thrash texan qui s’appelle Texas Metal Alliance. Ca aurait du sens car leur chanteur est un membre originel de Rigor Mortis et il y aussi des mecs de Gammacide. Ces mecs sont vraiment bons dans ce qu’ils font. Je les aime bien et je vais signer ces enculés ! Je ne veux rien signer qui puisse sonner comme Down, Pantera ou tout ce que moi et mes partenaires ont pu faire avant. Ce n’est pas une histoire d’ego mais je veux sortir tous mes autres projets car ils sont différents. Tout ce que j’ai pu écrire et enregistrer depuis le milieu des années 90 entre les différentes tournées de Pantera. Housecore est juste un moyen de proposer la musique que j’ai envie de partager et je peux t’assurer que je ne ferai pas de blé avec Christ Inversion (rires) ! Notre catalogue commence à s’étoffer et nous agissons vraiment pour les groupes. Mon expérience personnelle qui m’a amené à travailler aussi bien avec des majors qu’avec des indé m’a montré que quoiqu’il arrive, un label essaie toujours de te réduire en esclavage. Nous traitons nos groupes tels qu’ils doivent être traités. Si tu crées quelque chose et que tu travailles beaucoup, alors tu mérites d’être récompensé.

Ton manageur est Snake Sabo de Skid Row. Est-ce que cela représente un avantage d’avoir un manageur qui est également musicien ?

Bien sur. Même si au fond de moi-même, je pense que sa place est à nos côtés sur scène. Mais ne fais pas attention, c’est encore une de mes blagues (rires).

Il a d’ailleurs joué « Bury Me In Smoke » avec vous en 2006 à Paris…

Ha oui ? C’est bien possible. Il est toujours le bienvenu pour venir jammer avec nous !