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PAIN OF SALVATION

Entretien avec Johan Hallgren (guitare)

11/01/07 - Hotel General - Paris

 

Suite au départ l'année dernière du bassiste Kristoffer Gildenlow, Pain Of Salvation nous revient aujourd'hui plus uni que jamais. Initialement prévu en switch entre Johan et Daniel, j'ai finalement préféré laisser parler Johan tout seul des secrets de ce nouveau concept album "Scarsick" devant son enthousiasme communicatif.

Salut Johan. Vous venez de révéler qui sera le bassiste sur la prochaine tournée du groupe. Il s’appelle Simon Andersson, peux tu le présenter à mes lecteurs ?

C’est un mec cool et plein de dynamisme. Il nous apporte beaucoup d’énergie car il est frais et nouveau dans le groupe. Il a une approche enthousiaste sur tout ce qui concerne le groupe. Toutefois ce n’est pas un membre permanant. Pour le moment c’est juste le bassiste de notre tournée. Nous avons 3 candidats. Nous avons choisi Simon pour la tournée car il connaît déjà nos anciennes chansons. La raison est simple. Lorsque Daniel Magdic a quitté le groupe en 1998 c’est Simon qui est venu donner un coup de main à la guitare juste avant que je prenne le poste évidemment, puisque c’est moi qui suis assis en face de toi. Aujourd’hui Simon revient en tant que bassiste. C’est un vieil ami de Fredrik, notre claviériste et de plus il était disponible pour faire cette tournée. Il est vraiment cool en plus. J’aimerai l’appeler Mr Anderson, comme dans Matrix (rires). C’est un type bien, qui met beaucoup d’énergie dans le groupe et cela va bien fonctionner je pense.

Pourquoi ne le nommez vous pas directement bassiste permanant du groupe ?

Parce que nous ne voulons pas prendre une décision trop rapide. Si ça se trouve cela fonctionnera mal. Nous ne pouvons pas encore le savoir. Ca a l’air de marcher, mais nous ne pouvons pas être totalement surs. Nous avons 3 candidats. Les 2 autres sont aussi intéressants que lui. Les 3 ont leurs avantages et leurs défauts. Si nous avions le choix nous fusionnerons les 3 en une seule personnes. Mais c’est impossible pour l’instant (rires). Peut être dans le futur ? Nous prendrons un peu d’ADN de chacun et nous formerons une seule personne (rires). Mais le bassiste permanant sera un de ces 3 candidats.

Au passage les parties de basse de « Scarsick » sont très réussies. Je suppose que Kristoffer avait déjà quitté le groupe. Du coup qui a enregistré les parties de basse ?

C’est Daniel Gildenlow qui les a enregistrée. Il a fait du bon boulot.

« Be » était un album très difficile à assimiler. Je trouve qu’à l’inverse « Scarsick » est un album bien plus évident à intégrer. Avez-vous écrit « Scarsick » en réaction à « Be » ?

Oui, en partie. Avant « Be » nous avons également fait l’album acoustique « 12 : 5 ». Du coup la première fois que nous avons joué ensemble pour l’écriture de « Scarsick » nous voulions surtout augmenter le volume à nouveau, sentir à nouveau la guitare saturée derrière nous. « Be » était une façon très différente de jouer pour nous. Nous devions jouer avec un orchestre, au clic avec des retours dans les oreilles. Lorsque tu joues comme ça, tu pers une grosse partie du plaisir que tu éprouves lorsque tes oreilles sont libérées. Lorsque ton retour est devant toi sur scène, tu ressens la puissance de la musique. Nous avons sentis le besoin de devoir faire un album orienté à nouveau sur le groupe lui-même. Revenir aux racines en quelque sorte. Augmenter le volume, sentir la puissance de ta guitare par un ampli. Nous avons tous ressentis ce besoin. Faire un effort de groupe, sans orchestre, sans effets spéciaux. Juste un album pur, plus simple à jouer en concert. Pas vraiment plus simple, mais plus énergique. L’album montrera tout son potentiel en concert. Des chansons comme Scarsick vont souffler le public. Je dis ça car les chansons étaient plus puissantes lorsque nous les jouions en répétition. Une fois qu’elles sont enregistrées sur album, les chansons perdent de la puissance avec les compresseurs et ce genre de choses qui sont nécessaires pour être sur que tu entendes bien chaque élément. En concert le son est plus libre. Les basses sont plus graves, les medium et les aigus sont plus libres et peuvent fonctionner d’une manière différente. Les chansons seront plus puissantes en concert.

Avec du recul, quelle est ton opinion sur « Be » ?

Je suis un énorme fan de l’album. C’est vraiment le genre de truc que tu dois faire lorsque tu joues dans un groupe de rock progressif. J’aime vraiment cet album, je pense que c’est un chef d’œuvre et que les gens en parleront encore dans 20 ans avec chance. Le concept est vraiment ambitieux. Tous ces contes alternatifs, objectifs et subjectifs sur la création, qui tournent autour des religions et des mythologies que l’humanité a traversée. J’aime le son de l’album mais je dois avouer que je préfère le DVD live à l’album lui-même car le DVD dévoile tout le potentiel de « Be ». Au départ nous avons eu des mauvaises critiques pour l’album « Be ». Mais une fois que le DVD est sorti, les journalistes ont du refaire une chronique de « Be » en quelque sorte et ils ont eu le temps d’assimiler et comprendre l’album. Du coup les critiques ont été beaucoup plus positives pour le DVD. C’est un album agréable. Il y a l’orchestre puis d’autres personnes impliquées dans le projet. C’est un album atmosphérique et très fragile en même temps. Il dévoile beaucoup d’émotions. C’est un album évolutif. Il marquera les fans pendant de nombreuses années et lorsque qu’ils le réécouteront ensuite, ils réagiront d’une manière totalement différente car ils seront dans un nouvel état d’esprit, l’album leur montrera un nouveau visage de leur vie. Pour répondre à ta question, j’adore cet album. J’aime d’ailleurs peut être mieux l’écouter que le jouer live car au moins je peux tout entendre, alors qu’en concert je n’entendais que ma partie et le clic dans mon oreille.

Revenons donc à « Scarsick ». Bien qu’ils n’aient pas encore pu entendre la moindre note, beaucoup de fans spéculent déjà sur le fait que cet album serait en réalité la suite de « The Perfect Element ». Que peux tu dire la dessus ?

Il s’agit bien de la suite de « The Perfect Element ». Nous n’avons pas voulu lever le voile sur ce mystère car nous voulons que les gens achètent l’album parce qu’il est bon et pas parce que c’est la suite d’un autre. Pour des raisons évidentes, la maison de disque voulait mettre un sticker « The Perfect Element Part.2 » sur « Scarsick ». Mais nous avons refusé pour que l’album soit apprécié pour ce qu’il est et pour que les fans aient la surprise en ouvrant le livret. La première chose que tu verras en ouvrant le livret sera l’inscription : « Part 2 ». Mais apparemment sur ce coup là, les fans et les rumeurs nous ont déjà devancés (rires).

Il semble évident que cet album soit une critique sévère de notre société…

Oui c’est un concept album où l’on retrouve Hans le personnage principal de « The Perfect Element Part.1 ». Dans cette suite il est assis en face d’un poste de télévision qui lui reflète les idées et la situation sociale du monde occidental dans lequel nous vivons. Car il y a aujourd’hui de plus en plus de gens qui vivent à travers leur poste de télévision d’une certaine façon. Tout est question de vendre. Nous vendons absolument tout aujourd’hui. Nous vendons de la peur, nous vendons du temps, absolument tout est à vendre. Tout devient une marque. Même la guerre est une marque déposée d’une certaine façon. Nous sommes écoeurés de tout ça. L’humanité est trop sophistiquée pour vivre de cette façon. Nous n’avons pas besoin de travailler autant. En réalité nous prostituons notre âme. En général quand tu demandes à quelqu’un si il aime le travail qu’il fait, il te répond par la négative et il te dit qu’il le fait pour l’argent. Ca peut même être un travail qui fait du mal à d’autres personnes, mais au final c’est de l’argent. Chaque individualité est importante dans l’humanité. Nous sommes très nombreux aujourd’hui. Nous devons être plus de 6 milliards et seulement 300 millions de personnes possèdent tout. Il y a une majorité de gens qui ne possèdent donc absolument rien. Nous devons nous occuper des sans abris en faisant remonter le problème à la surface. Pour la sécurité de tous nous devons le faire sinon le problème deviendra de plus en plus gros et de plus en plus incontrôlable. Si nous ne faisons rien pour les gens démunis, la criminalité ne cessera d’augmenter. Tôt au tard, tout va exploser car ils voudront prendre ce qu’ils ont envie d’avoir. Personne ne pourra les arrêter. Il pourrait très bien y avoir une guerre civile. Ils pourraient s’armer. Evidemment cela rendrait des gens heureux : ceux qui construisent et vendent des armes ! Et encore une fois nous revenons sur une marque. Le concept de l’album est qu’à un moment il faut que nous refusions de continuer à vivre ainsi. Nous devons faire des compromis avec nous même pour changer les choses. Ca ne serait pas simple, car tout le monde aime ses petits gadgets. J’aime mes gadgets. J’aime mon Ipod et ce genre de trucs. Mais lorsque tu achètes un Ipod tu encourages le déséquilibre dans lequel nous vivons. Qui construit nos Ipod ? Ce sont les chinois. Ils travaillent dans une usine 14 heures par jour, juste pour pouvoir se loger. Ils travaillent toute l’année, sans vacances, juste pour pouvoir survivre. Avoir de la nourriture, une chambre et dormir. En achetant un Ipod, nous exploitons l’humanité. Ca me pose un problème car j’aime les gens. De plus je suis certain qu’ils seraient plus heureux dans un champ de riz, en communion avec la beauté de la nature et en ayant l’opportunité de fonder une famille. Nous sommes sur le point de perdre notre humanité et nous allons vers quelque chose d’autre. C’est peut être juste notre évolution mais je ne veux pas devenir comme ça (rires). Nous mettons ces sujets au premier plan. Tout le monde parle de ces petits groupes de personnes qui détiennent tout. Les structures politiques et médiatiques encouragent et accélèrent cette folie exponentielle. Nous voulons faire une déclaration dans cet album. Il faut faire quelque chose avant qu’il ne soit trop tard. Aujourd’hui certains disent que nous sommes en train de détruire la nature. En réalité nous ne pouvons pas détruire la nature. C’est elle qui nous tuera. La nature est bien plus vieille que nous. Concernant le réchauffement climatique, on disait déjà pendant les années 70 qu’il fallait faire quelque chose tout de suite avant qu’il ne soit trop tard. Mais apparemment personne n’écoute les gens qui ont du savoir. Tout le monde préfère écouter les medias. On préfère fabriquer des armes et se livrer à de perpétuelles concurrences. A la fin, celui qui meurt avec le plus de biens a gagné. C’est stupide. Nous devrions faire attention aux autres au lieu de chercher toujours à être en compétition. Il y aura toujours des problèmes, mais il y a vraiment aujourd’hui des cicatrices inutiles. Nous devrions aider au lieu d’écraser les autres. L’humanité est malade en ce moment. Malade d’une manière vile. Même lorsque tu as une famille et des amis tu te sens seul. Mais tu n’es pas tout seul, car tout le monde a le même sentiment que toi. Mais nous ne remontons pas ce sentiment à la surface. Nous le gardons au fond de nous. Nous n’avons pas de solutions aux problèmes mais nous essayons d’aider à en trouver. Si tout le monde faisait ne serait ce qu’un tout petit pas pour changer tout ça, nous aurons accompli un long chemin. Nous ne nous sentirions plus seuls. Ce qu’il y a de pire aujourd’hui c’est que les gens se battent même pour avoir une maison. Nous devrions pouvoir vivre ensemble, en harmonie. Sentir une appartenance à quelque chose qui serait l’humanité au lieu d’être de plus en plus individualistes. Nous devrions nous complimenter les uns les autres, au lieu d’être en perpétuelle compétition. La compétition est à tous les étages. C’est pour cela que nous sommes seuls au bout du compte.

Nous pouvons facilement distinguer 2 parties dans cet album…

Oui, l’album est fait en 2 parties.

La première partie est particulièrement énervée et expérimentale. Elle commence avec 2 titres très influencés hip hop. Etiez vous à fond dans P.Diddy ou quoi ?

(Rires). Ouais effectivement l’album commence de façon très énervée. Scarsick et Spitfall sont des morceaux très lourds avec beaucoup de paroles. Le personnage principal atteint le point de non retour dans « The Perfect Element Part.1 ». Les 2 premiers morceaux de « Scarsick » expliquent pourquoi. Nous voulions tellement dire de choses dans ces 2 premières chansons, avant que Cribcaged suive, que nous devions utiliser un style plus hip hop. Si nous avions utilisé un chant plus traditionnel, les paroles de ces 2 premiers morceaux auraient constitué un album entier. Car il y a trop de paroles dedans. Le titre Scarsick est une introduction à chaque autre titre de l’album. Il dresse la palette de couleurs que nous utilisons dans l’album. Ce titre pose le cadre. Spitfall est le morceau sur lequel l’histoire commence vraiment. C’est le début du puzzle. Le titre suivant Cribcaged est beaucoup plus lent. Il parle en fait de l’émission MTV Cribs. C’est toujours la même chose dans cette émission. On te fait visiter une maison immense, tu as toujours les même blagues pour te virer de la maison, on te montre les pièces où les invités font la fête. C’est toujours stéréotypé et ridicule. Ils veulent tous exprimer une sorte d’originalité. Mais en réalité ils sont tous pareils. Ils ont tous des cuisines immenses qui valent plusieurs millions de dollars, alors qu’ils n’y mettent jamais les pieds puisqu’ils ne cuisinent jamais. Pourquoi avoir alors une cuisine en marbre qui vaut 5 millions de dollars ? Le but de cette chanson est donc de montrer ce qui nous importe réellement. D’arrêter de tourner dans une roue comme un hamster sans aucune raison. Savoir quelles sont les choses que nous voulons vraiment. Ensuite il y a le titre America qui est ironique. C’est une sorte de titre skatecore dans une version très douce et amusante mais avec des paroles dures. Il y a beaucoup de haine envers les Etats-Unis aujourd’hui. Dans cette chanson nous demandons juste aux américains de ne pas laisser baisser leur réputation. Car à la base l’idée américaine était bonne. Ce sont des gens bien contrairement à leurs dirigeants actuels. Ceux qui ont battis et se sont battus pour leur constitution ont réussis à construire un monde libre. Mais aujourd’hui tout s’est écroulé là bas. Tout le monde a peur. Ils vendent sans arrêt de la peur aux Etats-Unis. Si tu vis là bas, tu ne peux pas sortir et dire : je déteste Bush ! Car tu as peur de la réaction de ton voisin. Tu vas te demander si il va te tirer dessus pour avoir dit ça. Si quelque chose comme ça arrive, la police demandera au voisin pourquoi il a fait ça. Il dira que tu as dit que tu détestais Bush et il aura la bénédiction de la police pour son acte. Ils ont trop peur d’aller contre leur gouvernement. C’est pourquoi nous devons le faire à leur place. Nous devons parler à leur place. Tout va s’écrouler là bas. Ce n’est qu’une question de temps. Il y a tellement de haine contre les Etats-Unis, pour des raisons évidentes et compréhensibles. Ils vendent très bien leurs mensonges. Le prétexte de l’invasion iraquienne était de libérer le peuple vivant là bas alors que la vraie raison était de faire payer des vieilles dettes et de rapporter du pétrole et de l’argent. Tout le monde le sait, mais personne ne le dit publiquement. Bien sur nous avons peur des Etats-Unis car c’est toujours une nation très puissante et ils pourraient tous nous éliminer avec leur force militaire et dominer le monde entier. Mais aujourd’hui ça ressemble à une blague. C’est allé trop loin. On peut comprendre pourquoi les jeunes s’engagent dans l’armée américaine. Ils ont besoin d’argent. On vient les prendre dans la rue, on leur donne un but, un travail, une mission, de l’argent. Ils pensent qu’ils bombardent des pays au nom de Dieu. La situation est allée trop loin. Il y a ensuite le titre Disco Queen. Le dernier de la première partie de l’album. La chanson commence avec ce thème disco. C’est un rythme sexy. Le disco définit bien le sexe et c’est de ça qu’il est question dans cette chanson. Ensuite nous transformons ce rythme en quelque chose d’un peu effrayant. Puis il y a la section longue du milieu qui débouche sur un crescendo doux pour revenir sur le thème disco du début. C’est la fin de la première face de l’album. Le personnage entre ensuite dans une réflexion intérieure. C’est la seconde partie de l’album qui commence avec le titre Kingdom Of Loss qui parle de la loi du marché. Nous ne choisissons pas notre vie. Le marketing la choisit pour nous. Tout le monde achète des biens matériels de façon hystérique. Tous les gens que je connais vers chez moi achètent tout un tas de trucs. Je leur dit : la seule chose dont vous avez vraiment besoin c’est une petite amie. Vous n’avez pas eu de petites amies depuis que vous avez 17 ans et maintenant vous en avez 36. Qu’est ce qui ne va pas ? Ils compensent juste leurs échecs et leurs manques en achetant des choses. Des nouveaux ordinateurs et ce genre de trucs. Alors qu’en fait la seule chose dont ils ont besoin c’est d’amour. Dans le livret nous avons ajouté un TM (ndlr : pour trademark, marque déposée en anglais) après chaque mot. C’est ce qui se passe aujourd’hui. Tout est une marque. Lorsque qu’un dessin animé sort. Il ne s’agit même plus de faire un film. Il s’agit surtout de vendre les objets dérivés comme les jouets à l’effigie des personnages car ils rapporteront plus d’argent que le film en lui-même. C’est dingue car les enfants ne sont même plus heureux. La notion du temps est très différente chez l’enfant. 4 mois pour un enfant c’est comme 5 années pour nous. Un enfant peut être heureux juste en jouant avec 2 bouts de bois. Je connais un livre sous forme d’albums photo qui illustre bien cela. Je ne me souviens plus du nom. Tu as d’un côté des gens très heureux qui s’amusent juste avec des bouts de bois, une balle de foot, des trucs comme ça. Tu peux voir le bonheur affiché sur leur visage. Puis de l’autre côté tu vois des enfants occidentaux avec des jouets très chers et ils ont des expressions du genre : je ne veux pas ce jouet, je veux celui là ! Nous sommes tous des vendus. Nous prostituons notre esprit. Nous prostituons les enfants car ils sont une énorme force d’achat. A la fin de l’album, le personnage principal se jette du haut d’un immeuble. Il ne veut plus faire parti de ce monde. Sur Enter Rain il se libère de tout ce système. Il ressent que sa seule liberté est de mourir.

Ok. Merci pour cette explication complète ! Une des choses qui m’a choqué avec « Scarsick » est que les 2 parties sont très disjointes, ce qui est un peu étrange pour un concept album. Elles ne se mélangent pas vraiment bien…

Non effectivement. C’est intentionnel. Tout prendra du sens lorsque tu auras le livret et que tu pourras lire les paroles. Tout deviendra plus clair.

Vous faites donc cette tournée européenne en mars. Vous venez tout seul, sans première partie. A quoi pouvons nous nous attendre ?

Nous allons jouer 6 chansons de ce nouvel album. Nous ne voulons pas le jouer en entier car ça ne serait pas juste pour les fans qui préfèrent d’autres albums. Evidemment nous jouerons America et Disco Queen. Cela sera la première fois qu’un public progressif danse en concert (rires) ! Ca va être bien. Il y aura beaucoup d’énergie sur les concerts avec beaucoup plus de puissance que sur les tournées précédentes. Nous nous sentons plus proches depuis le départ de Kristoffer. J’attend avec impatience cette tournée. Je vais me donner à 100% sur tous les niveaux. Que ce soit de parler avec les fans ou de jouer sur scène. Nous n’avons pas encore décidé du concept de la scène sur la tournée mais je pense que cela sera très simple. Sans projection vidéo. Juste nous en face du public. Bien que nous soyons seuls sur cette tournée, nous n’allons pas joués plus longtemps que d’habitude. Parfois je trouve même que nous jouons trop longtemps sur scène. On va essayer de se limiter à 2h00 de concerts, rappels inclus. On va essayer de jouer une durée convenable car moi-même je n’aime pas assister à un concert trop long. Lorsqu’un concert dure 3h00, tu décroches au bout d’un moment et tes oreilles se fatiguent.

Merci au sympathique Johan ainsi qu'à Roger de Replica Records pour ne pas avoir regardé sa montre malgré le gros retard accumulé dans le planning.