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NASHVILLE PUSSY

Entretien avec Ruyter Suys (guitare) et Blaine Cartwright (chant/guitare)

17/12/05 - Loges de l'Elysée Montmartre - Paris

 

Nashville Pussy était sur la route fin décembre pour promouvoir son dernier album "Get Some". Partenaire dans le groupe comme dans la vraie vie, Ruyter et Blaine se sont entretenu avec moi de façon très décontractée où nous aurons parlé de tournée, de l'arrivée de la nouvelle bassiste Karen Cuda, et de rock n'roll en général. Entre un Blaine dans le coltar et une Ruyter surexcitée, qui seront coupés et distraits par diverses personnes et évènements durant notre entretien, ne vous étonnez pas si vous trouvez cette interview un brin chaotique !

Salut Ruyter…

Ruyter : Salut « monsieur » (ndlr : en français dans le texte), c’est quoi ton nom déjà ?

Laurent !

Ok Laurent, facile à retenir ! Allons y !

Aujourd’hui c’est la dernière date de votre tournée européenne, comment cela s’est passé ?

Whaou ! Vraiment, vraiment bien. C’était exceptionnel, t’en penses quoi Blaine ?

Blaine : (au loin en train de regarder ce qu’il y a dans le frigo) Quoi ?

Ruyter : Est-ce que c’est la meilleure tournée que nous ayons eu jusque là ?

Blaine : Ouais !

Ruyter : Non vraiment, ça a été putain de bien. Bon public.

Arrête moi si je me trompe, mais il me semble qu’il n’y a eu aucune date anglaise sur cette tournée…

Non pas encore !

Est ce un marché plus difficile pour Nashville Pussy ?

Hum oui et non, nous marchons bien dans les villes principales. A chaque fois que nous jouons à Londres, c’est fantastique. Glasgow est toujours fantastique tout comme Dublin où nous avons joué une fois. Mais c’est toujours un plus gros risque d’aller jouer là bas bien qu’à chaque fois ce soit super. La prochaine fois que nous viendrons en Europe, nous irons là bas, probablement vers mars. Venir là bas juste pour un concert, ça ne vaut pas le coup car on doit se trimbaler tout le matériel, mais la prochaine fois si nous pouvons passer pas mal de temps en Angleterre nous y jouerons.

Au contraire en France et particulièrement à Paris, le public grossit toujours sensiblement. Vous faite aujourd’hui une des salles les plus prestigieuses de la ville, l’Elysée Montmartre pour la première fois, vous avez joué plusieurs fois dans l’émission Nulle Part Ailleurs. Avez-vous un lien particulier avec la France ?

Blaine & Ruyter : Oui !

Ruyter : « Oui c’est vrai ! » (ndlr : en français dans le texte)…(Ruyter se lève pour aller voir dans le frigo aussi et Blaine vient me rejoindre).

Blaine : Ouais je sens vraiment un lien très spécial avec la France, j’adore venir ici, les gens sont très sympa.

Ruyter : hé Laurent tu veux quelque chose ?

Oui bien sur (après m’avoir énuméré ce qu’il y a dans le frigo, je porte mon choix sur une bière)…

Je ne connais pas cette bière, il y a écrit blonde dessus, c’est un bon signe (rires). Oui sinon nous avons vraiment un lien particulier avec la France. Nous avons un tour manager français depuis 5 ou 6 ans qui s’appelle Jean-Luc. Nous avons toujours une équipe française que nous emmenons parfois aux Etats-Unis, donc bien sur ils veulent revenir et nous faire jouer dans leur pays et du coup nous jouons partout ici (rires). C’est plutôt cool !

Il y a une nouvelle fois, une nouvelle bassiste chez Nashville Pussy. Elle s’appelle Karen Cuda, peux tu la présenter à mes lecteurs ?

Ok ! (Faisant comme si Karen était dans la pièce) Karen, voici les lecteurs. Les lecteurs, voici Karen (rires). Karen vient de Denver dans le Colorado. Elle était dans un groupe depuis très longtemps qui a joué un petit peu ici et là. Elle avait donc déjà une expérience musicale assez importante et c’était pour elle une bonne opportunité de nous rejoindre. Elle est très contente de pouvoir tourner plus massivement.

Que s’est il passé exactement avec Katielynn Campbell ?

Elle a voulu faire comme moi et Blaine. Elle est tombée amoureuse d’un mec qui jouait dans un autre groupe. Ils sont devenu un couple et ils ont crée un groupe. Elle nous a dit qu’elle voulait faire ça, nous lui avons fait : Bien sur fais le ! (Rires). Amuses toi bien, bonne chance (rires) !

Donc pas de tension cette fois ci ?

Non, pas vraiment. En fait nous étions en train de travailler vraiment dur et lorsqu’elle a voulu nous quitter, nous avons dit : pas de problème ! Car du coup nous avons pu prendre des vacances. Les premières vacances que le groupe a connu, de toute l’histoire de Nashville Pussy. 4 mois de vacances, beaucoup de fun, j’aime les vacances (rires).

4 albums, 3 bassistes…

Non, 4 bassistes ! Les gens en oublient souvent une car notre première bassiste a quitté le groupe dès que le second album est sorti. Tout le monde pense qu’elle est restée longtemps, alors qu’elle a quitté le groupe très vite. Corey a donc été remplacée par Tracy qui a fait toute cette énorme tournée avec des groupes comme Slayer, Slipknot, Sevendust, toutes ces grosses tournées. Elle a même enregistré l’album « Say Something Nasty » avec nous. Juste avant que l’album ne sorte, elle a quitté le groupe. Elle nous a demandé de chercher une nouvelle bassiste car elle ne pouvait plus le faire. Elle avait un vrai job qui est : avocate. Du coup nous avons eu Katielynn qui est sur la pochette de l’album, mais c’est Tracy qui joue dessus bien que tu vois la tronche de Katie (rires). Katie n’a fait aucun album avec nous, elle joue seulement sur le DVD en fait. C’est donc un peu confus.

Ok, j’avais oublié Tracy alors ! Donc 4 albums, 4 bassistes. Avez-vous peur de devenir un groupe à la Spinal Tap avec des problèmes de bassistes à la place des problèmes de batteurs ?

Blaine : (qui arrive un peu dans la discussion sans comprendre) les batteurs sont beaucoup plus durs à remplacer que les bassistes. Remplacer un batteur c’est un cauchemar. Dans mon ancien groupe, nous avons eu un truc comme 7 batteurs différents. Il n’y a rien de pire, ça change tout. Avec les bassistes c’est plus facile. Karen donne le meilleur d’elle-même, c’est tout ce que je lui demande. J’espère qu’elle sera là pour longtemps. Elle est très enthousiaste.

Ruyter : Ouais et c’est cool ce genre de situation, ça te donne le sentiment de recommencer à nouveau.

Y a-t-il un engagement spécifique à respecter pour joindre Nashville Pussy ?

Oui tu dois être complètement fou et prendre les mêmes drogues que nous (rires). Tu dois aimer le rock n’roll bien sur.

Blaine : Tu dois te taire et jouer. Pas être fou. Tais toi et joues, ne sois pas trop fou, c’est dur à supporter pour certaines personnes.

Blaine & Ruyter : (rires).

Ruyter : (parlant de Blaine) il est déjà fou lui (rires).

Ruyter, tu t’autoproclames la déesse du rock…

Moi, je m’autoproclame la déesse du rock ? Oui peut être que je l’ai déjà dit (rires).

Qui sont les autres déesses du rock pour toi ?

Tina Turner. La numéro 1. Ensuite il y a moi et je crois que c’est tout. Ah si j’aime bien Nancy du groupe Heart, je la trouve cool. (Se tournant vers Blaine) Qui d’autre ?

Blaine : il te l’a demandée à toi, tu lui réponds.

Ruyter : ok, c’est tout alors !

Il y a un best of dans les bacs depuis quelques semaines. Pensez vous vraiment que ce soit une bonne idée de sortir ça quelques mois à peine après la sortie de « Get Some » ?

Nous n’avons absolument rien à voir avec ce produit. Tu parles bien du best of « Dirty » qui vient de sortir ? Totalement indépendant de notre volonté. Ce sont nos chansons mais bon, nous n’étions pas au courant de cette sortie.

Blaine : Ca a l’air assez cool, avec un DVD en bonus. Je vais m’acheter mon propre exemplaire (rires).

Ruyter : J’espère quand même qu’avec chance ils vont nous en donner. Nous sommes au courant de son existence depuis seulement 2 jours. Quelqu’un nous a demandé de l’autographier. Ce n’est pas vraiment un best of d’ailleurs, puisqu’il ne représente que 2 albums je crois. Nous sommes toujours un peu en état de choc, parce qu’honnêtement nous ne savions rien au sujet de cette sortie. Cela dit ce disque a l’air d’avoir une belle gueule.

Comment décririez vous « Get Some » en quelques mots ?

Le meilleur album du meilleur groupe de rock n’roll !

Blaine : L’album de l’année !

Ruyter : Ca c’est la bonne réponse (rires).

Comment avez-vous eu l’idée de faire Nighbush City Limits, une reprise de Ike & Tina Turner pour cet album ?

Hum, ça fait parti de ces chansons comme Heavy Music (ndlr : avant que l’interview commence, Ruyter en prenant connaissance du nom de mon media, m’a dit qu’elle adorait une chanson qui s’intitulait Heavy Music) par Bob Seger que nous voulions reprendre, elle était sur notre liste. D’ailleurs Bob Seger aussi a repris Nightbush City Limits. Il essayait un peu à l’époque de devenir Tina Turner je crois, il étudiait sa voix (rires). Sa version du morceau est fantastique et notre reprise ressemble davantage à la version de Bob Seger en fait. Mais faudrait quand même maintenant que t’écoutes la chanson Heavy Music ! Sinon attends notre prochain album, on va sûrement la reprendre !

Vous avez le chic pour toujours trouver des noms de chansons assez marrants. Sur le nouveau j’ai surtout retenu Good Night For A Heart Attack, Pussy Time, Meaner Than My Mama...

Blaine : nous sommes juste des gens marrants. C’est moi en fait qui écrit toutes ces merdes. C’est moi le mec marrant dans le groupe (rires).

Ruyter : Blaine s’ennuie rapidement alors pour se distraire il se moque de lui-même et cherche à faire des conneries (rires). (Après avoir entendu mon téléphone portable biper) Bip ! « Oh je suis ici » (ndlr : en français dans le texte) (rires).

Désolé ! Nashville Pussy est un groupe qui pratique du rock n’roll vieille école mais y a-t-il certains styles ou certains guitaristes plus contemporains que vous appréciez ?

Non ! Des guitaristes modernes ?

Blaine : Y a un mec que j’aime beaucoup, je me souviens pas du groupe ni de son nom (rires), tu sais Ruyter…

Ruyter : ah ok je vois…

Blaine : Il fait du blues, j’aime beaucoup…

Ruyter : tout simplement la réponse est non (rires) !

Blaine : c’est vrai que je ne suis pas branché par les trucs plus modernes, j’aime mieux le blues et le rock n’roll. Ca me suffit.

Ruyter : ah si y a le mec qui joue de la guitare dans Outkast. Nous n’écoutons jamais de rap mais… tu connais Outkast ?

Oui bien sur.

Avant Outkast, nous n’avions jamais écouté de rap, mais ils ont une guitare et nous étions étonnés. Mais en fait là encore, c’est un mec qui joue des super trucs funk, donc bon c’est pas très moderne tout ça (rires). C’est de la vieille école (rires).

Quelle serait pour vous la discographie idéale à posséder pour tout amateur de rock n’roll ?

Blaine : “Physical Graffiti” de Led Zeppelin. “Rocks” d’Aerosmith.

Ruyter : “Fun House” d’Iggy Pop.

Blaine : ouais les vieux albums des Stooges. Les Ramones. De plus c’est cool de savoir d’où le heavy metal vient, avec un album de BB King par exemple. Du Deep Purple aussi.

Ruyter : « Powerage ».

Blaine : Ouais bien sur. « Powerage » d’AC/DC, « Machine Head » de Deep Purple. Les classiques quoi.

Ruyter : Motorhead.

Blaine : Le premier Metallica.

Ruyter : Et les Funkadelic ! Je veux placer les Funkadelic !

Merci beaucoup à Ruyter et Blaine pour l'interview et pour l'invitation à célébrer de façon arrosée la tournée. Merci beaucoup à Roger Weissier de Replica Records pour avoir rendu l'interview du couple possible.

Voici quelques photos de l'Aftershow qui a suivi avec les Nashville Pussy, les Tokyo Dragons ainsi que leurs équipes respectives :