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MADBALL

Entretien avec Mitts (guitare, choeurs)

31/10/05 - Tour Bus du groupe - Paris

 

Madball après avoir joué sur le Fury Fest 2005 et après avoir sorti son premier album depuis 4 ans avec "Legacy", revient sur les routes Européennes pour le défendre. C'est l'imposant Mitts qui a bien voulu parler de l'actualité du groupe et de ses projets à quelques heures de sa prestation furieuse dans le Batofar à Paris.

Salut Mitts, tu es un nouveau membre chez Madball…

Ouais en quelque sorte, enfin ça fait quand même 4,5 ans que je suis dans le groupe !

Oui mais « Legacy » est le premier album avec toi. Peux tu te présenter à mes lecteurs ?

Je suis Mitts de Madball. Je joue de la guitare. J’ai fait parti du groupe Scarhead et c’est comme cela que j’ai rencontré les mecs de Madball. J’ai rejoint Madball en 2001 pour leur donner un coup de main avant qu’ils ne prennent une pause. Lorsque le groupe a recommencé en 2002, je les ai rejoint en tant que membre permanent jusqu’à maintenant.

Le bassiste Hoya est absent sur cette tournée, pourquoi ?

Oh c’est rien du tout. Il s’est juste cassé la main et il ne peut plus jouer de basse pour le moment.

Qui le remplace sur la tournée ?

Notre ami Paul Delaney qui jouait avant avec le groupe Kill Your Idols, un groupe de hardcore originaire de New York.

Hoya sera de retour sur la prochaine tournée ?

Oui !

Considères tu que l’esprit et le style de vie hardcore sont restés les mêmes aujourd’hui ?

Oui, certainement. Aujourd’hui le hardcore est bien plus gros que ce qu’il était il y a 20 ans. Le hardcore s’est répandu dans le monde entier. Il y a une scène hardcore dans chaque pays. L’esprit est toujours là. Regarde, aujourd’hui nous jouons dans un bateau, ce n’est pas vraiment le type d’endroit le plus confortable pour jouer (rires). Oui l’esprit est toujours vivant et en bonne santé.

Comme la plupart des groupes de hardcore, Madball parle de problèmes sociaux et de révolte. Qu’est ce qui vous rend en colère aujourd’hui ?

Je pense que tout le monde ressent de la colère dans sa vie. Le hardcore doit être colérique et agressif. Vous n’avez qu’à lire les paroles, elles parlent d’expériences personnelles qui nous sont arrivés dans nos vies. Des choses positives et des choses négatives. Je pense que les paroles sur les anciens albums étaient plus violentes et révoltés qu’aujourd’hui, mais le ton reste le même. Nos paroles parlent des choses qui nous arrivent dans la vie, pour le meilleur et pour le pire.

Quand est ce que le groupe va avoir son DVD ?

On espère le sortir l’année prochaine. Un DVD complet. Pas que du live, nous voulons aussi y inclure des sortes de documentaires de façon à ce que le DVD montre tout sur le groupe. En 2006 certainement.

Où comptez vous enregistrer vos titres live ?

Je ne sais pas. Je pense plutôt que le DVD proposera des titres live issus de toutes les périodes du groupe. Il y aura des trucs de cette année, de l’année précédente et également beaucoup de vieux documents.

Il y a en ce moment beaucoup de problèmes qui planent sur le CBGB’s à New York, je suppose que cela t’affectes, quel est la situation du club aujourd’hui ?

De ce que j’en sais, ils sont toujours ouverts et je pense qu’ils vont le rester. J’entends beaucoup parler de fermeture mais je n’y croirai jamais tant que je ne le verrai pas fermé de mes propres yeux. Il faudrait vraiment que je vois ça de mes propres yeux car cela fait maintenant beaucoup d’années qu’on parle de fermeture du CBGB’s et ça ne se produit jamais. On verra bien mais je pense qu’il restera ouvert. Le problème est que l’endroit où il se trouve a pris beaucoup de valeur. Il y a eu beaucoup de rénovations à New York et le voisinage du CBGB’s en fait parti. Ces quartiers sont devenus très chers pour y vivre. Beaucoup de transformation, auparavant le CBGB’s était situé dans un ghetto. Il y avait de la drogue partout, des explosions. C’était un vrai tandis. Aujourd’hui, le plus petit appartement là bas coûte entre 1000 et 1500 dollars par mois. Il y a donc beaucoup de pression sur les propriétaires pour garder le club ouvert, mais au jour d’aujourd’hui c’est toujours ouvert et je ne pense pas que le club migrera autre part.

Verrons nous bientôt une sorte de tournée familiale réunissant Madball et Agnostic Front ?

Aux Etats-Unis nous avons fait des choses ensemble et ça c’est fait par le passé en Europe il y a beaucoup d’années. Ca dépend de nos emplois du temps, parfois nous jouons ensemble sur une petite période, pourquoi pas pendant cet hiver ? Mais cela a plus de sens pour eux comme pour nous, de venir faire notre propre tournée. Fin 2003 nous avons fait le Stillborn Fest organisé par Jamey Jasta d’Hatebreed. L’affiche était dingue : Agnostic Front, Sick Of It All, Madball, Hatebreed. Beaucoup d’amusement.

Envisagez vous de faire une nouvelle tournée Européenne pour défendre « Legacy » ?

Oui nous reviendrons à coup sur pour les festivals l’été prochain. Je ne sais pas si nous reviendrons avant cela, mais il est certain que nous serons sur les festivals. L’année dernière nous avons du faire court parce que nous devions tourner aux Etats-Unis, l’année prochaine je pense que nous allons faire une grosse tournée Européenne pendant l’été.

Je vous ai vu sur le Graspop d’ailleurs l’été dernier, pour un super concert devant plein de monde, comment s’est passé le circuit des festivals l’été dernier ?

Nous en avons fait seulement 2 : le Graspop et le Fury Fest. Le Graspop c’était… whoa, une si grande foule. Je me suis senti si honoré, la tente était pleine et il y avait même des gens qui nous regardaient à l’extérieur. Pour le Fury Fest, c’était la seconde fois que nous y jouions et nous avons pris beaucoup de bon temps.

Que penses tu de l’état de la scène hardcore New-yorkaise actuelle ?

Je pense que la scène hardcore en général est en très bonne santé. Il y a beaucoup de nouveaux groupes, des concerts partout dans le monde ce qui est un bon signe.

Quel est ton groupe favori en ce moment ?

Mes amis de Dannybrook.

Ce mois ci est sorti un album de Roadrunner célébrant les 25 ans d’existence du label. Je pense que dans les styles représentés par le label, il manque bizarrement la facette hardcore. Il n’y a personne de Madball, Hatebreed, Biohazard ou Terror. Sais tu si Freddy ou un autre membre de Madball a été approché pour faire parti du projet ?

Pas à ce que je sache.

« Legacy » a été produit par Zeuss. Ce mec produit actuellement une multitude de groupes hardcore…

Non je ne pense pas qu’il produit tant de groupes de hardcore que ça…

Au moins les plus gros : Hatebreed, Madball, Agnostic Front…

C’est un mec très talentueux. Un producteur talentueux. Nous cherchions un petit changement, quelque chose de nouveau. Il était disponible. Il nous a dit que c’était bien pour lui car c’est un gros fan du groupe, il était donc très excité de faire parti du projet. Il a bien bossé, nous sommes très heureux du résultat final. Il ne nous a pas changé, il a juste pris ce que Madball est et nous a rendu meilleurs. Plus en adéquation avec notre temps. Nous voulons toujours sonner comme Madball, nous ne voulons pas d’un producteur qui débarque et qui veuille nous faire sonner comme Hatebreed. Nous voulons sonner comme Madball, mais de la façon la plus moderne. L’album est un bon compromis entre l’ancien son de Madball et la modernité du son de guitare et de batterie. Nous ne voulons plus sonner comme si nous étions en 1992.

Merci à Karine et Emily de Roadrunner. Merci à Mitts pour avoir assuré cette interview initialement prévue avec Freddy.