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NEAL MORSE

Entretien avec Neal Morse (à peu près tout !)

11/10/05 - Par téléphone

 

Neal Morse ne chaume pas. Toujours dans sa quête de spiritualité, l'ancien leader des Spock's Beard nous propose cette fois un album intitulé "?" tout simplement superbe. L'ocasion donc pour Neal de présenter son nouvel album, son concept et également une rétrospective de ses 10 ans de carrière tout en conservant un mystère à l'image du thème de son album.

Salut Neal, tout d’abord félicitation pour ce magnifique nouvel album…

Oh, merci !

Pour moi, cet album marque un retour à un Neal Morse plus énergique et dynamique, il me fait un peu penser à du Transatlantic en fait, es tu d’accord avec moi ?

Oh, je ne sais pas, c’est peut être la présence de Mike et Roine qui te font faire cette comparaison. La musique en elle-même, je ne suis pas sur. En tout cas ça me va, les gens peuvent comparer cet album à ce qu’ils veulent.

Comment doit on prononcer le nom de cet album ?

Tout simplement le « Question Mark Album ».

Ok et quelle est la question soulevée dans cet album ?

Cet album est un peu mon projet secret. Un ami à moi qui s’appelle Paul Farmer est venu me rendre visite en décembre dernier. Il m’a dit : Neal j’ai une super idée pour un album concept. Tu dois faire un album concept sur le tabernacle. A l’époque j’étais plutôt du genre : je ne veux plus jamais faire d’album concept (rires). En tout cas il était très excité à propos de ça et il m’a juste dit de considérer cette idée. « The Question Mark Album » porte surtout sur le mystère. Le mystère de la bible et de Dieu. Le tabernacle possède un certain nombre de mystères cachés. Le truc que Paul me disait souvent et que j’ai utilisé comme idée sur cet album : si tu montres à quelqu’un une porte et que tu lui dis de la traverser, il va peut être te répondre : hors de question. Il ne sera pas assez intéressé. Par contre si tu pointes un mur et que tu dis à quelqu’un qu’il y a une porte cachée quelque part dans ce mur, il sera intrigué et il voudra la trouver. Mon but avec cet album est de commencer à intéresser les gens et à essayer de leur faire trouver un peu plus ce que tout cela signifie.

Cet album porte donc une nouvelle fois sur la religion et la spiritualité, vas-tu consacrer toute ta carrière solo sur ces 2 sujets ?

Je ne sais pas. J’ai pas mal d’idées qui se bousculent.

Tu es sur un rythme infernal d’un album par an, vas-tu le maintenir ou vas-tu faire une pause à un moment donné ?

Je ne sais pas non plus. Je ne peux pas vraiment me permettre de faire une pause (rires). On verra.

Excepté Dieu et la religion, quelle est ta source d’inspiration musicalement ?

Oh ça peut venir n’importe quand. C’est juste une malédiction. Je me promène et tout d’un coup une mélodie me vient à l’esprit. Ce n’est pas très réfléchi, ça arrive tout simplement. Ou alors lorsque je me retrouve derrière mon piano, quelque chose de cool sort de mes doigts. Cela peut m’arriver derrière ma guitare aussi.

L’album est en réalité composé d’une seule chanson, je suppose que tu vas le jouer entièrement en concert n’est ce pas ?

J’espère !

As-tu des projets de tournée ?

Non pas du tout. Rien pour le moment.

Un espoir de te voir en France sur ta prochaine tournée ?

J’adore ce pays et j’adore y jouer. Où habites tu ?

Euh pas très loin de Paris…

J’adore Paris, félicitation pour habiter près de cette ville.

Tu as beau aimer Paris, il me semble que tu n’y as jamais joué depuis ta carrière solo…

Non effectivement. Ca n’a jamais été possible. J’espère que je jouerai à Paris la prochaine fois mais je n’en sais rien.

Sur la prochaine tournée Mike Portnoy t’accompagnera-t-il encore ?

J’aimerai beaucoup mais on ne peut pas savoir.

Même si rien n’est encore planifié, tu dois bien avoir une idée de la période à laquelle tu veux tourner…

Je n’en ai vraiment aucune idée. Je n’y pense pas trop pour le moment. Mais depuis que je donne des interviews, on me le demande souvent alors je commence à y penser un peu plus (rires).

Peux être que tu as déjà pensé au type de formation qui t’accompagnera, quels instruments, quelques noms ?

Aucune idée (rires). Je crois que je ne vais plus donner d’interviews (rires). Je ne suis pas très bon pour ça (rires). Je vais juste dire : écoutez le nouveau Neal Morse « The Question Mark » (rires). Les gens trouveront leur réponse comme ça. Plus sérieusement je ne considère pas encore la prochaine tournée.

Pas la peine de te demander si tu comptes jouer des titres de Spock’s Beard sur ta prochaine tournée alors ?

Non, je n’en sais rien.

Bon revenons à l’album, il y a une multitude d’invités prestigieux dessus, peux tu me dire ce qu’ils ont apporté au disque ?

Il y a Mike Portnoy et Randy George bien sur qui constituent la section rythmique sur tout l’album et qui ont aidé à lui donner forme. Ils sont excellents et ils ont aidé aux arrangements. Le feeling qu’ils ont eu est très important voir vital pour l’album. Roine Stolt quant à lui est également quelque part un peu sur tout l’album. Il est fou tu sais. Il ne fait pas que jouer de la guitare. Il chante sur l’album, il produit certains trucs comme les voix. Les bongos que tu entends au début de l’album, c’est lui. Steve et Jordan ont plutôt joué des solos. Mon frère Alan chante sur Outside Looking In.

Les frères Morse sont donc réunis dans cet album, peux tu imaginer une tournée regroupant sur la même affiche Spock’s Beard et ton groupe solo ?

(Rires) hum je ne sais pas, je n’y ai jamais pensé (rires).

Suis tu leur carrière depuis que tu as quitté le groupe ?

Oui je reste au courant de ce qu’il se passe pour eux. Je sais où ils se trouvent, en ce moment en Europe. Je trouve qu’ils font du bon boulot sans moi, « Octane » est un bon album, surtout la première chanson A Flash Before My Eyes.

Transatlantic est il mort et enterré ou est ce que ce projet parallèle pourrait être réactivé dans le futur ?

Tout est possible mon frère. Je ne sais pas, pourquoi pas.

Tu fête cette année tes 10 ans de carrière, nous allons donc faire une rétrospective de tes albums majeurs si tu veux bien :

Avec Spock’s Beard :

The Light : Je crois que j’ai écrit cet album en à peine une semaine. J’ai été très inspiré. Je me souviens que l’on a mixé cet album en 3 jours de travail de 7 heures (rires). Il ne nous a fallu que 21 heures pour mixer cet album (rires).

Beware Of Darkness : Ryo est devenu membre du groupe et nous étions donc désormais cinq. (Sa voix s’assombrit et tremble) Je me souviens être dans le studio avec Kevin Gilbert pour mixer l’album, lorsqu’il était encore en vie. Je me souviens avoir enregistré mes parties de chant pour la chanson Time Has Come à 4h00 du matin.

Kindness Of Strangers : Je me souviens surtout de l’enregistrement des parties de guitare de June qui s’est passé dans une sorte de grenier où il y avait de l’air conditionné. J’avais donc très froid et j’avais du mal à bouger mes doigts (rires). C’est un bon album, je pense que tous ces albums sont bons.

Day For Night : Notre premier album sur Metal Blade. J’avais amassé pas mal de matériel depuis longtemps. Lorsque nous mixions « Beware Of Darkness », j’avais déjà fait les demos pour « Day For Night ».

: Pour moi c’est un super album. Je me souviens d’avoir écrit toutes ces bonnes chansons comme At The End Of The Day. Sans aucun doute un de mes albums préférés.

Snow : Très dur pour moi. Très difficile à finir. Je pensais déjà quitter le groupe à l’époque. Mais les autres voulaient que je finisse l’album, alors je l’ai fini mais c’était dur.

Finalement es tu content du résultat de cet album ?

(ndlr : Neal rigole car pour dire « finalement » j’utilise l’expression « At The End Of The Day » qui est aussi une chanson de Spock’s Beard) Je pense, je ne l’ai pas vraiment beaucoup écouté. Je n’écoute d’ailleurs jamais vraiment mes propres albums. J’écoute beaucoup « One » car il est souvent dans la voiture de ma femme. Je pense qu’au final « Snow » est quand même un bon album assez inspiré.

Avec Transatlatic :

SMPTe : le premier album de Transatlantic. Je me souviens de conduire dans un van avec les enfants et d’avoir écrit Mystery Train dans cette voiture. Je me souviens de courir le matin à New York avant d’aller rencontrer les gars dans le studio, leur serrer la main et tout simplement accoucher de notre premier album ensemble.

Bridge Across Forever : Beaucoup d’inspiration sur celui là. Je me souviens de Pete très excité par ce qu’il se passait dans le studio, très impliqué. Pendant que j’écrivais les paroles il venait me voir et me faisait : ça tue, ça tue !

Ta carrière solo :

Testimony : J’ai eu énormément d’idées d’un coup. Un véritable don de Dieu. Tout a été très facile, tout s’est assemblé aisément.

One : Mon album préféré en ce moment. Je continue toujours de l’écouter.

Même depuis le nouvel album ?

Oui même en comptant le nouvel album (rires). J’écoute toujours aujourd’hui « One », plus que n’importe quel autre album.

Merci à Neal Morse pour sa gentillesse ainsi qu'à Roger de Replica Records.