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SEPULTURA

Entretien avec Andréas Kisser (guitare/choeurs)

03/02/06 - Hotel Holiday Inn République - Paris

 

Sepultura revient en ce début d'année avec une actualité chargée. En effet le groupe va sortir un nouvel album "Dante XXI" au mois de mars mais fait aussi parler de lui par des rumeurs persistantes de reformation avec Max Cavalera et par le remplacement d'Igor Cavalera par Roy Mayorga (ex-Soulfly), le temps d'au moins une tournée. C'est avec le guitariste Andréas Kisser qu'Heavy Music a pu s'entretenir sur ces sujets brulants, sur les secrets de "Dante XXI" ainsi que sur son futur album solo et ses collaborations à Asesino et à Roadrunner United.

Salut Andréas. Le nouvel album de Sepultura « Dante XXI » est basé sur le livre « The Divine Comedy » de Dante Alighieri. Peux tu me toucher quelques mots à propos du concept de l’album ?

Oui, l’idée générale était de trouver quelque chose qui nous inspire. Quelque chose qui nous inspire pour écrire de la musique, des paroles et tout ce qui tourne autour d’un album. Nous voulions trouver un concept parce que nous avons fait beaucoup de bande annonces de film au Brésil, que ce soit moi avec d’autres personnes ou avec Sepultura. L’expérience a été très bonne. C’est très différent d’écrire pour un film, ça change de l’écriture conventionnelle que tu as pour un groupe. Puis tu sais nous avons un peu tout fait auparavant, nous voulions trouver une nouvelle voie pour nous motiver à écrire. Ma première suggestion était d’écrire sur le thème d’ « Orange Mécanique », de se mettre à fond dans le film et le livre. Mais la suggestion de Derrick était de faire « La Divine Comédie ». Dès que j’ai commencé à lire ce livre, j’ai été soufflé, l’histoire est incroyable, très riche en détails. La situation, les personnages, la mythologie grecque, l’histoire, tout y est. Nous avons finalement ressenti que ce livre était parfait pour nous inspirer. On pourrait même faire plusieurs albums sur le thème de ce livre. Nous avons commencé à le lire pour mieux l’étudier, plus particulièrement moi et Derrick qui avons écrit les paroles ensemble. Nous ne nous sommes pas contentés de lire le livre d’une façon normale. Nous avons explorés le livre sous ses différentes versions, en portugais, italien, anglais, en version pour enfant, version illustrée. En lisant toutes ces différentes versions du livre, nous étions en mesure de vraiment mieux le comprendre, car ce n’est pas un livre très facile à lire. Je me suis également penché sur la vie de Dante. Pourquoi a-t-il écrit, où et quand ? Nous avons appris qu’il a eu beaucoup de problèmes avec les politiciens, qu’il est mort en exile, qu’il n’a pas pu revenir à Florence et qu’il a souffert de la sanction de l’église et de toutes ces merdes. Tout cela se passe toujours aujourd’hui et c’est pour cela que l’on a appelé l’album « Dante XXI ». En regardant le monde du 21 ème siècle dans lequel on vit et celui décrit dans le livre 700 ans plus tôt, car il a été écrit au 14 ème siècle, nous avons ressentis beaucoup de similitudes. Nous vivons toujours dans un monde très chaotique. Tout cela nous a donné beaucoup d’inspiration et nous avons écrit les paroles et la musique à partir de ça.

Cet album a été enregistré au Brésil. Quelles différences vois tu entre enregistrer au Brésil et aux Etats-Unis ?

Aujourd’hui nous sommes dans les mêmes conditions techniques au Brésil. Nous avons Pro-Tools et les ordinateurs. Nous avons de très bons studios à Sao Paulo et Rio. Nous avons mixé l’album au Brésil, il y a également ici des gens qui savent comment travailler comme le co-producteur de l’album Stanley Suarès qui a enregistrer l’album, l’a mixé et a fait le travail sur Pro-Tools. Il y a aussi André Moraes qui s’est chargé des arrangements sur les violoncelles et les instruments à vent. C’est bon aussi de travailler à la maison. Avant les sessions, je peux rentrer chez moi et rester avec ma famille. Dormir dans mon propre lit. Au Brésil, les prix sont également plus faibles. C’est donc plus judicieux d’enregistrer chez soi, travailler chez soi tout en pouvant proposer quelque chose de qualité décente et de faire du bon boulot.

En parlant des orchestrations de l’album, sont elles réelles ou sont elles juste des samples ?

Non c’est du vrai. Nous avions des musiciens en studio pour écrire… non pas pour écrire, car c’est André Moraes qui s’est chargé d’écrire les arrangements, mais nous avions de véritables musiciens du Sao Paulo Symphonic avec nous. 2 joueurs de violoncelles et 2 joueurs d’instruments à vent. Nous avons pu accomplir beaucoup de choses avec eux.

Et comment allez vous faire en concert avec une chanson comme Ostia par exemple ? Allez vous utiliser des bandes ou allez vous tout simplement passer à la trappe ces arrangements en concert ?

Je pense que nous allons essayer de tout mettre dans un sampler, les véritables sons que nous avons enregistrés en studio, donc ça sonnera très vrai tu sais. Mais à vrai dire, nous allons commencer à répéter lorsque nous reviendrons au Brésil et c’est là que nous essaierons différentes choses, faire quelques tests, voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas et comment reproduire les nouvelles chansons en concert.

A mon humble avis, par le passé Sepultura accordait plus de place à l’expérimentation dans ses albums. Aujourd’hui, depuis « Roorback » précisément, le groupe s’oriente vers quelque chose de plus direct, plus brut avec moins de place à l’expérimentation. Est-ce délibéré ?

Oui c’est délibéré. Nous avons fait tellement d’expérimentations dans le passé. Particulièrement avec « Roots », « Against » et « Nation ». Ce sont 3 albums avec 16 chansons chacun. Nous avons travaillé avec la tribu Xaventes, nous avons travaillé avec le groupe japonais Kodo mais aussi avec Apocalyptica et beaucoup d’autres musiciens allant de Jello Biafra à Korn et Limp Bizkit (rires). Tout le monde était là. Sur « Roorback », nous avons décidé de tout faire nous même. Nous avons commencé à être fatigué de devoir traiter avec tant de gens sur un album même si cela s’est très bien passé à chaque fois. Pour « Roorback » les choses ont donc commencé à changer et maintenant avec cette approche beaucoup plus brute et crue nous avons pu laisser de l’espace pour les orchestrations, des boucles et toutes les idées que nous avons eues. C’était cool d’avoir d’abord les bases des morceaux, les versions basiques. Comme ça nous avons pu développer le reste autour, les solos, les voix etc.

Comment cet album a-t-il été écrit ? Principalement par toi ou est ce un effort de groupe ?

C’est un effort de groupe au final. Même si la plupart des idées viennent de la guitare. Nous avons toujours écrit de cette façon, particulièrement lorsque moi et Max jouions encore ensemble. Aujourd’hui Derrick joue de la guitare aussi et il apporté quelques idées, mais une chanson peut commencer à partir de n’importe quoi, de n’importe quelle idée. Cette fois, cela a été plus particulier car nous avons été très influencés par le livre. Comme Derrick et moi-même sommes les 2 membres qui ont le plus étudier le livre, nous avons naturellement été ceux qui ont eu le plus d’idées pour l’album. Evidemment Igor a apporté sa contribution avec ses influences, il écoute beaucoup de rap, beaucoup de rythmes différents. C’est un effort de groupe tu sais, c’est pourquoi cela s’appelle Sepultura. Autrement ça s’appellerait Derrick Greene et ses amis (rires) ou Andréas Kisser et ses bâtards (rires).

Vous allez très bientôt partir sur une tournée européenne en ouverture d’In Flames. Combien de temps allez-vous avoir pour jouer ?

On va avoir une heure. On va bien répéter cette tournée car nous avons tous ces nouveaux éléments à essayer en concert mais aussi parce que nous allons jouer avec Roy à la place d’Igor. Tu sais, Igor est en ce moment au Brésil en train de reconstruire sa vie personnelle. Il a une nouvelle femme, un nouvel enfant. Il n’est pas vraiment préparé à quitter le pays et rester loin de tout cela pour si longtemps. Nous avons Roy, ce qui est une bonne option, car il a joué avec Max par le passé. Il connaît donc déjà quelques chansons de Sepultura, on le connaît depuis longtemps, c’est un très bon ami à nous. Il était disponible, c’est un bon batteur donc je pense que cela a été un choix très naturel.

Je comprend les raisons que tu viens de m’énoncer concernant Igor, mais est il aujourd’hui toujours investi dans le groupe à 100 % ?

Oui, lorsque nous allons rentrés au Brésil, nous allons faire le clip.

Ok, mais je pense que tu es conscient qu’il y a beaucoup de rumeurs concernant une réunion avec Max et je pense que le retrait d’Igor est une mauvaise décision concernant la promotion de « Dante XXI » et de plus cela alimente les rumeurs de reformation…

Oui, mais tu ne peux pas vraiment voir les choses ainsi. Ce n’est pas quelque chose qui était établi et que nous souhaitions, ce n’est pas un plan marketing (rires). Je pense que le plus important est sa santé et le fait qu’il fasse le vide dans son esprit. Divorcer est un moment très difficile pour chaque homme, chaque femme et chaque famille. Il avait déjà 3 enfants, maintenant il a un nouvel enfant avec sa nouvelle femme. C’est assez difficile à gérer tu sais. En même temps il y a notre nouvel album qui sort en mars et nous ne pouvions pas stopper ce processus et attendre avant que cela ne se produise. Je pense qu’une mauvaise décision aurait été de tout arrêter et de ne rien faire. Je suis heureux d’avoir l’option de pouvoir continuer, et de plus c’est une bonne option d’avoir Roy Mayorga avec nous.

Avez-vous commencé à répéter avec Roy ?

Non, pas encore. J’ai déjà joué avec lui lors du concert Roadrunner United mi-décembre. Nous avons joué quelques chansons de Sepultura et des chansons d’autres groupes. Il a vraiment joué très bien, avec plein d’énergie et d’envie. Il apprend les nouvelles chansons, il a le nouvel album depuis longtemps, il a le DVD et de toute façon il connaît déjà la plupart de nos chansons. Cela ne va pas être un problème. Nous allons nous réunir au Brésil 2 semaines avant le début de la tournée et c’est là que nous répéterons en vue des concerts.

Ok, donc tu ne sais pas encore comment Sepultura sonne avec Roy à la batterie ?

Non et cela ne va pas prendre juste 2 ou 3 concerts. Il va nous falloir un peu de temps pour trouver le bon équilibre, mai je pense que tout va bien se passer. Nous sommes très excités par cette tournée et ça fera sûrement la différence.

Revenons un peu sur toutes les rumeurs de reformation avec Max. Tout le monde doit te le demander, mais as-tu quelque chose à dire à propos de ça ? Max lui-même m’a dit en août dernier qu’après avoir tourner en ouverture de Black Sabbath et en voyant Bill Ward et Ozzy s’enlacer en coulisse, il pouvait voir Sepultura se reformer avec lui dans l’avenir.

Oui assurément. Ca serait vraiment bien d’avoir l’opportunité de jouer à nouveau avec lui. Mais tu sais, j’ai entendu tellement de rumeurs depuis qu’il a quitté le groupe. Il y a eu tellement de choses dites dans la presse depuis, du genre : « Je ne jouerai plus jamais avec ces mecs », ou alors : « peut être que jouerai avec Igor » ou encore : « peux être que j’appellerai Andréas ». Je veux dire par là que tu ne sais jamais vraiment ce qu’il veut. Il a une façon très contradictoire de s’exprimer et je ne peux pas donner beaucoup de valeur à ses propos. Si c’est quelque chose qui venait à se produire, nous devrions nous parler beaucoup avant. Car nous devons beaucoup de respect aux gens, il ne faut pas que cela soit du genre : on nous met sur scène, nous jouons et après le concert chacun part d’un côté différent de la scène. Ce n’est pas Sepultura et ça ne l’a jamais été. Nous sommes toujours là, car nous nous respectons tous beaucoup, moi, Paulo, Derrick et Igor. Il faudrait faire ça convenablement, avec honnêteté et en respectant les gens concernés. Il ne faut pas se reformer juste parce que nous allons être payés avec un gros paquet de fric. Nous avons une histoire derrière que nous devons respecter. En même temps, nous ne pensons pas vraiment à ça car nous avons actuellement tellement de choses qui arrivent dans la vie de Sepultura, le DVD, le nouvel album et un nouveau batteur sur la prochaine tournée, nos pensées sont prises tu sais (rires).

Est-ce que Derrick se sent dans une situation délicate avec toutes ces rumeurs ?

Non ça va, il est plutôt relaxé car il sait que ce ne sont que des rumeurs. Les gens peuvent dire ce qu’ils veulent mais nous n’avons jamais vraiment parlé de faire cette réunion.

Et avec Max, il n’y a plus de tensions ? Tout est derrière maintenant ?

Bien, pas vraiment car nous n’avons jamais vraiment parlé ensemble depuis qu’il a quitté le groupe. Je pense qu’ils se sont parlés à nouveau avec Igor et je pense que c’est bien tu sais car ils sont frères. Max ne connaît pas les enfants d’Igor, c’est juste idiot, ridicule. Il faut un peu oublier les querelles de groupe dans ce cas là, ils sont de la même famille. Le truc étrange, c’est qu’en ce moment il y a beaucoup de réunions qui se produisent mais je pense que cela doit être fait décemment, avec tout le monde sur la même longueur d’onde. Mais comme je te l’ai dit plus tôt, je serai très heureux que nous puissions à nouveau travailler avec lui car nous avons crée une si belle histoire ensemble. Nous avons tellement gravi d’échelons ensemble. Outre toutes les conneries avec Soulfly, tu sais les différents changements de line up et le fait d’essayer de faire un nouveau « Roots » à chaque fois, je pense que ça serait bien. Mais cela dit je ne vois pas cela arriver dans peu de temps (rires).

Des projets pour les festivals cet été ?

Oui, nous avons des projets. Mais nous n’avons pas encore de dates confirmées. On veut être en Europe en juin et juillet pour faire les festivals et quelques dates en tête d’affiche entre 2 festivals.

Et quand reviendrez vous pour une véritable tournée en tête d’affiche ?

Probablement à la fin de l’année. Car nous voulons aussi tourner aux Etats-Unis, au Brésil peut être en Australie et au Japon. Donc avec chance nous reviendrons pour une tournée en tête d’affiche à la fin de l’année. On verra ce qu’il se passe.

As-tu une idée de qui sera derrière la batterie ?

Je ne sais pas. Peut être Igor ou Roy. Roy est préparé à rester avec nous aussi longtemps que nous avons besoin de lui. Igor peut prendre tout son temps. Nous ne voulons pas le presser et forcer la situation. C’est un sujet délicat et il a besoin de temps. Personnellement je suis marié depuis 12 ans et je connais ma femme depuis 16 ans et j’ai 3 enfants. Ma situation est vraiment stable, on se connaît depuis tellement longtemps avec ma femme que je peux être ici et me concentrer sur ce que j’ai à faire sans penser à des problèmes familiaux que je pourrai avoir au Brésil tu vois. Quand tu fais ce type de choses, tu dois être 100% honnête. Si tu es ici et que ta tête est au Brésil, cela ne fonctionne pas.

Parlons un peu du DVD « Live In Sao Paulo ». Le concert est très bon, il y a beaucoup d’invités, la setlist couvre toute la carrière du groupe, mais je dois t’avouer que je ne trouve pas le son à la hauteur. Avez-vous eu des problèmes de production pour ce live ?

Non aucun problème. Il est juste comme ça. Nous n’avons rien truqués. Sur la video de 1992 à Barcelone, nous avions fait pleins d’overdubs sur les guitares, la voix et la basse. Pour moi c’est une sorte de tricherie. Pourquoi enregistrer un concert si c’est pour qu’il soit surproduit ? Sur ce DVD nous avons juste enregistré le concert tel qu’il était ce soir là. Il n’y a aucun overdub, le son est très brut.

Ok, mais par exemple, le son de la guitare est très bas dans le mixage. Il est difficile d’entendre proprement ce que tu fais…

Mouais, je ne sais pas. Tu sais beaucoup de gens aiment le son de ce live et beaucoup de gens le détestent. J’aime le résultat car il est si brut mais c’est difficile de contenter tout le monde (rires).

Existe-t-il un enregistrement professionnel du tout premier concert de Derrick avec Sepultura ? Je veux parler bien sur de l’énorme concert de charité de 98 avec la multitude d’invités…

Oui ce concert a été filmé mais je pense que le métrage appartient à Roadrunner. Le concert était cool, mais le résultat final n’était pas si bien que ça. Mais qui sait ? Peut être pourrions nous utiliser quelques chansons de ce concert pour des sorties futures. Il y avait effectivement pleins d’invités : Jason Newsted, Jairo Guedz, Carlinhos Brown, la tribu Xaventes, Coffin Joe, Mike Patton. C’était vraiment bien. C’était le premier concert de Derrick avec nous, mais c’était une scène énorme (rires).

En ce moment tu as également beaucoup d’activités en dehors de Sepultura avec notamment un album solo, peux tu m’en parler un peu ?

Oui, je prépare cet album depuis un bon moment maintenant. Depuis les 2,3 dernières années en fait. J’essaie d’organiser les démos que j’ai enregistré au fil des années. Des trucs que je n’ai pas pu utiliser avec Sepultura, d’autres que je n’ai pas pu utiliser pour les musiques de films, beaucoup de trucs que j’ai enregistré pour moi, à la guitare acoustique dans un style plus classique. J’ai tellement de choses que je vais faire un double album. Le premier sera consacré à la guitare électrique, avec un groupe, du chant etc. Le second sera consacré à la guitare acoustique, avec des percussions, des titres instrumentaux. Ca va être un album centré sur la guitare évidemment, mais ça ne sera pas un album traditionnel de masturbation guitaristique (rires). Je me concentre plus sur certains sons et sur la composition des morceaux. (Il me mime une gamme descendue à 400 Km/h) ce ne sera pas dans ce genre là (rires). Je travaille toujours dessus. J’ai déjà enregistré une partie de l’album au Brésil mais je pense que j’ai tout mon temps pour le terminer. Je n’ai pas à le faire dans la précipitation. Je préfère le faire en faisant attention et je pense qu’il sortira vers la fin de cette année.

Tu as fait parti du concert exceptionnel Roadrunner United en décembre dernier, comment était ce ?

Magnifique. J’étais vraiment content d’en faire parti. Il y avait vraiment une bonne mixture de musiciens là bas. Tout d’abord, j’ai fait parti de l’album et je pense que ce dernier part d’une très bonne idée, mélanger tous ces bons musiciens. Puis le concert a été incroyable. Il y a eu beaucoup de travail à faire mais également beaucoup de fun. Tout s’est passé sans embûche. Jouer tellement de chansons différentes avec tellement de musiciens différents était tout simplement magnifique. Je dirai même que c’était un concert historique.

Et quel a été ton moment favori du concert ?

Oh putain ! Il y en a eu tellement. Je pense quand même que le point culminant de la prestation a été la fin du concert avec Roots Bloody Roots sur lequel tout le monde a joué : Scott Ian, Joey Jordison, Roy Mayorga, Paul Gray, Dino Cazares, tout Machine Head, etc. C’était vraiment super.

Tu travailles d’ailleurs également sur l’album d’Asesino avec Dino…

Oui j’étais encore la semaine dernière à Los Angeles en train de bosser dessus. J’ai joué quelques solos. Ca sonne vraiment de façon massive, c’est très lourd. Le chant est en espagnol, ça va être putain de bien !

Merci à Andréas, Roger de Replica Records, Maria de SPV Allemagne et Derrick Greene pour leur gentillesse et les bons moments passés.